Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a estimé que certains responsables américains étaient "des idiots de première classe", lors d'un discours prononcé mercredi.
"Certains responsables américains font semblant d'être fous. Bien entendu je ne suis pas d'accord avec ça, mais ils sont des idiots de première classe", a dit le N°1 de la République islamique d'Iran, cité sur son compte Twitter.
L'ayatollah Khamenei s'en est pris à des responsables américains ayant prédit un changement de régime en Iran avant la fin 2018. "Il y a peu, un politique américain a dit, au cours d'un rassemblement de terroristes et de voyous, qu'il espérait célébrer Noël à Téhéran", a dit le guide suprême iranien, selon son compte Twitter. "Noël c'était il y a quelques jours. C'est ainsi que les Américains font leurs calculs", a-t-il ajouté.
On ignore à quel responsable américain le guide faisait allusion, mais des membres de l'administration du président Donald Trump ont appelé à un changement de régime en Iran et prédit que cela aurait lieu bientôt.
Parmi ceux ayant fait des déclarations dans ce sens figure John Bolton, conseiller à la Sécurité nationale de Donald Trump et partisan de longue date d'un changement de régime à Téhéran. "Avant 2019, nous ferons la fête à Téhéran", a dit en juillet 2017 M. Bolton devant un rassemblement à Paris des Moudjahidine du peuple (MEK), opposition iranienne en exil.
Les sanctions US pèsent sur la population
Sur un autre plan, l'ayatollah Ali Khamenei a reconnu que les sanctions "sans précédent" que les Etats-Unis imposent à l'Iran pèsent sur la population iranienne et sur l'ensemble du pays. "Les Américains disent avec joie que ces sanctions sont sans précédent dans l'histoire. Oui, elles sont sans précédent. Et la défaite que les Américains vont subir sera sans précédent, si Dieu le veut", a déclaré le dignitaire religieux.
Donald Trump a décidé en mai dernier de retirer les Etats-Unis de l'accord conclu juillet 2015 à Vienne entre le groupe P5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) et l'Iran. Cet accord-cadre prévoit une levée progressive des sanctions économiques adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU contre l'Iran en échange d'un contrôle du programme nucléaire mené par les autorités iraniennes. Après leur retrait de cet accord, les Etats-Unis ont rétabli des sanctions contre la République islamique, notamment pour limiter ses exportations pétrolières, et menacé de sanctions les pays et entreprises qui continueraient de commercer avec Téhéran.
"Les sanctions exercent une pression sur le pays et sur la population", a admis Ali Khamenei tout en dénonçant l'attitude irrationnelle de l'administration américaine à l'égard de l'Iran.
L'économie iranienne subit les conséquences de ces sanctions et de cette restriction des activités de certains pays partenaires, sa monnaie, le rial, ayant fortement fluctué au cours des derniers mois. Cette instabilité monétaire a eu pour conséquence de rendre difficiles les fins de mois de certains Iraniens qui ont organisé des manifestations à l'initiative de chauffeurs-routiers, d'agriculteurs, d'ouvriers, de marchands ou d'enseignants.
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commentaires (7)
Oui c est clair c est différent mais avez vous vue des photos d il y a quarante ans dans les jardins nationaux en iran c est radicalement différents !!
Bery tus
06 h 15, le 10 janvier 2019