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Liban

À Baalbeck, Berry profite de la commémoration pour caresser les Békaaïotes dans le sens du poil

Devant une marée humaine agitant des drapeaux verts, le président de la Chambre et chef du mouvement Amal, Nabih Berry, a commémoré hier, au cours d’un meeting oratoire organisé pour la première fois depuis 2011 à Baalbeck, le 40e souvenir de la disparition en Libye de l’imam Moussa Sadr et de ses deux compagnons, le cheikh Hassan Yaacoub et le journaliste Abbas Badreddine (31 août 1978).

Toujours aussi acharné à éclaircir le mystère de cette disparition, M. Berry a martelé devant des milliers de ses partisans : « Les autorités libyennes ne tranchent pas la question de manière définitive. (…) Malheureusement, et avec la détérioration de la situation en Libye, la commission libanaise qui fait le suivi de l’affaire n’a pu se rendre sur place. Mais nous ne perdons pas espoir. »

Rappelons que l’année dernière, lors d’une cérémonie similaire, Nabih Berry avait affirmé que l’imam était « toujours en vie ». « Le Liban officiel accorde toute l’importance nécessaire à cette affaire », a-t-il quand même relevé.

Cet hommage à l’imam Sadr a couronné une journée au cours de laquelle, à la suite du président de la République, beaucoup de personnalités avaient souscrit aux propos présidentiels exaltant la figure d’un homme « à la stature nationale qui a toujours lutté pour l’unité du Liban et le message de convivialité ».

Amnistie

Naturellement, Nabih Berry a profité du meeting pour se prononcer sur divers sujets politiques, économiques et sociaux, et multiplier les prises de position, caressant les Békaaïotes dans le sens du poil.

Sur le plan sécuritaire, le président de la Chambre a appelé à une amnistie générale qui bénéficierait aux nombreux détenus de droit commun issus de la Békaa. « Nous appelons à une amnistie générale réfléchie qui exclurait les personnes accusées de meurtres et de crimes contre la sécurité et la défense nationale. Et au nom du Hezbollah et d’Amal, j’annonce la levée de la couverture accordée à tout trafiquant ou repris de justice », a clamé le chef du législatif. « La Békaa, en plus d’un plan de sécurité, a besoin d’un plan de développement. Nous sommes en faveur d’une loi qui légalise la culture du haschich à des fins médicales et industrielles », a en outre dit M. Berry, qui a appelé à la création d’un Conseil pour le développement de la Békaa, analogue à celui qui existe pour le Liban-Sud. Et de promettre : « Nous allons investir dans la Békaa et créer des opportunités d’emploi. »

Relations avec la Syrie

M. Berry a également évoqué l’impasse politique actuelle. « Nous œuvrons toujours pour un gouvernement qui garde le Liban à l’écart de ce qui se passe dans la région », a-t-il ainsi affirmé. « Le gouvernement doit représenter toutes les formations parlementaires et respecter le triptyque peuple-armée-résistance », a-t-il insisté. Et sur le plan diplomatique, Nabih Berry a une nouvelle fois appelé à la normalisation des relations entre Beyrouth et Damas. « Nous avons besoin d’un dialogue officiel entre le Liban et la Syrie (…) et personne ne peut annuler les relations entre ces deux pays jumeaux, du fait de l’histoire, de la géographie et des intérêts partagés », a insisté le chef du mouvement Amal.


Devant une marée humaine agitant des drapeaux verts, le président de la Chambre et chef du mouvement Amal, Nabih Berry, a commémoré hier, au cours d’un meeting oratoire organisé pour la première fois depuis 2011 à Baalbeck, le 40e souvenir de la disparition en Libye de l’imam Moussa Sadr et de ses deux compagnons, le cheikh Hassan Yaacoub et le journaliste Abbas Badreddine (31 août...

commentaires (2)

DES CARESSES GOUPILIOTES !

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 13, le 01 septembre 2018

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Commentaires (2)

  • DES CARESSES GOUPILIOTES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 13, le 01 septembre 2018

  • Amal "lève la couverture" assurée aux trafiquants mais réclame une amnistie. Vous avez pas remarqué comme une contradiction?

    Marionet

    09 h 36, le 01 septembre 2018

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