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Prérogatives, nombre de soldats : voici ce qu'il faut savoir sur la Finul

Le mandat de la force internationale a été reconduit sans amendement, à la demande de Beyrouth.


Des casques bleus dans le village de Adaissé, à la frontière avec Israël, le 18 janvier 2015. Photo d'archives AFP/Mahmoud Zayyat

La Force intérimaire des Nations unies au Liban, dont la mission a été renouvelée jeudi pour un an an sans amendement par le Conseil de sécurité, malgré des informations qui avaient fait état de modifications éventuelles de ses prérogatives, est déployée depuis 40 sur le territoire libanais, notamment à la frontière sud avec Israël.

Dans une résolution adoptée jeudi à l’unanimité, le Conseil de sécurité de l’ONU a affirmé "son ferme attachement" au mandat actuel de la Finul tout en "demandant la pleine mise en œuvre de la résolution 1701". Parmi les inflexions du texte, le Conseil de sécurité réclame que la Finul améliore encore son efficacité dans sa zone de déploiement au Liban-Sud. Sur l’embargo sur les armes, il insiste sur l’obligation faite à "tous les Etats de prendre toutes mesures pour empêcher que leurs ressortissants, ou leurs territoires, en utilisant navires ou avions, vendent ou fournissent des armes à toute entité ou individu au Liban autres que ceux autorisés par le gouvernement ou la Finul".


Voici ce qu'il faut savoir sur cette force onusienne de maintien de la paix, selon les chiffres publiés sur le site officiel de l'ONU.


Histoire et prérogatives

C'est à la suite de l'invasion israélienne au Liban dans la nuit du 14 au 15 mars 1978 et d'une protestation du gouvernement libanais auprès du Conseil de sécurité, que ce dernier a établi la Finul le 19 mars 1978 avec trois missions : "confirmer le retrait des troupes israéliennes du sud du Liban, rétablir la paix et la sécurité internationales et aider le gouvernement libanais à rétablir son autorité effective dans la région". Quatre jours plus tard, des centaines de casques bleus sont déployés au Liban.

En quarante ans, "le concept des opérations de la Finul a dû être ajusté deux fois : une première fois après la guerre israélo-libanaise de 1982 lorsque les positions de la FINUL ont été dépassées, limitant la force à un rôle avant tout humanitaire, puis, une seconde fois après le retrait israélien du Liban derrière la Ligne bleue en 2000 permettant à la force de reprendre ses activités militaires", explique l'ONU sur son site.

Après la guerre de juillet 2006, le Conseil de sécurité décide en adoptant la résolution 1701, que la Force devra, en plus de l’exécution de son mandat d'origine, contrôler la cessation des hostilités, accompagner et appuyer les forces armées libanaises à mesure de leur déploiement dans tout le Liban-Sud et fournir son assistance pour aider à assurer un accès humanitaire aux populations civiles et le retour volontaire des personnes déplacées dans des conditions de sécurité. Le Conseil décide de porter les effectifs de la Finul à un maximum de 15 000 hommes. Une force maritime fera également partie de la Finul, pour la première fois dans les opérations de maintien de la paix de l'ONU. 


La Ligne bleue

Le 25 mai 2000, les forces israéliennes achèvent leur retrait du Liban. En l'absence d'une frontière convenue, les Nations unies identifient une "ligne bleue". Cette ligne a été établie en juin 2000 dans le but de pouvoir confirmer le retrait complet de l'armée israélienne du territoire libanais mais elle ne représente pas la frontière internationale entre le Liban et Israël

La longueur de la ligne bleue est de 120 km. 

En 2007, des barils bleus ont été placés sur la ligne afin qu'elle soit visible et que les violations soient évitées. 


Les soldats déployés   

En 1978, 4.000 soldats sont déployés.

Durant les années 2002 à 2006, seuls 2.000 soldats sont déployés, le nombre le plus bas jamais atteint. Mais en 2006, après la guerre de juillet et dans les mois qui suivent l'adoption de la résolution 1701, le nombre des Casques bleus passe de 2.000 à 13.000. 

Aujourd'hui, le nombre total du personnel de la Finul est 11.343 : 10.316 militaires, 825 civils et 202 officiers. 

313 membres de la Finul ont été tués ou sont morts lors de la mission.


Pays contributeurs

41 pays contribuent à la mission, dont notamment : 

- Indonésie : 1.268 soldats
- Italie : 1.096
- Inde : 882
- Népal : 857
- Ghana : 856
- Malaisie : 810
- France : 661
- Espagne : 614
- Chine : 410
- Irlande : 356 


Le budget 

Un budget est approuvé chaque année par l'Assemblée générale de l'ONU. Le dernier budget (juillet 2017 - juin 2018) s’élevait à 483 millions de dollars. 

La Finul possède une demi-douzaine de navires militaires dotés d'armements et de radars ainsi que 8 hélicoptères. 


Opérations 

Depuis 2006, les soldats de la Finul ont déminé plus de 4.000.000 m² d'armes à sous munitions et plus de 105.000 m² de mines terrestres. 36 000 explosifs ont été détruits. 

De plus, la Finul mène plusieurs projets pour soutenir les communautés qui vivent dans le Liban-Sud. Ses projets sont liés à l'éducation, l’infrastructure et la santé. Depuis 2006, 40 millions de dollars ont été dépensés sur des projets de coopération civilo-militaire (CIMIC). 


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