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Liban

Ils ont dit... sur Sélim Abou

● Saad Hariri : « En la personne du père Sélim Abou, nous perdons un penseur et un philosophe. Comme auteur, il a consacré sa vie au dialogue, à la défense culturelle de la liberté, de la souveraineté et de l’indépendance du Liban. » C’était un ami du président et martyr Rafic Hariri, avec lequel il a eu de longues causeries en privé ; et avec lequel il œuvrait pour le vivre-ensemble, la paix civile, la sauvegarde des institutions, la démocratie et l’État.

● Walid Joumblatt : « Sélim Abou est parti. Avec lui s’éteint l’une des grandes flammes de la résistance culturelle pacifique indépendantiste du printemps libanais. Est-ce un présage ou une coïncidence du destin ? Il disparaît quand s’annoncent à l’Est et à l’Ouest les prémisses de tyrannies et de nationalismes destructeurs. »

● Nadim Gemayel : « Dans un silence solennel, le père Sélim Abou a rejoint le Seigneur dans lequel il a mis sa foi. Il a cru dans le Liban patrie de la liberté, de la souveraineté et de l’indépendance, le Liban message de paix.

« Il était à la fois homme de Dieu et penseur. C’est pourquoi certains l’ont désigné comme père de la résistance culturelle et idéologique, demandant à ses étudiants et aux jeunes de s’exprimer librement, mais loin de toute anarchie. Il a cru dans les réformes entreprises par Bachir avant qu’il n’entre en fonction, ce qui lui a inspiré son ouvrage Bachir ou l’esprit d’un peuple, dans lequel il a explicité les positions nationales adoptées par le président-élu.

« Le père Sélim Abou manquera aux jeunes, aux intellectuels, à nous tous. »

● Samir Geagea et les Forces libanaises : « Adieu Sélim Abou, apôtre des nobles valeurs jésuites, défenseur des droits et de la liberté de l’homme, étoile éclairant la pensée, la culture et la dignité nationale.

« La dynamique culturelle et humaine lancée par le père Abou a été la matrice de cellules d’action estudiantines indépendantistes (…) premiers bourgeons parmi d’autres du printemps libanais. Le père Abou est le symbole du volet culturel de la résistance à l’occupant au Liban, en complément des autres volets de la résistance (…). La résistance dont il a été la colonne vertébrale restera un legs inoubliable. Le philosophe des libertés, le défenseur du pluralisme culturel et de la rencontre des civilisations, l’homme de courage et de la résistance culturelle aux jours de la tutelle nous a quittés (…) mais l’esprit qu’il a su insuffler aux jeunes étudiants à travers ses conférences et ses livres ne mourra pas. »

● Marwan Hamadé : « Serviteur de Jésus, certes, et dans la plus originale des prestations.

Mais Sélim Abou avait aussi su mettre sa vocation comme celle de sa Compagnie et de son université au service des plus belles causes, en assumant pour le Liban le risque de la liberté et de la démocratie. Il nous avait réconciliés avant la réconciliation de 2001, réveillés avant le grand sursaut de 2005 et avait dès lors désigné le pire ennemi du Liban et de la liberté, un ennemi qui réside aujourd’hui en nous : la résignation ! Il nous quitte donc, après Samir Frangié, pour ne pas voir s’affaiblir au Liban le goût de la liberté. »

● Farès Souhaid : « Le père Abou a rejoint le Créateur. Que Dieu ait son âme. C’était un homme de foi et de droit que nous avons beaucoup respecté et aimé. Avec le patriarche Sfeir, il avait contribué à la création d’un courant national en faveur du retrait des troupes syriennes. L’USJ restera toujours, à nos yeux, un foyer de liberté. »

● Samy Gemayel : « Sélim Abou était l’un des piliers du savoir, de la résistance existentielle et de la culture au Liban. Il a imprimé sa marque sur l’histoire du Liban, en parrainant une jeune génération en lutte. De l’université, il a lancé la résistance estudiantine face à l’occupation syrienne et accompagné les étapes intellectuelles fondatrices de la révolution du Cèdre ; hélas, il part avant que la souveraineté ne soit accomplie. »

● Ghattas Khoury : « Le père Abou est parti comme il a vécu. Ses œuvres, dans des significations et directions claires, parlent pour lui. Nous avons à faire à un jésuite engagé, ouvert. Dans nos entretiens privés, il nous captivait par son humilité et son grand savoir. »

● Sami Nader : « C’était un penseur et un humaniste d’exception, un esprit de renaissance sur la ligne de crête de l’Orient et de l’Occident, tous deux aimés, tous deux compris. Il a parlé en maître du pluralisme culturel et des droits de l’homme. Adieu Maître. »


● Saad Hariri : « En la personne du père Sélim Abou, nous perdons un penseur et un philosophe. Comme auteur, il a consacré sa vie au dialogue, à la défense culturelle de la liberté, de la souveraineté et de l’indépendance du Liban. » C’était un ami du président et martyr Rafic Hariri, avec lequel il a eu de longues causeries en privé ; et avec lequel il...

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