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À La Une - conflit

Assad décrète une amnistie pour les déserteurs de l'armée

Le décret ne précise toutefois pas si cette amnistie inclut une exemption des obligations militaires. Il ne dit pas, par ailleurs, si elle s'applique aux personnes ayant combattu le régime.


Le président syrien Bachar el-Assad, présidant une réunion du parti Baas, le 7 octobre 2018, à Damas. AFP PHOTO / HO / SANA

Le président syrien Bachar el-Assad a décrété mardi une amnistie générale pour les déserteurs de l'armée et les conscrits n'ayant pas accompli leur service obligatoire, a annoncé l'agence officielle Sana. M. Assad "a promulgué aujourd'hui (mardi) un décret-loi prévoyant" cette "amnistie générale", que les personnes visées se trouvent en Syrie ou à l'étranger, selon Sana.

En plus de sept ans de guerre, l'armée syrienne a perdu, selon des experts, plus de la moitié de ses effectifs, estimés à quelque 300.000 soldats, du fait des combats mais aussi des désertions. Dans le même temps, depuis 2011, au moins 150.000 Syriens n'ont pas accompli leur service militaire, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

En vertu du décret, ces conscrits seront exemptés de sanctions s'ils se déclarent. Les déserteurs ayant fait l'objet d'un mandat d'arrêt peuvent aussi bénéficier d'une telle amnistie "s'ils se rendent dans un délai de quatre mois pour ceux se trouvant dans le pays et de six mois" pour les autres, d'après Sana. Ceux n'ayant pas fait l'objet de poursuites en bénéficient automatiquement.

Le décret ne précise toutefois pas si cette amnistie inclut une exemption des obligations militaires. Il ne dit pas, par ailleurs, si elle s'applique aux personnes ayant combattu le régime.

En Syrie, avant le déclenchement du conflit, les hommes âgés de 18 ans et plus étaient tenus d'effectuer un service militaire obligatoire allant de 18 mois à deux ans, à l'issue duquel ils devenaient réservistes.

Samedi, le général Abbas Ibrahim, le directeur général de la Sûreté générale libanaise, qui coordonne les opérations de retour volontaire de réfugiés syriens installés au Liban, avait exprimé l'espoir que Damas déclare une amnistie générale pour les Syriens dont le retour a été, jusque là, refusé par les autorités syriennes, en référence notamment aux ressortissants syriens recherchés par les autorités syriennes et ceux qui doivent effectuer leur service militaire.

Concernant le service militaire obligatoire, un des motifs poussant les réfugiés à ne pas rentrer, l'ambassadeur de Syrie à Beyrouth, Ali Abdelkarim Ali, avait souligné début août que "le président Bachar el-Assad promulgue chaque année plusieurs décrets d'amnistie pour les personnes qui ont déserté, fui ou qui ont eu des empêchements spécifiques, et il accorde des délais pour régler ces situations". "Beaucoup de Syriens reviennent faire leur service militaire et il est donc possible de trouver des solutions, comme le versement d'une compensation financière, pour les personnes qui ont passé plus de quatre ans hors du pays", avait-il précisé.


Le Liban héberge 976.000 réfugiés syriens recensés, selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Le gouvernement libanais fait état d'environ un million et demi de Syriens actuellement sur le territoire libanais. Les succès de l'armée gouvernementale syrienne et le retour de la paix dans de nombreuses régions incitent des réfugiés à regagner leur pays, au grand soulagement des autorités libanaises.



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Le président syrien Bachar el-Assad a décrété mardi une amnistie générale pour les déserteurs de l'armée et les conscrits n'ayant pas accompli leur service obligatoire, a annoncé l'agence officielle Sana. M. Assad "a promulgué aujourd'hui (mardi) un décret-loi prévoyant" cette "amnistie générale", que les personnes visées se trouvent en Syrie ou à l'étranger, selon Sana. En...

commentaires (3)

QUI DANS LES FAITS NE RESTERA QUE PAROLES VIDES !

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 15, le 10 octobre 2018

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Commentaires (3)

  • QUI DANS LES FAITS NE RESTERA QUE PAROLES VIDES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 15, le 10 octobre 2018

  • et ben dit donc … et les autres !?! vous dites que vous souhaitez le bien de votre peuple n'est ce pas … ou sont les opposant a votre regime !?!? pq la loi 10 sur l'expropriation !?!?! mais quelle mascarade

    Bery tus

    15 h 34, le 09 octobre 2018

  • Un homme de conscience qui a le sens des responsabilités vis à vis de son peuple AGRESSÉE. On ne répétera pas par qui , c'est trop évident.

    FRIK-A-FRAK

    14 h 39, le 09 octobre 2018

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