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Liban - Société

Un revolver noué, symbole de la non-violence, orne l’artère principale de Zaituna Bay

Le symbole de la non-violence.

Dans un contexte marqué par la persistance de plusieurs conflits armés dans la région, la célébration, au cœur de Beyrouth, de la Journée internationale de la non-violence, le 2 octobre, revêt une signification particulière. C’est ainsi mardi dernier qu’a été inaugurée à Zaituna Bay la statue internationale de la non-violence à l’initiative de l’Academic University College for Non-Violence and Human Rights (AUNHOR). Cette sculpture représentant un pistolet noué est l’emblème international de la non-violence, conçue par l’artiste suédois Carl Fredrik Reuterswärd, en hommage à son ami John Lennon, assassiné dans les circonstances que l’on sait. Cette œuvre représente un revolver dont le canon est noué, symbolisant la non-violence. « Toute tentative de tirer se retourne contre la personne qui tire. Autrement dit, la violence se retourne contre la personne qui en est l’auteur », indique un membre de l’AUNHOR.

Comme le souligne le député Michel Moussa, l’inauguration de cette sculpture a pour but de marquer l’engagement du pays sur la voie de la non-violence. Il affirme dans ce cadre que le Liban s’engage à appliquer toutes les résolutions internationales sur la non-violence et le respect des droits de l’homme.


Une inauguration marquée par une atmosphère artistique
La cérémonie d’inauguration s’est caractérisée par une atmosphère largement artistique. Vêtu de blanc, couleur de la paix, le groupe de la chorale de l’Académie de la demeure des muses ouvre la cérémonie en interprétant l’hymne national libanais. Par la suite, la chanteuse Abeer Nehmé a conquis le public en interprétant Pense aux autres, de Mahmoud Darwish. Enfin, une prestation remarquable et émouvante de la chanson Imagine de John Lennon par un groupe de jeunes ayant participé à The Voice Kids Arabic laisse le public sans voix.

Le lieu ne manque pas d’ornement artistique. Une exposition de différentes représentations du pistolet noué se tient près de la scène principale, ce qui saisit rapidement l’attention du public.


Le soutien d’Arun Gandhi
L’inauguration de cette statue a pris une dimension particulière du fait de la présence du petit-fils du Mahatma Gandhi, Arun Gandhi. Sa participation à l’événement témoigne, d’une part, de son soutien au Liban dans cet engagement et, d’autre part, de sa volonté à faire perpétuer la philosophie de vie de son grand-père. Dans son discours, il rappelle que « pendant des siècles, nous avons vécu avec la culture de la violence (…) j’espère que nous serons à même de faire changer cette culture de violence en une culture de non-violence ». En inaugurant la « Statue internationale de la non-violence » à Beyrouth, le Liban consacre cette vocation pacifique et fait preuve de sa foi en la culture de la non-violence.

Arun Gandhi se montre désireux de faire perpétuer les idées de son grand-père en les partageant avec le grand public. Il relève que « le respect, la compréhension, la tolérance et la reconnaissance sont quatre principes qui conditionnent les relations humaines (…) ». « Si vous vous respectez les uns les autres ainsi que toutes les créations, vous comprendrez qu’est-ce que nous sommes, affirme Arun Gandhi. Nous ne sommes pas là par accident. Nous sommes ici pour atteindre un but, celui de faire un monde meilleur que celui que nous avons trouvé. » Arun Gandhi termine son discours en révélant qu’il s’estime tel « un agriculteur de la paix », car il la « plante dans le monde entier ».


« Un moment historique »
Blaise Oberson, le directeur général de la Non-Violence Project Foundation (NVPF) a fait part de son engouement lors de cette inauguration. Il a mis l’accent sur l’aspect emblématique de cette consécration à Beyrouth, qu’il caractérise comme « le théâtre de la violence durant ces dernières décennies. » Le pays est parvenu à institutionnaliser la culture de la non-violence à travers la création de l’AUNHOR. Cette inauguration est, de facto, révélatrice d’une velléité de convertir le pays à la culture de la non-violence. Bien que cette sculpture internationale soit présente dans une trentaine de villes (Berlin, Pékin, Stockholm…), Blaise Oberson entend universaliser le phénomène. À cet effet, il impulse, aux côtés de toute l’équipe de la NVPF, le lancement du programme « City for Peace », ayant pour optique d’installer, chaque année, un pistolet noué dans une ville du monde pour « transformer les villes en villes de paix afin de porter le message de la non-violence le plus loin possible ».


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commentaires (3)

On change l'Histoire , les noms les places , des symboles futiles pour des responsables irresponsables de leurs actes .

Antoine Sabbagha

14 h 01, le 04 octobre 2018

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Commentaires (3)

  • On change l'Histoire , les noms les places , des symboles futiles pour des responsables irresponsables de leurs actes .

    Antoine Sabbagha

    14 h 01, le 04 octobre 2018

  • On ne peut pas zapper le nom historique et géographique de la baie qui est la baie de st Georges et non Zeytouna Bay ::: c'est inacceptable ... On ne doit pas effacer l'histoire

    Joseph Zoghbi

    12 h 38, le 04 octobre 2018

  • J,AURAIS PREFERE UNE COLOMBE BLANCHE !

    ARABOS-SIONISTES, L,ARTICLE DISPARAIT DES ECRANS

    09 h 50, le 04 octobre 2018

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