Le ministre sortant libanais des Affaires étrangères et chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a estimé mardi que la polémique "fabriquée" après la réquisition d'un avion de la Middle East Airlines pour emmener une partie de la délégation du président Michel Aoun à New York pour l'Assemblée générale méritait une enquête, dénonçant une attaque contre la présidence.
"Le dossier fabriqué de la MEA mérite enquête. Lorsque la tête de l'Etat est défigurée de cette façon, cela touche tous les Libanais", a déclaré M. Bassil, qui est le gendre du chef de l'Etat, lors d'une rencontre avec la diaspora libanaise à Philadelphie, aux Etats-Unis. "Ceux qui font cela l'ont préparé, conçu et minutieusement planifié. Ils doivent rendre des comptes car il ne s'agit plus de liberté d'expression", a-t-il ajouté.
Dimanche, un avion de la Middle East Airlines qui devait effectuer un vol commercial Beyrouth-Le Caire avait été réquisitionné par la présidence de la République juste avant son départ pour les Etats-Unis, pour emmener une partie de la délégation présidentielle à New York. Les passagers de ce vol avaient été débarqués, ce qui avait suscité leur colère. Lundi, Baabda s'est déchargé de toute responsabilité, pointant du doigt "la partie compétente en charge d'organiser les vols".
Le commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire, Peter Germanos, s'est rendu mardi dans la journée à l'Aéroport international de Beyrouth pour enquêter sur les failles de sécurité du président Michel Aoun et de ses voyages à l'étranger. Le juge Germanos a interrogé plusieurs responsables sécuritaires, employés et civils. Ce déplacement intervient alors que les noms des personnes faisant partie de la délégation accompagnant le chef de l'Etat à New York ont été divulgués.
"Dieu nous a bénis avec un grand peuple, mais certains politiciens menteurs éloignent les gens de la vérité. Ils nous ont attribué un sous-marin, un avion, voire un satellite, dans le passé. Aujourd'hui, ils nous parlent de quatre avions. C'est une guerre de ragots destinée à salir la réputation des gens", a lancé le leader du CPL.
"Ils concoctent des mensonges comme celui de Siemens qui ne passent qu'auprès de ceux qui ne connaissent pas la vérité. Si nous avions approuvé l'offre sans effectuer d'adjudication, on nous serait tombé dessus. Comme ils ont détruit le Liban avec la guerre, ils le détruisent aujourd'hui avec des mensonges. Nous menons la bataille de la vérité", a-t-il déclaré. Dans un enregistrement vocal ayant fuité, le député du bloc berryste Yassine Jaber a déclaré que le CPL avait refusé une offre de la compagnie allemande pour le secteur libanais de l'électricité. Une information démentie par le ministre CPL de l'Energie, Cesar Abi Khalil.
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commentaires (7)
ET L,ON OSE ROUSPETER ET REDIRE... QUEL CULOT !
LA LIBRE EXPRESSION
20 h 31, le 25 septembre 2018