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Culture - À l’affiche

Tic-tac, tic-tac... Un bruit tenace ou amusant ?

« The House with a Clock in its Walls », réalisé par le maître de l’effroi Eli Roth, s’inscrit dans la tradition des films classiques où des événements fantastiques surviennent dans les lieux les plus inattendus. Une sorte de « Narnia » qui rencontre « Hugo Cabret ».


Cate Blanchett et Jack Black, un tandem fantastique. Photo Universal

En 2005, avec le soutien de Quentin Tarantino, Eli Roth sort Hostel, qui sera très bien accueilli par la critique. Grâce à ce succès, il réalise la suite, Hostel II, toujours produit par Tarantino. Par la suite, Roth se retrouve dans plusieurs projets du cinéaste, joue un petit rôle dans le slasher Death Proof avant de le retrouver en 2009 dans un des rôles principaux d’Inglorious Basterds. Quelques mois seulement après Death Wish avec Bruce Willis, le réalisateur américain de la bande à Tarantino/Rodriguez sort The House with a Clock in its Walls. Un conte fantastique tiré du roman gothique du même nom publié en 1973 par l’auteur John Bellairs.


Fantastiquement correct
C’est une fable magique où personnages fantasques croisent mystères et autres phénomènes surnaturels. Une aventure qui raconte le récit frissonnant de Lewis Barnavelt, un petit garçon de 10 ans qui, à la mort tragique de ses parents, va habiter chez son oncle Jonathan. S’attendant à rencontrer quelqu’un d’ordinaire, le petit Lewis retrouve un oncle en kimono à bord d’une voiture qui semble avoir traversé les siècles. D’emblée, le ton est donné. L’oncle Jonathan, incarné par John Black, est un fantaisiste, voire un illuminé loufoque qui vit dans une demeure qui s’avère être hantée par une pendule. Il entretient une relation particulière avec sa voisine, une certaine Mme Zimmerman, également magicienne, fabuleuse Cate Blanchett. Lewis, d’abord enfant peu courageux, commence par guetter les déplacements de son oncle. Mais il ne va pas tarder à entrer dans le jeu et s’accommoder aux pendules qui émettent des bruits bizarres et aux tableaux qui changent de scène tous les matins. Le film est rythmé par le tic-tac résolu émanant des murs de cette inquiétante demeure et par le battement de cœur que l’on perçoit dans la salle, celui des enfants effrayés, émerveillés, ou tout simplement ennuyés


De quel public s’agit-il ?
Du quartier dans lequel vivent les deux magiciens à l’ensemble de la maison, sans oublier la magnifique garde-robe de Cate Blanchett et les costumes qu’arbore le petit Lewis, le film a visuellement la fière allure de la mise en scène des années 50. Les images effrayantes relèvent du style burtonien alors que l’on perçoit quelques références aux grands classiques telle l’envolée sauvage de livres qui attaquent Lewis façon Hitchcock. Même le parapluie magique de madame n’est pas sans rappeler celui de Mary Poppins (toute proportion gardée, Mary Poppins étant un film charmant).

Jack Black et Cate Blanchett, à la fois humoristiques et sérieux dans leurs fonctions de sorciers, fonctionnent ensemble à merveille et semblent d’ailleurs s’être beaucoup amusés durant le tournage. Les deux acteurs sont en parfaite symbiose et cela se ressent dans une relation amour-haine avec des pointes d’humour qui ne sont pas sans servir le film. Et si le petit garçon offre par moments des scènes de larmes et de cris un peu forcées, la question demeure : à quel public s’adresse le film ? Film familial ? Certes, Cate Blanchett séduit avec son délicieux penchant pour la couleur mauve (ses tenues et sa coiffure rivalisant d’élégance et de beauté). En tailleur et petits pulls saillants ou en robes de nuit en velours brodé, toujours le petit collier assorti, sans oublier ses lunettes quelque peu loufoques qui lui donnent un air mi-professeure mi-magicienne, elle illumine l’écran. Mais cela ne suffit pas pour rendre le film bien affirmé dans son genre. Trop effrayant pour les plus jeunes qui pourraient ne pas déceler l’humour sous-jacent (les parents prudents devraient en prendre conscience), reste la jeunesse adolescente qui, après l’expérience Harry Potter, risque peut-être de s’ennuyer. En bref, le film se laisse regarder comme un spectacle sans déplaisir ni enthousiasme. Le récit fantastique ne sort jamais des sentiers battus et semble respecter à la virgule près le cahier des charges de ce genre de production, se permettant juste ici ou là quelques moments un peu décoiffants (l’attaque des automates… ou la révolte des citrouilles). L’adaptation de La pendule d’Halloween, premier volet des 12 tomes, est un film qu’on a l’impression d’avoir déjà beaucoup vu. On aurait juste apprécié que le metteur en scène transcende le genre plutôt que de s’y glisser en pantoufles.


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