Nadim Gemayel : Pas d’incinérateur sans réponses à nos questions

Le député de Beyrouth Nadim Gemayel, groupe Kataëb, a déclaré hier qu’il ne « pourrait jamais accepter la construction d’un incinérateur à la Quarantaine tant qu’il n’y aura pas de réponses aux questions (qu’il avait) soulevées lors d’une réunion des députés de Beyrouth ». M. Gemayel a rappelé que la principale question portait sur la nécessaire présence d’une partie indépendante qui surveillerait le fonctionnement de cet incinérateur durant 25 ans, en vue de protéger l’environnement et la santé des riverains. « Voilà pourquoi il faut imposer des conditions très strictes et accorder de vastes prérogatives à un organisme de contrôle indépendant, capable de pénaliser toute infraction », a-t-il ajouté.
Et de poursuivre : « Qui contrôlera l’exécution du projet d’incinérateur et son fonctionnement ? La municipalité de Beyrouth ? Celle-là même qui n’en a pas les moyens techniques et humains? Qui en assumera alors la responsabilité ? De même, qui contrôle l’enfouissement des déchets dans les décharges de Bourj Hammoud et Costa Brava ? Qui contrôle l’enfouissement des ordures dans la mer ? Et à qui demandera-t-on des comptes pour la défiguration de la façade maritime? »
Le député de Beyrouth a déploré que « toute l’opération de traitement des déchets soit fondée sur le partage des parts communautaires et politiques ». « La bataille des déchets se déroule entre ceux qui en profitent », a-t-il ajouté.
Selon Nadim Gemayel, « les citoyens ont perdu confiance dans leur pays, tout comme ils n’ont plus d’espoir dans des solutions aux problèmes d’électricité, de déchets enfouis en mer… ». « Le Libanais est dorénavant dégoûté et réfléchit de plus en plus à l’émigration parce que son pays ne lui assure plus les moindres conditions d’une vie digne », a-t-il conclu.