30.000 réfugiés syriens veulent rester au Liban, les autres sont prêts à rentrer, assure la Russie

Quelque 30.000 réfugiés syriens installés au Liban seulement souhaitent y rester, mais tous les autres seraient prêts à regagner leur pays, à en croire Moscou.
"30.000 Syriens qui étaient activement impliqués dans des combats en Syrie ont exprimé leur désir de rester au Liban. Tous les autres sont prêts à rentrer en Syrie, étant donné que la situation se stabilise", a affirmé Nikolaï Burtsev, un représentant du ministère russe des Affaires étrangères, lors d'une réunion de coordination avec le ministère de la Défense concernant le retour des réfugiés, organisée à Moscou. Selon le rapport de cette réunion, publié sur le site du ministère russe de la Défense, la diplomatie russe "prévoit de discuter avec le Liban de la possibilité de créer un groupe de travail pour résoudre ce problème". 

Au cours de la même réunion, le Colonel Mikhaïl Mizintsev, chef du Centre national russe pour le Contrôle de la défense de l'Etat, a estimé que "le retour massif et organisé de Syriens installés au Liban vers leur terre natale est un réel succès", soulignant que 2.038 réfugiés avaient quitté le pays du Cèdre pour la Syrie. Le responsable militaire a indiqué que le HCR et "plusieurs leaders de pays occidentaux ont affiché leur intention de coopérer avec la Russie et soutenu les initiatives russes lancées pour répondre aux défis humanitaires en Syrie". 

Dans ce contexte, il a donné quelques précisions sur la proposition faite par Moscou à Washington, lors du sommet d'Helsinki au cours duquel se sont rencontrés les présidents russe et américain Vladimir Poutine et Donald Trump, de préparer un plan commun pour le retour des réfugiés syriens vers les lieux où ils habitaient avant le début du conflit. 

Le général Mizintsev a indiqué que des centres, ouverts 24 h/24 en Jordanie et au Liban, et que des plans détaillés des mouvements des réfugiés de la Jordanie, du Liban et de la Turquie vers la Syrie seront développés. Il a affirmé que les groupes de travail russes se rendront à Amman et Beyrouth dès aujourd'hui, mercredi, et que les centres commenceront à opérer à partir du 30 juillet. Le responsable militaire a appelé "les chefs des représentations diplomatiques russes en Jordanie et au Liban à diriger personnellement ces centres conjoints pour assurer la relocalisation des réfugiés en Syrie".  

Réagissant à la proposition russe, le Premier ministre désigné, Saad Hariri, avait demandé samedi à son conseiller aux affaires russes, Georges Chaaban, "d'entrer en contact avec les responsables russes afin d'examiner les détails des propositions de Moscou au sujet du retour des réfugiés syriens présents au Liban et en Jordanie".