Les skippers de la régate internationale de voile, qui a inauguré le Lebanon Water Festival 2018, ont été confrontés à des vents de sud-ouest (8-9 nœuds) et à une belle houle. De ce fait, le niveau de technicité et de difficulté du parcours a été rehaussé. Photo D. R.
Le Lebanon Water Festival a inauguré le week-end dernier son édition 2018 par une régate internationale de voile (International Sailing Regatta), à l’Automobile et Touring Club du Liban (ATCL), à Kaslik. Lors de cette régate internationale, de jeunes skippers libanais et jordaniens se sont mesurés. Les qualifications se sont tenues samedi, tandis que les phases finales ont eu lieu dimanche. Le parcours était un triangle olympique qui se dispute dans toutes les régates du monde. Très technique et sélectif, il était toutefois accessible aux jeunes skippers.
Pendant la régate, les conditions météorologiques ont été exceptionnelles pour un mois d’août au Liban. Les concurrents ont été confrontés à des vents de sud-ouest (entre 8 et 9 nœuds), ainsi qu’à une belle houle, haussant le niveau de technicité et par conséquent de difficulté du parcours.
Les jeunes skippers ont participé à trois manches dans les catégories laser et pico, et à deux manches dans la catégorie optimist. Le parcours comprenait deux remontées au près et deux descentes au portant, ainsi qu’une arrivée au près. De manière générale, il y a eu de beaux départs – sans faute – et de belles batailles dans les quatre séries. « L’équipe de l’ATCL a répondu à nos attentes, a su se placer sur tous les podiums et a remporté trois trophées sur les quatre catégories », s’est enthousiasmé Jean-Charles Bazin, entraîneur de l’équipe de voile de l’ATCL. Signalons également que deux femmes, sur quatre participantes, ont pris place sur le podium. Le classement final était confondu (hommes/femmes).
Les skippers libanais qui ont pris part à cette régate internationale étaient Karl Selwan et Noah Dahan (catégorie optimist, 8-12 ans) ; Raphaël Ferrand (catégorie optimist, 12-14 ans) ; Gabriel Ferrand, Mathéo Selwan et Maria Kamel (catégorie pico) ; Rhéa Sharabaty, Jacques Ferrand et Marie Lou (catégorie laser).
La naissance d’un championDans la série laser, le duel libano-jordanien a été très serré entre Rhéa Sharabaty et Abdallah Ismaïl, mais a tourné en faveur de la jeune Libanaise (catégorie d’âge des 14 ans et plus) dans la 3e manche, grâce à une manœuvre technique qui a assuré sa prise au vent au niveau de la bouée. Rhéa Sharabaty conserve ainsi son titre de 2017. Pour la série pico, le niveau était assez homogène et le skipper jordanien Mohammad Ismaïl a remporté la victoire grâce à sa grande constance. De son côté, le skipper franco-libanais Raphaël Ferrand, habitué des stages d’été à l’ATCL depuis quatre ans et naviguant en France depuis plusieurs années, a remporté la 1re place dans la catégorie optimist des 12-14 ans.
Quant à Karl Selwan, âgé de sept ans seulement, il a marqué les esprits de tout un chacun avec une performance époustouflante. Pour sa toute première régate, le plus jeune concurrent de la compétition est ressorti vainqueur dans les deux manches. Il a gagné non seulement dans sa catégorie optimist des 8-12 ans, mais a aussi terminé 1er du combiné de la catégorie optimist des 12-14 ans, dominant ainsi la course de bout en bout. « À l’international, sept ans est l’âge auquel les jeunes commencent à s’entraîner pour les régates. Très rares sont ceux qui ont un niveau assez solide pour y participer, et encore plus rares ceux qui les remportent. C’est la naissance d’un champion », a relevé Martin Hochhausen, moniteur de voile à l’ATCL, à propos de Karl Selwan.
Pour mémoire
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