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Liban - Événement

Le Karama Film Festival de Beyrouth contre la censure

Au Metropolis Sofil, du 17 au 20 juillet, pour dire non à toutes les atteintes aux libertés dans le monde arabe.

Les organisateurs de la troisième édition du Karama Film Festival lors de leur conférence de presse. Photo C.D.R.

« Au Liban, de nombreux journalistes et blogueurs ne sont pas totalement libres et sont censurés ou interrogés par la police, ce n’est pas acceptable. » Le directeur du Karama Beirut Human Rights Film Festival et fondateur de l’ONG Art Factory 961 à l’origine de l’événement, Haytham Chamass, affirme qu’il est temps « d’alerter les Libanais sur les graves conséquences de la censure et de la surveillance ». 

Avec une sélection internationale de 16 films parmi lesquels des courts métrages de fiction et des documentaires, le directeur promet « quatre jours de cinéma intenses, au Metropolis Sofil du 17 au 20 juillet ». La plupart des projections se termineront par une séance de questions-réponses avec les réalisateurs, acteurs et producteurs. L’état de la liberté d’expression au Liban sera au cœur de cette édition et d’une table ronde le jeudi 19 juillet. Pour Haytham Chamass, « on doit se battre contre ceux qui interfèrent avec ces libertés ».

Parmi les films qui l’ont marqué et les invités à ne pas manquer, l’organisateur cite Naila and the Uprising, un documentaire de Julia Bacha sur Naila el-A’ech, qui a joué un rôle-clé dans les protestations non violentes de la première intifada, et qui sera présente le mercredi 18 juillet. Mickey Yamine, coréalisateur du film d’ouverture Gaza Surf Club, figure également sur la liste des invités. En clôture, l’Irakien Albakr Jafeer viendra de Bagdad pour projeter The Band, où il documente un groupe de musique des quartiers sud censuré, dans l’impossibilité d’organiser un concert dans la capitale. 

« Les années précédentes, nous avons fait salle comble, pourtant les droits de l’homme ne sont pas forcément des sujets très attirants », se réjouit Haytham Chamass. La lutte contre les discours de haine, le racisme, les discriminations et la mise en avant des réfugiés et minorités du Liban... Cette troisième édition reposera aussi sur les sujets qui ont fait son succès.

Le festival sera organisé en coopération avec UNIC, le Centre d’information des Nations unies de Beyrouth et les ambassades de Suisse, de République tchèque et des Pays-Bas. L’organiseur s’en réjouit : « Notre gouvernement ne nous soutient pas, donc on compte sur nos partenaires pour exister. »


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