Rechercher
Rechercher

Économie - Commerce

L’UE et la France appellent à réformer l’OMC pour éviter « un suicide économique »

Une conférence sur la réforme de l’OMC s’est tenue hier à Paris, l’occasion pour de nombreux responsables économiques d’appeler les États-Unis et la Chine à cesser la guerre commerciale qu’ils se livrent. Fabrice Coffrini/AFP

Face au risque d’une guerre commerciale ouverte qui se traduirait par « un suicide économique », l’Union européenne (UE) et la France ont plaidé hier pour une réforme « rapide » et « ambitieuse » de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), appelant la Chine à se joindre à leurs efforts. « Les règles de l’OMC ont besoin d’être actualisées », a affirmé la commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, lors d’une conférence à Paris sur le thème « Une Organisation mondiale du commerce adaptée au XXIe siècle », à laquelle participait aussi le directeur général de l’OMC, Roberto Azevedo.

Organisée deux semaines avant le sommet du G20 de Buenos Aires, où la réforme de l’OMC devrait être abordée par les chefs d’État et de gouvernement, cette réunion s’inscrivait aussi dans la perspective de la présidence française du G7 l’an prochain, dont le « multilatéralisme » sera l’un des thèmes phares. Le président français Emmanuel Macron avait d’ailleurs lancé un appel à la réforme de l’OMC lors de la réunion annuelle de l’OCDE fin mai à Paris, comme l’a rappelé son ministre des Finances Bruno Le Maire hier dans son discours d’ouverture de la conférence, où il a fait part de ses craintes que la « guerre froide commerciale » actuelle entre les États-Unis et la Chine ne tourne à la « guerre commerciale ouverte ». Celle-ci « serait un suicide économique pour le monde entier », a alerté le ministre, fustigeant les récentes sanctions commerciales prises par l’administration Trump, dont aucun représentant ne s’est déplacé à Paris pour exposer la position américaine. Selon Le Maire, la bonne réponse, « c’est le nouveau multilatéralisme » prôné par M. Macron qui doit se traduire par « une transformation de l’OMC », dont l’organe de règlement des différends pourrait se retrouver paralysé dès l’an prochain si les États-Unis maintiennent le blocage de la nomination de nouveaux juges.

Traiter les « distorsions »

Mme Malmström a lancé elle aussi un appel, adressé cette fois-ci à la Chine pour qu’elle s’implique également dans la réforme de l’OMC, et surtout qu’elle renonce à certaines pratiques souvent montrées du doigt par l’UE et Washington, qui créent des « distorsions » dans le commerce international. « La Chine a grandement tiré profit de l’Organisation mondiale du commerce, et nous l’appelons à s’engager à nos côtés pour réformer et moderniser le système, afin de créer les conditions d’une concurrence à jeu égal », a affirmé la commissaire. « Sinon, ce seront les États-Unis qui créeront leurs propres règles en dehors du système », a mis en garde Mme Malmström, appelant à mettre à jour les règles du commerce international.

M. Azevedo a, lui, appelé les pays membres de l’OMC « à ne pas tourner le dos au commerce, car tout le monde serait perdant à la fin ». De plus en plus de pays, notamment européens, ainsi que le Canada et les États-Unis estiment que l’OMC ne répond pas de manière appropriée aux distorsions commerciales causées en particulier par la Chine, accusée de subventionner massivement son économie.

Source : AFP

Face au risque d’une guerre commerciale ouverte qui se traduirait par « un suicide économique », l’Union européenne (UE) et la France ont plaidé hier pour une réforme « rapide » et « ambitieuse » de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), appelant la Chine à se joindre à leurs efforts. « Les règles de l’OMC ont besoin d’être...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut