Rechercher
Rechercher

À La Une - Israël

Netanyahu semble avoir sauvé son gouvernement, au moins pour le moment

Naftali Bennett critique l'action du gouvernement, fustigeant une force de dissuasion érodée et décrivant des ennemis comme le Hamas palestinien et le Hezbollah "chaque jour plus arrogants parce qu'ils croient que nous avons peur de les affronter".

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, lors d'une réunion de la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la défense, au Parlement israélien, le 19 novembre 2018. AFP / Gali TIBBON

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu semble avoir sauvé pour le moment le gouvernement le plus à droite de l'histoire d'Israël, même avec une majorité minimale, un ministre clé ayant renoncé lundi à exiger le portefeuille de la Défense pour rester.

L'avenir du gouvernement en place depuis 2015 reste très aléatoire, un an avant l'échéance normalement fixée à novembre 2019 pour les législatives. Une majorité parlementaire d'une seule voix sur 120 le laisse à la merci des chantages et des défections alors que s'annoncent des débats sur des sujets susceptibles de semer la discorde, par exemple une loi concernant le service militaire des ultra-orthodoxes. Sans parler d'événements extérieurs comme ceux qui ont mis à l'épreuve la cohésion gouvernementale.



Le gouvernement est plongé dans la crise depuis qu'Avigdor Lieberman a claqué la porte de la Défense mercredi dernier, au lendemain d'un cessez-le-feu conclu avec les groupes palestiniens de la bande de Gaza, une "capitulation" pour le ministre ultranationaliste.

Le parti nationaliste religieux Foyer juif conditionnait son maintien dans la coalition à l'attribution de ce portefeuille très convoité. Depuis lors, les commentateurs ne donnaient plus cher du gouvernement.


(Lire aussi : Netanyahu dénonce comme "irresponsables" les appels à des élections anticipées)


Dissuasion érodée ? 
Mais lundi, le chef du Foyer juif et ministre de l'Education Naftali Bennett a opéré une spectaculaire marche arrière. Devant une foule de journalistes, il a durement critiqué l'action du gouvernement au cours de la décennie écoulée (dont neuf années de pouvoir de M. Netanyahu). Il a fustigé une force de dissuasion érodée et décrit des ennemis comme le Hamas palestinien et le Hezbollah "chaque jour plus arrogants parce qu'ils croient que nous avons peur de les affronter". Il a brocardé un gouvernement "pris de panique" devant les pressions européennes quand il s'agit de démolir le village bédouin de Khan al-Ahmar en Cisjordanie occupée. Pour autant, il a entendu le Premier ministre promettre la veille dans une intervention télévisée "qu'il changerait de cap", a-t-il dit. Si le Premier ministre est sérieux, "nous mettons de côté toutes nos exigences politiques pour le moment".

M. Netanyahu a, lui, réaffirmé devant une commission parlementaire qu'il serait "irresponsable" de provoquer la chute du gouvernement.


Question de timing 
M. Netanyahu a refusé de nommer M. Bennett à la Défense, et d'offrir un marchepied potentiel à un homme qui ne dissimule pas ses ambitions et auquel il voue une aversion notoire. Il a décidé d'exercer au moins pour le moment ces fonctions, en plus de celles de Premier ministre, de ministre des Affaires étrangères et de ministre de la Santé.

L'apparente impasse semblait rendre inéluctables des élections anticipées. Mais M. Netanyahu résiste à ce scénario, un classique en Israël où aucune législature n'est allée à son terme depuis des décennies.

M. Netanyahu a rendossé figurativement son uniforme d'ancien officier d'une unité d'élite et invoqué des menaces sécuritaires mystérieusement devenues trop pressantes pour dissoudre la coalition en ce moment. En fait, s'accordent différents commentateurs, le Premier ministre cherche à mettre le plus de distance possible entre les événements de la semaine passée dans la bande de Gaza et des élections anticipées.

Le cessez-le-feu avec les groupes palestiniens a mis fin à la pire confrontation depuis la guerre de 2014 dans l'enclave palestinienne sous blocus, mais il semble avoir écorné l'image de M. Netanyahu comme le meilleur garant de la sécurité d'Israël. En particulier, les habitants de la périphérie de Gaza, chez lesquels se recrutent de nombreux électeurs du Likoud, son parti, en veulent au gouvernement de les laisser à la merci des prochaines salves palestiniennes.


