Sur le littoral libanais, des panneaux signés Sabaa pour mettre en garde contre la pollution

Le parti Sabaa a installé dimanche un nombre de panneaux de signalisation sur les plages libanaises les plus polluées, conformément à un classement des plages effectué par le Centre d’études marines du Conseil national de la recherche scientifique. Dans un communiqué, le parti précise s’être livré à cette activité « parce que la publication de résultats de tests ne suffit pas, et que de nombreux citoyens se retrouvent à nager par inadvertance dans des eaux polluées ». Le parti constate « l’absence totale de mesures effectives prises par les ministères et les municipalités en vue de mettre les citoyens en garde contre la baignade en eau polluée ». Et d’ajouter : « Nous ne resterons pas les bras croisés, sachant que la population est exposée à des maladies causées par la pollution bactériologique et chimique, dans l’indifférence des autorités ». Le texte fait état « de très nombreux cas de malades admis dans les hôpitaux après la baignade dans une eau polluée ».

Comme pour faire écho à cette initiative, le ministère de la Santé a demandé hier, dans une lettre officielle, au ministère de l’Énergie et de l’Eau de « déterminer avec précision la qualité de l’eau de mer et de prendre les mesures nécessaires pour l’améliorer ». Le communiqué rappelle que des études très contradictoires ont été publiées ces derniers mois concernant la pollution des plages, certaines faisant état d’une pollution généralisée, et d’autres de résultats plus nuancés. Voilà pourquoi, poursuit le texte, le ministre de la Santé Ghassan Hasbani « a envoyé une lettre au ministère de l’Énergie et de l’Eau demandant à être notifié des résultats des tests réguliers effectués sur l’eau de mer », et ce « en vue d’interdire la baignade dans les zones polluées ».
Cette requête du ministère de la Santé intervient un jour après une déclaration du ministre d’État pour la Lutte contre la corruption, Nicolas Tuéni, qui se basait sur les résultats du rapport du Centre des études marines du CNRS – publié il y a quelques semaines. « Notre littoral est injustement traité par les Libanais, et sa réputation a été ternie, alors que son état est loin d’être désespéré », avait-il dit.