Six membres du Hezbollah qui combattaient dans les localités syriennes chiites prorégime assiégées de Foua et Kfarya (Nord-Ouest) ont été évacués et sont rentrés dans leurs localités hier où ils ont reçu un accueil triomphal. Il s’agit de Fadl Hakim et Mohammad Attié, originaires de Cana (Tyr), Wissam Doulani, de la banlieue sud de Beyrouth, Mohammad Safiedine, de Bedias (Tyr), Ahmad Bachir, de Kounine (Bint Jbeil), et Ali Saleh, de Haret Saïda (Saïda). C’est sous les youyous, les pluies de pétales de fleur et de riz que ces hommes, habillés de treillis militaires du Hezbollah, sont arrivés dans leurs localités. Ils n’avaient pas vu leurs familles depuis plus de trois ans mais ils pouvaient les contacter régulièrement. Un autre combattant du Hezbollah, Jamil Faqih (originaire de Tyr), avait, lui, été tué alors sur le front de Foua et Kfarya.
Situés dans la province d’Idleb, Foua et Kfarya, en majorité de confession chiite et acquises au régime de Bachar el-Assad, étaient les deux dernières zones assiégées de Syrie. Elles ont été encerclées pendant trois ans par des rebelles et le groupe jihadiste Hay’at Tahrir al-Cham, ancienne branche d’el-Qaëda en Syrie. Ces localités sont désormais vides « après l’évacuation de 6 900 personnes – civils et combattants prorégime », a affirmé jeudi le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. Un accord conclu mardi entre la Russie, alliée du régime, et la Turquie, soutien des rebelles, prévoyait l’évacuation des civils et combattants prorégime de ces deux villages en échange de la libération de 1 500 prisonniers détenues par Damas.
Le siège de Foua et de Kfarya avait commencé en 2015 lorsque rebelles et jihadistes ont envahi la province d’Idleb, qu’ils contrôlent toujours.
Liban - Lban-Syrie
Accueil triomphal pour six combattants du Hezbollah évacués de Foua et Kfarya
Un accueil populaire leur a été réservé dans l’après-midi d’hier dans la banlieue sud de Beyrouth et au Liban-Sud.
OLJ / le 21 juillet 2018 à 00h00
commentaires (2)
vous ecrivez "en échange de la libération de 1 500 prisonniers détenues par Damas". les prisonniers etaient-ils par hasard des femmes pour que "detenues" soit accordé au feminin?
Le Herisson
09 h 20, le 21 juillet 2018