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Lifestyle - LOISIRS

Combiner art, écologie et solidarité ? Arcenciel continue de le faire...

L’ONG lance cet après-midi la 4e édition de la Brocante des artistes à la villa Asseily, rue Mariam Geahchan, à Achrafieh. Une vente aux enchères portant sur des pièces transformées par des artistes aura lieu à cette occasion.

Les préparatifs vont bon train à la villa Asseily. Phtoto tirée de la page Facebook d’Arcenciel

« Rien ne se perd, rien ne se crée : tout se transforme. » Voilà comment le chimiste et philosophe français Antoine Lavoisier s’exprimait au cours du XVIIIe siècle. Ici, nulle question de chimie, mais bien de récupération artistique et raisonnée au profit d’une cause juste. « Envie de chiner, à la recherche d’un éventuel trésor, ou simplement de flâner, la Brocante des artistes revient pour mettre en lien du fun, de l’art et des pratiques écologiques et faire de cet événement la meilleure expérience possible », explique Coraline Douville, responsable marketing du projet.

Parce que les déchets représentent un enjeu majeur au Liban, l’association Arcenciel a décidé de redonner une vie à des objets qui viendraient, s’ils n’étaient pas remis sur pied, défigurer l’environnement. Le principe est simple : de nombreuses figures de la scène artistique libanaise (Samia Baroudi, Oussama Baalbaki, Raffi Yedalian, Alberto Nehme ou encore Carla Sayad) proposent leur talent afin de restaurer et transformer des biens délaissés qui seront mis par la suite aux enchères durant les trois jours prévus pour la brocante, sachant que les profits de cette vente serviront à financer les actions sociales et environnementales de l’association. L’hétérogénéité des œuvres en présence traduit les talents multiples des artistes. Par exemple, pour doter votre salon d’une nouvelle table basse, choisissez donc celle conçue par Karim Sassine, à base de pistolets de distribution d’essence. Un portemanteau au départ insignifiant prend la forme, sous l’œil de Raffi Yedalian, d’une moitié de visage sculptée dans le bois. Un vieux téléphone filaire que n’importe qui jetterait sans vergogne se transfigure grâce à Nabil Ayoub en un même appareil avec un combiné flottant doté d’un potentiel magique. Que dire, enfin, de ces deux bouteilles d’oxygène revisitées par Selim Mawad en une fresque dénonçant une « trilogie du viol environnemental » ? Grand spécialiste d’art ou simple amateur, le visiteur prendra sans aucun doute conscience de cette métamorphose, parfois géniale, d’objets destinés à la déchetterie faisant littéralement peau neuve.


(Pour mémoire : La Brocante des artistes d’arcenciel pour un environnement plus sain)


Réduction des déchets mobiliers

Signalons en outre que pour la première fois, le street art est mis à l’honneur avec une performance, en direct ce soir, des graffeurs Spaz et Exist. Une salle d’exposition sera ouverte cette année au premier étage de la villa Asseily, annonce Coraline Douville, « en remerciement aux artistes participants qui y trouveront un espace pour exprimer leur art et vendre leurs œuvres ».

Pour cette quatrième édition, la Brocante des artistes fait une nouvelle fois le pari de la créativité au profit des plus démunis, mais aussi celui de la réduction des déchets mobiliers. Après les succès des années passées, Arcenciel reconduit son initiative afin de continuer à venir en aide aux femmes et aux hommes à mobilité réduite. En effet, tout au long de l’année, des personnes en situation de handicap restaurent des meubles voués à l’abandon. Il est ainsi possible de retrouver ce week-end, « pour les plus petits budgets », ces objets restaurés, entreposés à la brocante permanente de Damour.

« Meubles, tableaux, céramiques, objets d’époque… à chacun sa quête et sa trouvaille. Accessible à tous, l’événement permet à tous les budgets de trouver quelque chose mais surtout de soutenir les actions d’Arcenciel », conclut Coraline Douville. Et pour plus d’ambiance, des artistes et des groupes de musique seront, aussi, de la partie.


Pour mémoire

Arcenciel donne une place à l’entraide avec une brocante solidaire

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