Le Yémen a adressé une lettre de protestation au Liban contre le soutien du Hezbollah aux rebelles houthis soutenus par l'Iran, rapporte mercredi la chaîne d'informations al-Arabiya sur son site internet.
Selon la chaîne, le chef de la diplomatie yéménite, Khaled Yamani, a adressé une lettre à son homologue libanais, Gebran Bassil, dans laquelle il proteste fermement et appelle le gouvernement libanais à "freiner les milices affiliées à l'Iran (...) par respect au principe de distanciation" du Liban par rapport aux conflits régionaux.
"Nous nous réservons le droit d'évoquer cette question au sein de la Ligue arabe, de l'Organisation de la conférence islamique, et au sein du Conseil de sécurité des Nations unies", a prévenu le ministre yéménite des Affaires étrangères.
Al-Arabiya rapporte enfin que M. Yamani a estimé que "l'incitation du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, à combattre les forces légales (yéménites), est une ingérence flagrante dans les affaires du Yémen".
La coalition qui intervient contre les rebelles au Yémen sous la conduite de l'Arabie saoudite avait affirmé le 26 juin avoir tué lors d'une opération huit membres du Hezbollah, dont un commandant. Pour la coalition, il s'agissait de la première annonce de pertes significatives infligées à des éléments du Hezbollah et de leur implication directe sur le terrain dans le conflit yéménite.
Une information démentie par Hassan Nasrallah lors d'un discours prononcé le 29 juin. Hassan Nasrallah avait toutefois fait planer le doute sur la présence au Yémen de son parti, alors que par le passé il avait nié l'envoi d'armes ou de combattants dans ce pays en guerre. "Que nous soyons présents ou pas, je nie formellement cette information selon laquelle il y a des martyrs du Hezbollah au Yémen, ni ces derniers jours ni ces dernières années", avait lancé le chef du parti chiite. "Pour des raisons et des intérêts particuliers, nous ne disons pas pour le moment si nous avons une présence au Yémen, ou si nous n'en avons pas", avait-il ajouté.
Par le passé, la coalition a maintes fois accusé l'Iran et le Hezbollah de soutenir les rebelles chiites houthis qui contrôlent la capitale Sanaa et une bonne partie du nord du pays. L'Iran a toujours démenti fournir des armes aux houthis sans nier son soutien politique aux rebelles.
Pour mémoire
Washington promet de "traquer les agents iraniens et leurs supplétifs du Hezbollah pour les écraser"
Le Hezbollah va s’en mordre les doigts un Jour ou l’autre quand il comprendra qu’il est totalement instrumentalisé par l’iran , qui ne pense qu’à elle et à elle seule et se contrefiche des peuples qu’elle déstabilise . Il faut avoir à l’esprit l’adage oh combien logique et issu du bon sens : « charité bien ordonnée commence par soi-même ». Ou Penses à ton pays et à lui seul!
17 h 44, le 12 juillet 2018