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Ingérence russe : ce qu'il faut retenir des dernières révélations de l'enquête américaine

Voici les principales révélations de la cascade de documents judiciaires publiés vendredi par le procureur spécial Robert Mueller et par la justice de New York.

Le procureur spécial Robert Mueller, lors d'un discours le 1er août 2013 au Département de Justice américain. Photo AFP / Saul LOEB

Ingérence russe dans la campagne présidentielle de 2016, soupçons de collusion avec Moscou, financement électoral et argent du silence versé à deux femmes. Voici les principales révélations de la cascade de documents judiciaires publiés vendredi par le procureur spécial Robert Mueller et par la justice de New York.

L'ingérence russe

L'accusation d'ingérence est encore renforcée. Selon le procureur Mueller, l'équipe de campagne de Donald Trump a été approchée dès novembre 2015 par un Russe se présentant comme "une personne de confiance" du gouvernement en vue d'instaurer "une synergie politique". 
Mais la collusion reste encore à établir, si l'on en croit les documents publiés à ce jour par le procureur.
C'est Michael Cohen, l'ex-avocat personnel de Donald Trump, qui a été sollicité par cet intermédiaire russe. Le mémo du procureur note qu'il "n'a pas donné suite à cette proposition".

Robert Mueller est chargé d'enquêter sur les ingérences russes dans la campagne de 2016, que les agences de renseignement américaines estiment avoir établi avec certitude. Dans ce cadre, le procureur a inculpé 25 ressortissants ou agents russes impliqués selon lui dans la diffusion de messages politiques sur les réseaux sociaux destinés à influencer la campagne ou dans le piratage des comptes emails de proches de Hillary Clinton.


(Lire aussi : Enquête russe: "Pas de collusion" clame Trump après une cascade de révélations)


Le financement électoral

C'est l'autre élément nouveau de cette série de documents judiciaires. Donald Trump est pour la première fois mis en cause par des procureurs pour une possible participation à des actes illégaux.
Travaillant de concert avec le procureur Mueller, les procureurs de New York ont enquêté sur Michael Cohen et mis au jour une série de délits qu'il a lui-même reconnus.
Les procureurs estiment que l'avocat et homme de confiance avait agi sous la direction du milliardaire républicain pour acheter le silence de deux femmes, l'actrice porno Stormy Daniels et une ex-playmate Karen McDougal qui affirment avoir une liaison avec lui.
Il s'agissait d'éviter qu'un scandale sexuel n'éclabousse le candidat en pleine campagne électorale et les procureurs estiment qu'il s'agit donc de dépenses électorales non déclarées et illégales.
Dans ces deux cas, "Cohen a agi avec l'intention d'influencer l'élection présidentielle de 2016", "il a coordonné ses actions avec un ou plusieurs membres de la campagne", dit le procureur de New York. Mais surtout, "il a agi en coordination et sous la direction" de Donald Trump, ajoute-t-il.

Les "mensonges" de Manafort 

Ephémère directeur de campagne de Donald Trump pendant l'été 2016, Paul Manafort est actuellement incarcéré. Il est accusé d'avoir proféré "plusieurs mensonges évidents" malgré son accord de coopération à l'enquête russe, notamment sur ses contacts avec l'administration Trump ou avec un de ses anciens associés russes. Il reste un personnage central de l'enquête, la date de sa sentence a été fixée au 5 mars.


(Lire aussi : Une Trump Tower à Moscou, vieux rêve qui revient hanter le président)


Prison demandée pour Cohen

Michael Cohen, 52 ans, collabore désormais avec l'enquête russe et ses avocats ont demandé pour lui la clémence de la justice. Mais le procureur fédéral de New York, qui le soupçonne de diverses fraudes débusquées en marge de l'enquête russe, recommande une peine "légèrement inférieure" à une fourchette de 51 à 63 mois de prison. La sentence sera prononcée mercredi prochain.


Quelle suite? 

Aucune date-limite n'est fixée à Robert Mueller pour la conclusion de son enquête qui continue de faire planer une ombre menaçante sur la présidence Trump. Quant à l'affaire de financement électoral illégal, la majorité des juristes estime que le président ne peut pas être inculpé, disposant d'une immunité durant son mandat.
Les démocrates, qui seront majoritaires à la Chambre des représentants en janvier, pourraient lancer une procédure de destitution mais elle aurait peu de chance d'aboutir. Les républicains restent majoritaires au Sénat.


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commentaires (2)

LE BORDEL TOUT COMME CHEZ NOUS...

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 26, le 09 décembre 2018

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Commentaires (2)

  • LE BORDEL TOUT COMME CHEZ NOUS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 26, le 09 décembre 2018

  • Financement illégal pour avoir acheter le silence de deux prostituées?? Qu’il vienne au Liban, il aura sa statue en bronze très vite sur quelque place d’importance !

    LeRougeEtLeNoir

    12 h 02, le 09 décembre 2018

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