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Économie - Transport

Opération séduction d’Embraer au Liban, la MEA prend note

Un appareil d’Embraer, troisième constructeur aéronautique mondial après les géants Boeing et Airbus, sur le tarmac de l’aéroport de Beyrouth, samedi. Photo P.H.B.

Le constructeur aéronautique brésilien Embraer et la Middle East Airlines (MEA) ont organisé samedi un aller-retour Beyrouth-Antalya (Turquie) pour présenter le E190-E2, un modèle de la nouvelle génération d’avions commerciaux développés par le numéro 3 mondial du secteur, derrière les géants Boeing et Airbus.

Le ministre des Travaux publics et des Transports, Youssef Fenianos, ainsi que plusieurs journalistes et blogueurs libanais ont pu découvrir l’aéronef mis en service pour la première fois en avril dernier – par la compagnie norvégienne Widerøe – pouvant accueillir de 96 à 114 places en fonction de la configuration. Le E195-E2, développé en même temps et dont les capacités grimpent à 146 places, sera lui exploité en 2019 par le brésilien Azul.

« Ces appareils, qui veulent poser un nouveau standard pour les vols en classe économie, doivent remplacer à terme la précédente génération d’E-Jet lancée au début des années 2000 », explique à L’Orient-Le Jour Hussein Dabbas, directeur général exécutif d’Embraer chargé des projets spéciaux au Moyen-Orient et en Afrique. Le constructeur brésilien, qui fournit ses appareils à 111 compagnies aériennes dans le monde, revendique la place de leader dans le segment des avions de moins de 150 places avec près d’un tiers des parts de marché. L’argument de vente phare mis en avant pour cette nouvelle génération d’appareils est le coût opérationnel, qui serait de 20 % moins élevé que d’autres avions de même capacité.


(Lire aussi : Le low-cost toujours pas dans les plans de la MEA)


Ligne Beyrouth-Abuja en projet
Hussein Dabbas confie enfin que sa venue au Liban n’est pas désintéressée. « MEA est un client potentiel, dans la mesure où les avions d’Embraer sont adaptés aux besoins des compagnies qui veulent ouvrir de nouvelles lignes sans mobiliser de capacités trop importantes », analyse-t-il. « La MEA ne projette pas d’acquérir de nouveaux appareils dans l’immédiat. Mais nous scrutons en permanence le marché pour nos projets futurs », a assuré de son côté le président de la MEA, Mohammad el-Hout, également du voyage. La compagnie nationale a déjà commandé deux jets d’affaires Legacy 500 à Embraer ces dernières années pour sa filiale d’aviation d’affaires Cedar Executive et attend la livraison de plusieurs appareils commandés à Airbus pour sa flotte.Mohammad el-Hout a, en outre, confirmé que la MEA se préparait à ouvrir une nouvelle ligne entre Beyrouth et Abuja (Nigeria) – sans calendrier établi pour le moment – et à ajouter plusieurs vols sur des liaisons existantes notamment vers l’Arabie saoudite et la Turquie, en 2020. « Un projet de nouvelle ligne vers le Soudan a par contre été ajourné », ajoute-t-il, confirment des informations déjà brièvement exposées lundi dernier lors de la conférence annuelle de l’Association des zones franches du Moyen-Orient et d’Afrique (Middle East & Africa Duty Free Association, MEADFA), à Beyrouth.

Mohammad el-Hout a, enfin, indiqué que les profits nets de la MEA s’étaient élevés à 96 millions de dollars en 2017, dont 16 millions liés à des ventes d’avions, soit 80 millions de profits liés aux opérations. Un résultat qu’il juge « satisfaisant » compte tenu notamment de la hausse des cours du brut. La MEA avait annoncé 98,5 millions de dollars de profits pour 2015, puis 94 millions de dollars pour 2016.

Le ministre des Transports s’est, pour sa part, prononcé contre une modification de la structure de la MEA qui permettrait aux politiques d’interférer dans sa gestion. La Banque du Liban est propriétaire de la MEA depuis 1996 – dont elle possède environ 99 % des parts à travers la banque Intra (Intra Investment Company), une configuration inédite qui ne fait pas l’unanimité dans le pays.


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Le constructeur aéronautique brésilien Embraer et la Middle East Airlines (MEA) ont organisé samedi un aller-retour Beyrouth-Antalya (Turquie) pour présenter le E190-E2, un modèle de la nouvelle génération d’avions commerciaux développés par le numéro 3 mondial du secteur, derrière les géants Boeing et Airbus.Le ministre des Travaux publics et des Transports, Youssef Fenianos, ainsi...

commentaires (1)

Agressifs nos frères brésiliens... pourvue que pas autant que leurs nouveau président.

Wlek Sanferlou

13 h 54, le 26 novembre 2018

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Commentaires (1)

  • Agressifs nos frères brésiliens... pourvue que pas autant que leurs nouveau président.

    Wlek Sanferlou

    13 h 54, le 26 novembre 2018

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