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Économie - Conjoncture

Liban : hausse de la demande immobilière au 3e trimestre

L’indice de la Byblos Bank sur la demande immobilière a progressé de plus de 17 % au troisième trimestre, comparé au précédent. Photo P.H.B.

Les intentions d’achat des Libanais ont progressé au troisième trimestre, selon le département de recherche de la Byblos Bank qui mesure chaque trois mois la tendance sur le marché immobilier en se basant sur un sondage réalisé auprès d’un échantillon de 1 200 personnes.

L’indice de la Byblos Bank a ainsi atteint une moyenne de 51,4 points sur la période allant de juillet à septembre, ce qui représente une hausse de 17,4 % par rapport au trimestre précédent, qui affichait déjà une augmentation de plus de 30 % en rythme trimestriel. La moyenne de l’indice à fin septembre affiche de plus une hausse de 3,7 % par rapport à son niveau sur la même période un an plus tôt. En rythme mensuel, l’indice a baissé de 19,3 % et de 14,2 % durant les mois de juillet et d’août, avant de rebondir de 26,3 % en septembre.

Déblocage des crédits

Pour le directeur du département de recherche de la Byblos Bank, Nassib Ghobril, ce bond enregistré en septembre est directement lié au déblocage par le Parlement au courant du même mois de 100 milliards de livres libanaises (66 millions de dollars) de crédits supplémentaires sur le budget de 2018 afin de subventionner les intérêts de prêts au logement accordés par l’intermédiaire de l’Établissement public de l’habitat (EPH). Une mesure qui doit en principe financer plusieurs milliers de dossiers déposés auprès de cet organisme, dont la mission est de permettre aux ménages à revenus modestes d’accéder à la propriété en aménageant la charge des prêts contractés auprès des banques.

Or le mécanisme de l’EPH, ainsi que plusieurs autres visant à alléger le poids des intérêts sur les prêts au logement principalement en livres libanaises, état financé pendant des années par la Banque du Liban (BDL), à travers des dispositifs dédiés, lesquels ont été suspendus entre fin octobre 2017 et mars 2018. Cet arrêt temporaire et notamment justifié par la volonté de la BDL de contrôler l’impact de l’injection de liquidités sur l’inflation, entre autres raisons, a presque immédiatement plombé l’activité sur le marché immobilier en 2018 (avec des transactions en baisse de près de 17 % à 43 263 à fin septembre), mettant en exergue la dépendance de la demande locale aux subventions.

Cette dépendance avait d’ailleurs déjà été mise en évidence par les résultats de l’indice Byblos Bank au deuxième trimestre, qui avait bondi de plusieurs points, notamment après que certains membres du gouvernement avaient laissé entrevoir la possibilité que l’État reprenne le flambeau de la BDL. Cette dernière a de son côté promis une nouvelle enveloppe de subventions début 2019.

Selon les résultats du sondage, 5,8 % de résidents libanais ont exprimé leur volonté d’acheter ou de construire un bien immobilier dans les six prochains mois, contre une moyenne de 5,6 % sur la même période un an plus tôt. C’est au Liban-Sud que la demande a été la plus forte, avec 9,1 % de résidents qui projettent d’acheter ou de construire un bien immobilier dans les six prochains mois. Cette proportion est de 6,3 % dans la Békaa, de 5,5 % au Mont-Liban, de 4,7 % au Liban-Nord et de 4 % à Beyrouth.

Les intentions d’achat des Libanais ont progressé au troisième trimestre, selon le département de recherche de la Byblos Bank qui mesure chaque trois mois la tendance sur le marché immobilier en se basant sur un sondage réalisé auprès d’un échantillon de 1 200 personnes.L’indice de la Byblos Bank a ainsi atteint une moyenne de 51,4 points sur la période allant de juillet à...

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