Israël prêt à rouvrir son côté du point de passage avec la Syrie sur le Golan

Israël a annoncé être prêt à rouvrir son côté du point de passage avec la Syrie, dont la gestion revient à l'ONU, sur le plateau du Golan occupé, disant que la balle est désormais dans le camp syrien. Israël, officiellement en état de guerre avec la Syrie, occupe depuis 1967 la majeure partie du plateau du Golan, qu'elle a annexée en 1981. Cette annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.

La Force des Nations unies chargée d'observer le désengagement (Fnuod), qui a notamment pour mandat de veiller au respect du cessez-le-feu entre les deux pays, a repris en août ses patrouilles dans la zone tampon démilitarisée après s'en être retirée en 2014 en raison du conflit en Syrie.

Le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman "a autorisé la réouverture de la porte Alpha du point de passage de Qouneitra entre Israël et la Syrie, permettant à l'ONU de reprendre ses activités à la frontière, en attendant que la Syrie rouvre son côté (la porte Bravo)", a indiqué samedi l'armée.

Le point de passage de Qouneitra est "opérationnel pour la mise en oeuvre du mandat de la Fnuod", a déclaré vendredi Nick Birnback, porte-parole de la mission de paix de l'ONU à New-York. La Fnuod est en train "d'achever la réhabilitation du point de passage de Qouneitra", qui devrait rouvrir bientôt, a-t-il précisé dans un e-mail.

Lors d'une visite jeudi près du point de passage, M. Lieberman avait déclaré à des journalistes qu'Israël était prêt à le rouvrir, précisant que "la balle (était) désormais dans le camp syrien.

Le retour de la Fnuod dans ce secteur a été rendu possible en août après que les forces gouvernementales syriennes, appuyées par la Russie, ont repris notamment aux insurgés la quasi-totalité de la province de Qouneitra, où est situé le point de passage.

Avant 2014, le point de passage était emprunté essentiellement par des habitants druzes de la partie du Golan occupée par Israël pour aller étudier, travailler ou se marier en Syrie. Les agriculteurs l'utilisaient également pour exporter leurs pommes. Mais depuis 2011 et le début de la guerre en Syrie, Israël ne leur accordait quasiment plus de laissez-passer.

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