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Économie - Conjoncture

La BDL maintient sa prévision de croissance pour le Liban en 2018

Le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, assure que les banques libanaises continuent à attirer des devises.

Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, s’exprimait lors de la conférence annuelle consacrée au secteur bancaire arabe. Photo DR

Le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, a affirmé hier que la croissance libanaise devrait atteindre 2 % en 2018, un chiffre inchangé par rapport aux précédentes estimations de la Banque centrale cette année.

« Ce taux est proche de la moyenne des pays (de la région) », a ajouté M. Salamé, qui s’exprimait lors de la conférence annuelle consacrée au secteur bancaire arabe organisée à Beyrouth et parrainée par le Premier ministre désigné, Saad Hariri. En octobre, la Banque mondiale estimait que la croissance dans la zone MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) allait atteindre 2 % en 2018 contre 1,4 % un an plus tôt. Un rebond principalement lié à l’impact de l’évolution des cours du brut qui ont globalement grimpé cette année – avant le recul enregistré ces dernières semaines en raison d’un excédent de l’offre.

Les prévisions de la BDL concernant la croissance libanaise sont une nouvelle fois plus optimistes que celles publiées par plusieurs organisations internationales qui ont revu leurs pronostics à la baisse cette année. C’est par exemple le cas de la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) qui tablent tous les deux depuis octobre sur une croissance de 1 % du PIB libanais en 2018. Même l’Institut de la finance internationale, une organisation qui rassemble 450 grandes banques et fonds spéculatifs dans le monde et dont les estimations sont généralement proches de celles de la BDL, a affirmé en septembre s’attendre à ce que la croissance libanaise ne dépasse pas 1,3 %.


(Lire aussi : Liban : hausse de la demande immobilière au 3e trimestre)


Croissance des dépôts
Les experts de ces organisations mettent tous en garde contre les risques liés à l’endettement du pays (le ratio dette/PIB à plus de 150 % à la fin de l’année, figure toujours parmi les plus élevés du monde) ; le déséquilibre des finances publiques (le déficit culmine à plus de 3 milliards de dollars au premier semestre, soit +234 % en un an) ; ou encore le retard pris par la classe dirigeante pour lancer les réformes promises lors de la CEDRE, en avril à Paris (la formation du gouvernement étant bloquée depuis mai). « Ces facteurs, auxquels s’ajoutent les aléas régionaux, pèsent sur l’activité économique du pays qui est effectivement stagnante. Mais nous ne sommes pas en situation de paralysie ni au bord de l’effondrement », juge de son côté le directeur du département de recherche de Byblos Bank, Nassib Ghobril. S’il concède volontiers que les prévisions de la BDL sont « plutôt optimistes », il estime que la croissance du pays devrait se situer au-dessus de 1 % cette année.Dans son discours, M. Salamé a en outre affirmé que la croissance des dépôts bancaires avait atteint 4 % en un an, sans donner la période de référence, un chiffre inférieur d’un point à celui qu’il avait livré en juillet. Il a évoqué une hausse de +4,3 % pour les seuls dépôts en dollars. « Les banques libanaises ont réussi à maintenir l’afflux de devises vers leur secteur, avec le soutien de la Banque centrale », a notamment déclaré le gouverneur. En septembre, la croissance des dépôts du secteur privé était de près de 3 % en rythme annuel (voir encadré) selon les derniers chiffres publiés par le secteur. M. Salamé a en outre indiqué que « les taux d’intérêt moyens sur les dépôts en livres étaient de 8,5 % » contre « 5 % pour ceux en dollars », précisant que les banques proposaient des taux plus élevés pour des « produits privés » qui ne représentent qu’environ « 1 % du total des dépôts ». L’édition 2018 de conférence bancaire arabe, à laquelle a notamment participé le président de l’Association des banques du Liban, Joseph Torbey, consacre deux jours sur le thème du rôle des partenariats public-privé dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable. L’événement a de plus été l’occasion pour ses participants de célébrer les 45 ans de l’Union des banques arabes (UAB) qui fait partie des organisateurs de l’événement. La conférence fait enfin partie d’une série de trois événements qui ont mobilisé le secteur bancaire cette semaine, avec l’organisation mardi du premier forum d’affaires sino-arabe et la tenue mercredi d’un second forum sur le rôle de l’arbitrage dans la résolution des litiges dans les secteurs bancaire et commercial.


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Le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, a affirmé hier que la croissance libanaise devrait atteindre 2 % en 2018, un chiffre inchangé par rapport aux précédentes estimations de la Banque centrale cette année.« Ce taux est proche de la moyenne des pays (de la région) », a ajouté M. Salamé, qui s’exprimait lors de la conférence annuelle consacrée au...

commentaires (1)

on est déjà en novembre 2018. Alors les 2% devraient déjà être là chiffres à l'appui, non? Mais où sont les chiffres?

PPZZ58

22 h 34, le 17 novembre 2018

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Commentaires (1)

  • on est déjà en novembre 2018. Alors les 2% devraient déjà être là chiffres à l'appui, non? Mais où sont les chiffres?

    PPZZ58

    22 h 34, le 17 novembre 2018

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