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Agenda - Vie scolaire

Du chant, des enfants et de l’espoir au Grand Sérail

L’ONG One Lebanon a officiellement lancé son programme One Voice qui diffuse la culture musicale dans des établissements scolaires publics.


Emre Gurkan, Tania Kassis, Melhem Riachi et Jamal Jarrah avec les 120 élèves participant au projet One Voice. Photo Wissam Tawil

Mardi matin à Beyrouth, le siège de la présidence du Conseil a accueilli des invités inhabituels : plus d’une centaine de jeunes écoliers ont envahi les salles majestueuses et les larges allées du Grand Sérail. Ils sont venus donner un concert à l’occasion d’une conférence organisée par l’ONG One Lebanon. Sa fondatrice et présidente, la chanteuse libanaise Tania Kassis, a annoncé le lancement du projet One Voice qui a pour objectif de donner des cours de chant collectif aux élèves de quatre écoles publiques de la capitale ne bénéficiant pas d’une éducation musicale.

One Lebanon est déjà connue pour soutenir plusieurs projets culturels visant la solidarité et l’harmonie sociale au Liban. La conférence de ce mardi était parrainée par le Premier ministre désigné Saad Hariri. Outre son représentant, étaient présents les ministres sortants des Télécoms Jamal Jarrah et de l’Information Melhem Riachi, Tania Kassis, Emre Gurkan, directeur général de l’opérateur mobile Touch qui est partenaire du projet, ainsi que les chanteurs Anthony Touma et Nicolas el-Osta. L’événement, animé par le présentateur Mohammad Kaiss, s’est achevé par une performance des écoliers qui ont récité quatre chants devant le public, dont un avec Tania Kassis.

Les écoles choisies pour initier ce projet en collaboration avec le ministère de l’Éducation sont l’école secondaire Riad el-Solh, l’école secondaire Ghassan Tuéni, l’école anglaise mixte de Chiyah et l’école du Martyr Abdel Karim Khalil. Ces établissements, sélectionnés dans le but de représenter la diversité confessionnelle de la capitale et du pays, bénéficieront de sessions de chorale d’une heure par semaine encadrées par des professionnels du chant. Les cours se déroulant pendant l’année scolaire 2018-2019 sont destinés à des groupes d’enfants âgés entre 7 et 13 ans ou 13 et 16 ans, selon les écoles.

« Le chant nous aide à sentir que nous faisons partie d’une communauté plus large et apprend à surmonter les différences », a déclaré Tania Kassis dans son discours. « Il prépare la jeunesse à devenir un acteur du changement. » Pour elle, « chanter apprend la coopération et la confiance en l’autre, qui sont deux facteurs importants dans l’évolution positive de l’humanité et la stabilité de nos sociétés ». Le ministre de l’Information Melhem Riachi a quant à lui affirmé : « En ces jours tristes, je ne peux que saluer cette initiative qui sème la joie. Ces enfants représentent le Liban dont nous rêvons et que nous voulons pour les générations à venir. » Avant de laisser place au spectacle des enfants, Jamal Jarrah a, lors de son allocution, repris les mots du pape Jean-Paul II : « Le Liban est un message, a-t-il dit, et ces enfants l’incarnent. Notre devoir est de prendre soin de ces générations, de les mettre sur le droit chemin, et cela ne demande pas beaucoup d’efforts. »

Mardi matin à Beyrouth, le siège de la présidence du Conseil a accueilli des invités inhabituels : plus d’une centaine de jeunes écoliers ont envahi les salles majestueuses et les larges allées du Grand Sérail. Ils sont venus donner un concert à l’occasion d’une conférence organisée par l’ONG One Lebanon. Sa fondatrice et présidente, la chanteuse libanaise Tania Kassis, a...