Les rebelles yéménites ont annoncé mercredi une pause dans leurs opérations navales pour une période renouvelable de deux semaines, sept jours après une attaque ayant entraîné la suspension des livraisons de pétrole saoudien par le détroit de Bab el-Mandeb.
Le "ministère de la Défense" des rebelles houthis a précisé que cette trêve a commencé mercredi à 00h00 locales (mardi à 21h00 GMT), disant "saluer toute initiative visant à préserver le sang et à mettre fin à l'agression contre le Yémen."
Ce communiqué, publié par l'agence Saba contrôlée par les houthis, faisait référence à une initiative de Mohammed Ali al-houthi qui préside le Comité révolutionnaire suprême des rebelles. "L'arrêt unilatéral des opérations navales sera pour une période limitée et peut être renouvelé sur tous les fronts si cette initiative est bien accueillie et accompagnée de mesures réciproques de la part de la coalition" anti-rebelles menée par l'Arabie saoudite, a indiqué le chef rebelle. Les rebelles ont précisé sur les réseaux sociaux que la trêve initiale est de deux semaines.
La coalition n'a pas encore réagi à cette initiative, destinée selon son auteur à "soutenir les efforts de paix et la médiation de l'émissaire de l'ONU" Martin Griffiths qui cherche une désescalade pour relancer les pourparlers de paix.
(Lire aussi : L'Arabie saoudite mise sur une intervention internationale au Yémen )
Le 26 juillet, l'Arabie saoudite a décidé de suspendre les livraisons de pétrole par le détroit de Bab el-Mandeb après une attaque en mer Rouge des rebelles yéménites contre deux de ses pétroliers. La décision avait été prise "dans l'intérêt de la sécurité des navires et pour éviter le risque de marée noire", avait alors souligné le géant pétrolier saoudien Aramco.
Riyad accuse régulièrement les rebelles yéménites de menacer les navires saoudiens en mer Rouge à partir du port stratégique de Hodeida, qu'ils contrôlent.
La guerre au Yémen a fait près de 10.000 morts depuis l'intervention en mars 2015 de la coalition dirigée par Riyad contre les houthis, qui contrôlent de larges pans du pays dont la capitale Sanaa. Le conflit a provoqué "la pire crise humanitaire au monde", avec des millions de personnes au bord de la famine selon l'ONU.
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