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Liban - Liban-Syrie

Un second groupe de réfugiés syriens quitte Ersal pour le Qalamoun

Un peu moins de 400 déplacés syriens sont rentrés chez eux suite à l’initiative de la Sûreté générale.

Des enfants syriens attendant leur départ de Ersal vers le Qalamoun syrien, samedi. Photo AFP

Un second groupe de réfugiés syriens, constitué de près de 400 personnes, enregistrés auprès de la Sûreté générale, ont quitté Ersal samedi matin dans la foulée d’un premier groupe, formé également de 400 personnes, qui avait quitté le Liban à la fin du mois dernier.
Ces réfugiés qui ont été assistés par la Croix-Rouge libanaise ont quitté le territoire libanais sous l’escorte de l’armée.
La Sûreté générale a précisé dans un communiqué qu’en « coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés , 377 déplacés syriens ont quitté les camps de Ersal pour un retour volontaire en Syrie » et que « des patrouilles de la Sûreté générale ont accompagné le convoi, constitué de véhicules appartenant aux déplacés syriens, jusqu’à la frontière ».
Un texte de la Croix-Rouge libanaise a précisé qu’à « la demande du HCR et en coopération avec la Sûreté générale, l’agence a mobilisé de nombreux véhicules, notamment deux ambulances et une clinique ambulante, ainsi que 19 volontaires qui ont traité 63 cas, constitués de personnes du troisième âge, de femmes enceintes et d’enfants qui ont été sujets a différents malaises ».
Lisa Abou Khaled, porte-parole du HCR au Liban, a noté dans un entretien téléphonique avec L’Orient-Le Jour que l’entité qu’elle représente « n’empêchera pas de partir les réfugiés qui veulent s’en aller de leur plein gré. Nous ne sommes pas contre le retour volontaire des réfugiés dans leur pays ». « Ce départ s’est déroulé en présence de délégués du HCR qui avaient travaillé auparavant avec la plupart des réfugiés qui avaient décidé de partir et qui avaient assuré que ce retour se fait volontairement », a-t-elle dit, rappelant que « ce groupe de 400 réfugiés fait partie des 3 000 déplacés qui veulent partir ». « Ils sont pour la plupart originaires de la région du Qalamoun et ils rentrent dans leurs villages », a-t-elle poursuivi.

Le ministère « pas au courant »
Joint au téléphone par L’Orient-Le Jour, le ministre d’État sortant pour les Affaires des réfugiés, Mouïne Merhebi a déclaré que « le ministère n’a pas été mis au courant de ce départ. La Sûreté générale est en train de travailler de sa propre initiative. C’est elle qui est responsable de ce départ ».
Dans un meeting politique du Hezbollah, le ministre sortant de l’Industrie, Hussein Hajj Hassan, s’est penché sur le dossier des réfugiés. Il a indiqué que « le Liban passe par une période économique difficile. Cela est dû entre autres à la guerre en Syrie et au grand nombre de réfugiés syriens qui se trouvent sur son territoire. Durant très longtemps, le dossier des réfugiés a été ignoré.
Le Hezbollah a pris l’initiative de résoudre ce problème en rendant service à nos frères syriens et en gardant en tête l’intérêt du Liban ». « Nous souhaitons que tous les Libanais voient l’importance de tirer profit des programmes mis en place pour la reconstruction de la Syrie », a-t-il dit. Pour sa part, le ministre sortant des Affaires sociales Pierre Bou Assi a demandé, dans un entretien télévisé sur la chaîne MTV : « Qui a chargé le Hezbollah de constituer des comités de coordination avec les réfugiés ? » « Je ne soutiens pas une telle initiative.
De tels comités devraient relever de l’État libanais qui n’a pas le droit d’abandonner sa souveraineté au profit d’un groupe donné », a-t-il estimé, notant que « les Forces libanaises ont été les premières à appeler au retour des déplacés syriens dans des endroits sûrs de leur pays ».
Le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a déclaré de son côté depuis Bari en Italie, où il a pris part à la prière avec le pape François pour la paix dans le monde, que « l’Occident devrait encourager les réfugiés syriens à rentrer chez eux. Les pays européens pourraient verser de l’argent aux personnes qui avaient été chassées de chez elles afin qu’elles puissent rentrer et restaurer leurs maisons. Aujourd’hui en Syrie, les bombardements sont devenus très ciblés » (lire en page 6).
Il convient par ailleurs de signaler que dans le Akkar, au village côtier de Mouhammara, des tentes syriennes abritant des réfugiés ont été brûlées, et cela suite à une rixe qui avait opposé des habitants libanais de la localité à des réfugiés syriens habitant le campement où l’incendie s’est déclaré.

Un second groupe de réfugiés syriens, constitué de près de 400 personnes, enregistrés auprès de la Sûreté générale, ont quitté Ersal samedi matin dans la foulée d’un premier groupe, formé également de 400 personnes, qui avait quitté le Liban à la fin du mois dernier. Ces réfugiés qui ont été assistés par la Croix-Rouge libanaise ont quitté le territoire libanais sous...

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