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Campus - FRANCOPHONIE

Lorsque Rosabelle Chédid explique sa thèse aux internautes du monde entier

La lauréate nationale du concours francophone de vulgarisation scientifique « Ma thèse en 180 secondes » a représenté le Liban lors de la 5e finale internationale qui s’est tenue le 27 septembre à Lausanne.

Rosabelle Chédid, photographiée par Felix Imhof, à l’Université de Lausanne (UNIL) avant la 5e finale internationale du concours MT180 qui s’est tenue le 27 septembre. Photo DR

En compétition avec des lauréats et doctorants en provenance de 17 pays d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Europe centrale et orientale, Rosabelle Chédid, doctorante en sciences et technologie à l’USEK, a réussi l’exercice délicat et périlleux de présenter, avec enthousiasme, brio et humour, devant le public présent dans l’auditoire Erna Hamburger de l’Université de Lausanne et les internautes du monde entier, la teneur de sa thèse de doctorat… en tout juste 3 minutes. Pour réussir ce défi, la jeune femme s’est entraînée pendant des semaines, d’abord pour participer à la finale nationale du concours « Ma thèse en 180 secondes » (MT180), puis pour se perfectionner en vue de représenter son pays durant la grande finale dans la ville suisse. « Ayant beaucoup entendu parler de ce concours, j’avais eu envie de me lancer dans cette aventure, confie Rosabelle. Je me suis renseignée et préparée pour la compétition nationale auprès de l’AUF Moyen-Orient et du Centre national de la recherche scientifique du Liban (CNRS-L), j’ai suivi également une formation donnée par Rabih el-Khoder en vue de travailler ma présentation. » La doctorante, qui a su convaincre le jury libanais en présentant son sujet de thèse intitulée « Rôle du récepteur Tyrosine Kinase de type I Tyro-3 dans les mélanomes, les cancers thyroïdiens et les cancers des poumons » de façon claire, ludique et convaincante, a poursuivi son travail en vue de la finale. « J’étais très enthousiaste à l’idée de représenter mon pays et l’USEK pendant la finale internationale MT180 et cela m’a poussée à vouloir me dépasser. J’ai répété ma présentation avec ma directrice de thèse et, une fois en Suisse, j’ai pu suivre un atelier de rhétorique à l’Université de Lausanne (UNIL) où j’ai pu également m’entraîner. »


(Lire aussi : Des étudiants des quatre coins du monde pour réinventer le journalisme...)


Une expérience riche et singulière
Même si elle n’a pas remporté de prix lors de la finale internationale MT180, Rosabelle Chédid ne tarit pas d’éloges au sujet de son séjour à Lausanne. Auprès de doctorants venus, entre autres, de Belgique, de Bulgarie, du Canada (Québec), d’Égypte, de France, du Gabon et de Roumanie, la jeune femme a pu bénéficier d’un programme riche en activités. « Les équipes de l’UNIL, de la Conférence universitaire de Suisse occidentale (CUSO) et de l’AUF nous ont gentiment accompagnés et ont organisé, pour chaque candidat et selon sa spécialisation, des visites dans les laboratoires de recherche. Nous avons suivi des ateliers de rhétorique et de sciences. Nous avons eu l’occasion de répéter notre présentation à plusieurs reprises et, enfin, nous avons pu découvrir, en tant que touristes, la ville de Lausanne », explique la doctorante. Bien qu’il s’agisse d’une compétition, une belle ambiance régnait entre les candidats qui ont très vite sympathisé et qui se sont soutenus tout au long du séjour. « Chacun de nous a été une source de motivation pour l’autre durant les répétitions et durant l’événement, raconte Rosabelle. Nous avons partagé nos savoirs, nos cultures. Les candidats doctorants ont tous des sujets intéressants, et le niveau était assez élevé. Je considère que nous sommes tous gagnants pour avoir représenté notre pays et notre université et avoir eu la chance de vulgariser nos sujets devant un public de 658 personnes en salle et les internautes du monde entier. » Rosabelle Chédid tient à remercier la délégation de l’AUF-Paris, M. Ahmad Darwich, représentant l’ambassade du Liban en Suisse, l’AUF-Moyen-Orient, le CNRS-L, l’UNIL, l’USEK, sa directrice de thèse Faten el-Hage Yahchouchi et tous ceux qui lui ont permis de vivre cette expérience qu’elle qualifie d’inoubliable.


(Lire aussi : Étudiants, créativité et responsabilité sociale)


La recherche pour aider les patients atteints de cancer
En 2006, Rosabelle Chédid obtient sa licence en sciences de laboratoire de la faculté de santé publique de l’Université libanaise au Liban-Nord puis, en 2015, son master en sciences de la vie et de la terre, option génétique, de l’USEK. En septembre 2017, la jeune femme, qui travaille comme secouriste volontaire, formatrice de formateurs, coordinatrice régionale d’entraînement et chargée de recherche à la Croix-Rouge libanaise au Liban-Nord, est acceptée au collège doctoral de l’USEK. Doctorante en sciences et technologie, option immuno-oncologie, elle mène ses recherches, sous la direction de Mme Faten el-Hage Yahchouchi, sur le rôle du récepteur Tyrosine Kinase de type I Tyro-3 dans les mélanomes, les cancers thyroïdiens et les cancers des poumons. La jeune femme explique ainsi son choix de sujet : « Selon l’OMS, 9 millions de personnes meurent chaque année à cause du cancer. Comme la chimiothérapie est un traitement qui attaque à la fois les cellules saines et cancéreuses, il est nécessaire de lancer des investigations qui permettent de déterminer la cause de chaque type de cancer pour que les patients profitent d’un traitement ciblé qui prévient les effets indésirables du traitement traditionnel. » Rosabelle Chédid vient d’entamer sa deuxième année de recherche, elle projette de rédiger sa partie pratique, qu’elle prépare avec le soutien de l’Institut national de pathologie à Baabda, puis une première publication. Elle espère pouvoir présenter sa thèse en juin 2020 et aider ainsi ceux qui souffrent de cette maladie.




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