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Les victoires militaires du régime syrien depuis cinq ans

Vendredi, après plus de deux semaines d'offensive, les forces pro-Assad a obtenu, par l'entremise des Russes, un accord dans lequel les groupes rebelles cèdent la province méridionale de Deraa.

Des soldats syriens à bord d'un pick-up au niveau du passage frontalier de Nassib, le 7 juillet 2018 dans la province de Deraa. Photo AFP / Youssef KARWASHAN

De Qousseir à la Ghouta orientale, en passant par Alep, le régime syrien a multiplié les victoires face aux rebelles et jihadistes, grâce principalement à l'aide de la Russie, mais aussi de l'Iran et du Hezbollah libanais.

Vendredi, après plus de deux semaines d'offensive, il a obtenu, par l'entremise des Russes, un accord dans lequel les groupes rebelles cèdent la province méridionale de Deraa.


Qousseir

En juin 2013, le régime et le mouvement chiite Hezbollah prennent aux rebelles Qousseir (ouest), près de la frontière libanaise. Longtemps place forte rebelle, elle est stratégique car reliant Damas au littoral.


Salma, Rabia

En janvier 2016, les forces du régime appuyées par les frappes russes chassent les rebelles de leurs bastions de Salma et Rabia, dans la province de Lattaquié (ouest), berceau de la famille Assad.

La localité de Salma, tombée aux mains des rebelles en juillet 2012, était devenue le QG de rebelles islamistes et du Front al-Nosra, ex-branche d'el-Qaëda en Syrie.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), des cadres militaires russes ont dirigé la bataille de Rabia. 


Cheikh Miskine, Atmane 

En janvier 2016, les forces loyalistes, appuyées notamment par l'aviation russe, reprennent Cheikh Miskine (sud), près de la frontière jordanienne. Cette ville est un carrefour stratégique menant au nord à Damas et à l'est à Soueida, aux mains du régime.

En février, l'armée, soutenue par l'aviation russe, le Hezbollah et des miliciens, reprend Atmane, près de Deraa, chef-lieu éponyme de la province.


Alep 

Le 22 décembre 2016, l'armée reprend la moitié d'Alep --la deuxième ville de Syrie-- qui lui échappait depuis 2012, après une offensive et un siège impitoyable qui ont abouti à l'évacuation de dizaines de milliers de résidents et d'insurgés vers des régions rebelles du nord syrien.

Les bombardements russes ont largement contribué à la reprise totale d'Alep.


Palmyre 

En mars 2017, le ministre russe de la Défense et l'armée syrienne annoncent la reprise de Palmyre.

La cité antique a changé de main plusieurs fois: conquise en mai 2015 par l'EI, elle a été reprise par le régime en mars 2016, avant de retomber aux mains des jihadistes en décembre.


Homs

Le 21 mai 2017, le régime met la main sur la totalité de Homs (centre), avec l'évacuation des rebelles du quartier de Waer. Il reprend aussi le contrôle de trois importants quartiers rebelles de Damas: Barzé, Qaboune et Techrine.


Boukamal

Le 19 novembre 2017, l'armée et ses alliés chassent l'EI de Boukamal, dans la province de Deir ez-Zor (est). Avec la couverture aérienne russe, les forces loyalistes ont mené une offensive de plusieurs mois contre l'EI.


Ghouta orientale 

Le 14 avril 2018, l'armée annonce avoir repris intégralement l'enclave rebelle dans la Ghouta orientale, après l'évacuation des derniers insurgés.

Le pouvoir avait lancé en février une offensive pour reprendre cette région aux portes de Damas. La campagne a tué plus de 1.700 civils, selon l'OSDH.

Accablés par le déluge de feu, les différents groupes islamistes ont conclu des accords permettant leur évacuation ainsi que celle de civils le souhaitant.


Qalamoun

Le 25 avril, le régime prend le contrôle du Qalamoun oriental, au nord-est de la capitale. Quelques milliers de combattants et leurs familles sont évacués de Rouhaiba, Jairoud et Nassiriya vers des territoires tenus par les insurgés dans le Nord.

Une semaine auparavant, les forces de sécurité étaient entrées à Doumeir, à une 50 km au nord-est de Damas, après l'évacuation des derniers rebelles.


Sud de Damas

Le 21 mai, les forces du régime reconquièrent le camp palestinien de Yarmouk et les quartiers adjacents de Tadamoun et Hajar al-Aswad, reprenant ainsi le contrôle total de Damas pour la première fois depuis 2012.

En deux jours, plus d'un millier de jihadistes ont été évacués de secteurs et du camp de réfugiés de Yarmouk, permettant l'entrée des forces prorégime dans ces zones soumises depuis plus d'un mois à des bombardements.




Deraa 

Conforté par ses succès, le régime se tourne vers la région méridionale de Deraa, à la fois symbolique -elle fut le point de départ de la révolte en 2011- et vitale pour le commerce transfrontalier avec la Jordanie. Elle est aussi sensible car proche du plateau du Golan, en grande partie occupé et annexé par Israël.

Une nouvelle offensive est lancée le 19 juin. Elle fait, en moins de trois semaines, au moins 150 morts parmi les civils, selon l'OSDH, et 325.000 déplacés d'après l'ONU.

Acculés, les rebelles sont contraints de négocier. Le 6 juillet, Damas reprend le contrôle du principal poste-frontière et les insurgés renoncent au combat, avec comme contrepartie la possibilité d'évacuation vers la province d'Idleb (nord-ouest), qui échappe en grande partie au régime.


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