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À La Une - Liban

Bassil à Aïn el-Tiné pour la première fois depuis sa dispute avec Berry

La rencontre était "excellente et pave la voie à une nouvelle période de coopération", selon des sources au sein du bloc parlementaire du chef du CPL.

Le chef du Courant patriotique libre (aouniste) et ministre sortant des Affaires étrangères, Gebran Bassil (g), reçu mardi 31 juillet 2018 par le président de la Chambre et chef du mouvement Amal, Nabih Berry (c), en présence du vice-président de la Chambre, Elie Ferzli, pour la première fois depuis leur conflit en janvier. Photo Ani

Le chef du Courant patriotique libre et ministre sortant des Affaires étrangères, Gebran Bassil, s'est rendu mardi auprès du président de la Chambre et chef du mouvement Amal, Nabih Berry, pour la première fois depuis leur conflit en janvier.

"Avec Nabih Berry, nous avons discuté de plusieurs sujets qui pourraient aider dans le cadre de nombreux dossiers, notamment la formation du gouvernement, la crise des réfugiés, etc.", a twitté M. Bassil, ajoutant qu'il s'agissait "d'une bonne réunion". M. Bassil était accompagné du vice-président de la Chambre, Elie Ferzli.

Il s'agit de la première rencontre entre les deux hommes depuis les nombreuses polémiques les ayant opposés au cours des derniers mois, en raison de dissensions concernant notamment le décret d'avancement de militaires et le refus qu'avait opposé M. Berry à un délai supplémentaire pour l’inscription des électeurs libanais résidant à l’étranger, dans le cadre des législatives de mai dernier. Leur dispute avait culminé en janvier, lorsque M. Bassil avait traité le chef du législatif de "baltagi" ou voyou.

Des sources au sein du bloc parlementaire de M. Bassil, citées par notre correspondante Hoda Chedid, affirment que la rencontre entre le chef du CPL et le président du Parlement était "excellente et pave la voie à une nouvelle période de coopération".

"Il n'y a pas eu d'évocation du passé et pas de reproches faits, affirment ces sources, selon lesquelles M. Berry a insisté sur le soutien au mandat (du président Aoun) en vue de son succès. Le président de la Chambre a d'ailleurs estimé que les obstacles posés devant la formation du gouvernement visent à torpiller le sexennat", ajoute-t-on de mêmes sources. Elles ont également confié que les discussions ont porté sur la coopération au sein du Parlement "car une telle coopération est tout à fait normale entre le président du Parlement et le chef du plus grand bloc parlementaire" et que M. Bassil "tient au succès du travail législatif (...)".


"Critères clairs"
Concernant la formation du gouvernement, les sources du bloc aouniste ont affirmé que les deux responsables étaient d'accord pour adopter "des critères clairs en vue d'un gouvernement d'union nationale".
Commentant les relations entre Gebran Bassil et Saad Hariri, ces sources ont affirmé que lorsque le Premier ministre désigné réclamera une réunion avec M. Bassil, celui-ci y répondra favorablement. Leurs relations sont bonnes et les contacts sont en cours (...)".

Plus tard dans la journée, le bloc "Liban fort", présidé par Gebran Bassil, a une nouvelle fois réclamé l'adoption de "critères communs" pour la formation du nouveau gouvernement en se basant sur les résultats des élections législatives du 6 mai dernier. "Nous avons également réclamé que des séances législatives soient tenues de manière permanente, car en l'absence d'un gouvernement, le Parlement doit légiférer, les Libanais ont besoin de cela", a ajouté le groupe parlementaire à l'issue de sa réunion hebdomadaire.
Nabih Berry envisage aujourd’hui une possible convocation des députés à une séance législative, à l'ombre d'un gouvernement démissionnaire, une démarche qui ne fait pas l'unanimité des constitutionnalistes.

Le Premier ministre Saad Hariri a été désigné il y a plus de deux mois pour former son gouvernement, mais n'a toujours pas réussi à le faire, notamment en raison des demandes de chaque formation politique concernant la répartition des portefeuilles ministériels.

Mardi soir, M. Hariri a insisté qu'il avait été mandaté pour former un cabinet d'union nationale et non de majorité. "J'ai obtenu les voix de 112 (députés) pour former un gouvernement d'union nationale", a-t-il affirmé lors d'une causerie en soirée avec des journalistes reçus à la Maison du Centre à Beyrouth. "Si l'on veut me tenir responsable de l'échec de la formation du gouvernement, qu'on le fasse. Mais le peuple sait à qui incombe la responsabilité", a fait savoir M. Hariri. Il a estimé que les difficultés qui empêchent la naissance du gouvernement "sont le résultat des obstacles mis par certains", tout en reconnaissant que certaines demandes sont "justes".

 


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commentaires (2)

IL N,EST PAS A SA PREMIERE VOLTE FACE... INTERETS EN IMPOSANT !

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 01, le 01 août 2018

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Commentaires (2)

  • IL N,EST PAS A SA PREMIERE VOLTE FACE... INTERETS EN IMPOSANT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 01, le 01 août 2018

  • Cette hilarité des politiciens devant les caméras dénote un manque total de conscience par rapport aux responsabilités qui leur incombent et est un bras d'honneur aux pauvres bougres qui les ont élus. Malgré la matière que ces hommes trouvent pour rigoler, l'heure est grave et les crises se suivent et ne se ressemblent pas. BEATI PAUPERES SPIRITU !

    Romulus Maximus

    01 h 09, le 01 août 2018

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