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Économie - Commerce

L’APEC divisée, passe d’armes entre la Chine et les États-Unis

Le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre russe Dmitri Medvedev au sommet de l’APEC à Port Moresby le 18 novembre 2018. Saeed Khan/AFP

Les dirigeants de l’Asie-Pacifique ne sont pas parvenus à réconcilier leurs différences hier à Port Moresby lors d’un sommet marqué par une passe d’armes incisive entre la Chine et les États-Unis, sur fond de lutte d’influence dans la région. Pour la première fois, les dirigeants des 21 pays de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) ne sont pas parvenus à un consensus sur une déclaration écrite commune, et ce en raison du fossé qui sépare les deux premières économies au monde sur les règles du commerce international notamment.

« Vous savez qui sont les deux grands géants dans la pièce ? a déclaré aux journalistes le Premier ministre papouasien Peter O’Neill, alors que Pékin et Washington sont enferrés dans un conflit commercial potentiellement dévastateur pour l’économie mondiale. Qu’est-ce que je peux dire ? » Son homologue canadien Justin Trudeau a observé que « quelques pays étaient en désaccord sur certaines approches au niveau du commerce, dont les États-Unis et la Chine entre autres ».

Selon certaines sources, les États-Unis avaient poussé les autres nations en amont du sommet à accepter une déclaration qui se serait apparentée à une dénonciation de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et à un appel à la réforme profonde de cette organisation multilatérale. Une exigence inacceptable pour Pékin qui aurait beaucoup à perdre à une telle refonte.

M. O’Neill a nié que l’absence de déclaration commune puisse être gênante pour l’APEC ou pour son pays qui organisait pour la première fois un tel raout. Les divergences de Port Moresby n’augurent cependant rien de bon pour le prochain sommet du G20 à la fin du mois en Argentine où le président chinois Xi Jinping fera face cette fois au président américain Donald Trump.

En coulisses, certaines voix s’inquiètent des répercussions que pourrait avoir sur les économies de l’APEC la rivalité sino-américaine. « C’est une situation contrainte, un pays qui essaie d’obliger tous les autres pays à changer des droits de douane décidés il y a des années », a déclaré à l’AFP le milliardaire irlandais Denis O’Brien, président de Digicel.

Richard CARTER,

Jacques CLÉMENT/AFP

Les dirigeants de l’Asie-Pacifique ne sont pas parvenus à réconcilier leurs différences hier à Port Moresby lors d’un sommet marqué par une passe d’armes incisive entre la Chine et les États-Unis, sur fond de lutte d’influence dans la région. Pour la première fois, les dirigeants des 21 pays de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) ne sont pas parvenus à un consensus...

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