Le président de la Middle East Airlines (MEA), Mohammad el-Hout, a confirmé hier que la compagnie aérienne nationale n’envisageait toujours pas de lancer de vols low-cost dans un avenir proche.
« Nous avons mandaté des sociétés internationales pour étudier la question et nous avons identifié des destinations potentiellement intéressantes pour établir des lignes à bas coût, comme Berlin ou Copenhague », a-t-il concédé, avant d’affirmer qu’il était difficile pour l’instant de garantir un taux de remplissage suffisant à partir du Liban pour garantir la rentabilité d’une telle décision. La MEA appartient à la Banque du Liban, qui possède 99 % de son capital à travers la banque Intra (Intra Investment Company). La MEA a ouvert en juin une nouvelle ligne reliant Beyrouth à Madrid.
M. Hout s’exprimait lors d’une session de questions-réponses consécutive à son intervention en ouverture de la conférence annuelle de l’Association des zones franches du Moyen-Orient et d’Afrique (Middle East & Africa Duty Free Association, MEADFA), qui se tient pendant deux jours à Beyrouth. L’événement, auquel participent 400 représentants de 35 pays selon les organisateurs, est parrainé par le Premier ministre désigné Saad Hariri, représenté par le ministre sortant du Tourisme, Avédis Guidanian. Dimanche soir, le président de la société Aphrodite, Karl Raphaël, qui est le représentant libanais au sein de la MEADFA, avait organisé une réception suivie d’un débat sur les enjeux du secteur en présence du ministre jordanien du Travail, Samir Murad, du président de l’association, Haitham el-Majali, et encore du président de la Tax Free World Association, EriK Juul Mortensen.
Également présent, le président de la Phoenicia Aer Rianta Company (PAC) – qui gère les boutiques hors-taxe de l’Aéroport international de Beyrouth (AIB) – a indiqué que sa société avait ouvert en partenariat avec un opérateur européen plusieurs points de ventes dans la zone franche du nouvel aéroport international d’Istanbul. Inauguré en octobre, cette infrastructure qui ne tournera à plein régime qu’à partir de début 2019 doit à terme remplacer l’aéroport Atatürk. Avec une capacité de 90 millions de passagers par an, le nouvel aéroport intégrera le top 5 mondial, en attendant d’autres travaux qui doivent lui permettre d’atteindre la barre des 200 millions de voyageurs en 2028. Des chiffres qui ne font pas taire les polémiques concernant notamment l’impact de ce chantier sur l’environnement ou encore les conditions de travail des 34 000 ouvriers chargés de l’exécuter.
Pour mémoire
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commentaires (3)
Mais bien sûr que ce n'est pas dans les plans.... comment vont-ils profiter de nous ? quand je parles des prix de mes billets a mes collegues etrangers, ils pensent que le liban est a 18h de paris ! question de rentabiliser les 1500 USD pour rentrer voir la famille a noel. Mais les pauvres ils se trompent.
Toni Pantaloni
16 h 37, le 20 novembre 2018