(Lire aussi : « Netanyahu ne veut clairement pas d’une guerre »)


Réputé pour son instinct de survie politique, M. Netanyahu a une fois de plus déjoué l'adversité et M. Bennett serait tombé dans le piège tendu par ce maître manœuvrier, estiment des commentateurs.

M. Bennett a lui-même admis qu'il risquait de payer "le prix politique" de sa volte-face. Il a aussi dit ne pas savoir "combien de temps ce gouvernement peut survivre avec les 61 députés qui lui restent". Mais il aurait soupesé le risque de rester l'homme de droite qui aurait fait chuter un gouvernement très à droite, et la chance au contraire de passer pour celui qui aurait infléchi la politique gouvernementale.

Dans un apparent gage à M. Bennett, M. Netanyahu a dit à huis clos aux députés de son parti que le village bédouin de Khan al-Ahmar serait évacué très bientôt, a rapporté la presse.

Pour Shmuel Sandler, professeur de science politique, "la question n'est pas de savoir si, mais quand" seront convoquées des élections anticipées, M. Netanyahu étant déjà en campagne selon lui. Et c'est la question de Gaza qui risque d'en décider. Si un calme relatif persiste, "le gouvernement tiendra, sinon il tombera", conjecture-t-il.



Lire aussi
Lieberman, un chantre de la manière forte à l'épreuve de Gaza

La quatrième guerre entre le Hamas et Israël évitée de justesse


Le Premier ministre Benjamin Netanyahu semble avoir sauvé pour le moment le gouvernement le plus à droite de l'histoire d'Israël, même avec une majorité minimale, un ministre clé ayant renoncé lundi à exiger le portefeuille de la Défense pour rester. L'avenir du gouvernement en place depuis 2015 reste très aléatoire, un an avant l'échéance normalement fixée à novembre 2019 pour les...

commentaires (1)

Je ne sais pas comment on peut nous raconter des salades pareilles . On lit bien que ce pays de l'usurpation institutionnalisée est dans la tourmente , on déroulant le texte de cet article on veut nous faire croire que c'est du à une espèce de fronde politique entre des naphtaline et des kahlon ou encore des avigdor etc..... La vérité de cette tourmente c'est le pêt dans la gueule que ce pays a reçu 500 MISSILES DESTRUCTEURS en 24h et l'utilisation de Cornet qui a pulvérisé un camion de militaires , on l'a vu en live sur les télés non autorisées par l usurpie . C'est aussi que l'embuscade tendue par la résistance du HAMAS et alliés Héhehe. .... .a coûté la vie à un officier et des prisonniers faits par cette résistance. nathanmachin a raison de dire que l'heure est grave pour s'engueuler entre usurpateurs, mais grave pour qui ? On assiste à des disputes pour le ministère de la guerre , rappelons toutefois que le videur de boite était celui qui avait ordonné l'attaque de Khan younes qui a mal tourné pour son commando . Il démissionne parce qu'il a foiré et n'a pas d'autres solutions que se plier à la nouvelle donne. Les autres qui se battent pour ce ministère font du retiens moi sinon je fais un malheur . Et les résistants préparent d'autres surprises ici à Gaza ET AILLEURS .

FRIK-A-FRAK

12 h 40, le 19 novembre 2018

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Je ne sais pas comment on peut nous raconter des salades pareilles . On lit bien que ce pays de l'usurpation institutionnalisée est dans la tourmente , on déroulant le texte de cet article on veut nous faire croire que c'est du à une espèce de fronde politique entre des naphtaline et des kahlon ou encore des avigdor etc..... La vérité de cette tourmente c'est le pêt dans la gueule que ce pays a reçu 500 MISSILES DESTRUCTEURS en 24h et l'utilisation de Cornet qui a pulvérisé un camion de militaires , on l'a vu en live sur les télés non autorisées par l usurpie . C'est aussi que l'embuscade tendue par la résistance du HAMAS et alliés Héhehe. .... .a coûté la vie à un officier et des prisonniers faits par cette résistance. nathanmachin a raison de dire que l'heure est grave pour s'engueuler entre usurpateurs, mais grave pour qui ? On assiste à des disputes pour le ministère de la guerre , rappelons toutefois que le videur de boite était celui qui avait ordonné l'attaque de Khan younes qui a mal tourné pour son commando . Il démissionne parce qu'il a foiré et n'a pas d'autres solutions que se plier à la nouvelle donne. Les autres qui se battent pour ce ministère font du retiens moi sinon je fais un malheur . Et les résistants préparent d'autres surprises ici à Gaza ET AILLEURS .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 40, le 19 novembre 2018

Retour en haut