Deux ans pour achever la reconstruction de Nahr el-Bared... si les fonds sont reçus

Entièrement détruit en 2007, suite à la guerre ayant opposé l’armée libanaise aux fondamentalistes, le camp de Nahr el-Bared a été partiellement reconstruit.

Le camp, qui est placé désormais sous le contrôle de la troupe, est en outre complètement désarmé, contrairement aux onze autres camps palestiniens du Liban qui obéissent encore aux clauses de l’accord du Caire, conclu en 1969 entre l’Organisation pour la libération de la Palestine (OLP) et l’État libanais et autorisant les réfugiés palestiniens à porter les armes dans les camps du Liban.

Selon les chiffres de l’Unrwa, le coût de la reconstruction de Nahr el-Bared est estimé à 329 millions de dollars. Jusqu’à présent, 239 millions de dollars ont été perçus. Il reste 90 millions de dollars pour pouvoir achever la construction. « Si nous recevons les fonds nécessaires, le camp sera entièrement reconstruit en 2020 », note Claudio Cordone, directeur de l’Unrwa au Liban.

Jusqu’à présent, 68 % des habitants des camps ont pu rentrer chez eux et recevoir de nouveaux appartements. Il s’agit de 3 340 familles. Quelque 1 600 familles, soit 32 % de la population du camp, demeurent déplacées et attendent que des fonds soient disponibles pour la reconstruction des lieux qu’elles habitaient afin qu’elles puissent rentrer chez elles. En attendant, elles vivent notamment dans des conteneurs transformés en habitations à l’intérieur du camp.

L’Union européenne et l’Allemagne participent activement à la reconstruction du camp.