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Sport - Football / Coupe du monde – 8es de finale

Coupe du monde : Une autre compétition commence aujourd’hui

Les équipes entrent sur le terrain en sachant que chaque match peut désormais être le dernier.

Les matches des 8es de finale se disputent à 17h00 et 21h00 heure locale.

Oubliez tout ce que vous avez vu depuis le début de la compétition, que ce soit vos certitudes sur les équipes en forme ou vos doutes sur celles qui ont eu plus de peine à se qualifier. Autant le rappeler tout de suite : il n’y a rien de plus fragile que les enseignements que l’on peut tirer d’un premier tour de Coupe du monde. La France et l’Argentine ne sont pas au niveau ? Le Brésil est en dents de scie ? La Belgique est favorite ? Tout cela peut voler en éclats en seulement 90 minutes. Les exemples ne manquent pas. Rappelez-vous du parcours laborieux de la France pendant ses trois premiers matches en 2006, et les journalistes qui se demandaient s’il ne valait pas mieux jouer sans Zinédine Zidane. On connaît la suite. Ou encore l’entrée en matière fracassante de l’Argentine en 2010, avant de perdre (4-0) contre l’Allemagne en quarts de finale.


(Lire aussi : Cinq chiffres à retenir à l’issue de la phase de poules)


C’est presque une nouvelle compétition qui commence aujourd’hui. C’est même, si l’on exagère un peu, la Coupe du monde qui commence (réellement) aujourd’hui. Avant, il s’agissait avant tout de ne pas se faire éliminer – pas une mince affaire il est vrai, parlez-en aux Allemands. Désormais, il va falloir être capable d’éliminer son adversaire. Ce qui est complètement différent.
Les équipes entrent sur le terrain en sachant que chaque match peut désormais être le dernier. Mais également qu’elles ne sont qu’à trois victoires de la finale. Si près, si loin : les matches couperets se jouent autant sur les qualités footballistiques que sur l’aspect psychologique. Le Mondial a récompensé au cours de ses dernières éditions les équipes qui étaient arrivées à maturité, après plusieurs échecs aux portes de la finale. Celles qui étaient capables de gérer leurs temps forts et leurs temps faibles, et surtout celles qui prenaient le moins de buts. La défense est en effet primordiale à partir des huitièmes de finale, et encore plus à partir des quarts, où les matches terminent assez souvent par un score de 1-0. Le 7-1 de l’Allemagne contre le Brésil en 2014 est l’exception, et non la norme. Les scores-fleuves deviennent de plus en plus rares, une fois que l’on se rapproche de la finale. Le niveau des équipes est généralement assez proche et les matches se jouent sur des détails. Qui avait imaginé que l’Argentine arriverait en finale en 2014 ? Ou que l’Italie remporterait la compétition en 2006 ?
Il est extrêmement difficile de briller pendant sept matches. On n’a pas le souvenir d’une équipe récente qui a survolé son Mondial de bout en bout. Les équipes qui démarrent très fort se font souvent surprendre dans les matches à élimination directe, qui sont d’une tout autre intensité et où la maîtrise est généralement au moins aussi importante que le talent. Les équipes qui vont au bout sont sûres de leur force, conscientes de leurs limites, et savent faire pencher la balance de leur côté dans les moments-clés.

L’année des surprises
Une fois que l’on a dit tout cela, comment présenter les huitièmes de finale à venir ? Un constat s’impose tout d’abord : les deux parties du tableau sont très inégales. Il y a d’un côté sept équipes de haut niveau – ce n’est pas faire insulte aux Japonais que de dire qu’ils sont un cran en dessous des autres –, le Brésil, la France, l’Argentine, la Belgique, mais aussi le Portugal, l’Uruguay et le Mexique. De l’autre, deux grosses équipes, l’Espagne et la Croatie, qui pourraient s’affronter en quarts de finale, et deux outsiders, l’Angleterre et la Colombie, qui se retrouvent dès les huitièmes. Autant dire que la deuxième partie du tableau est assez ouverte et qu’il est (beaucoup) plus facile de se retrouver en demi-finales. Pour vous donner un ordre d’idée, la France devrait potentiellement battre l’Argentine, l’Uruguay et le Brésil pour se retrouver en finale. Alors qu’il « suffirait » à l’Angleterre de battre la Colombie et la Suisse pour se retrouver en demies. Une mission loin d’être évidente – d’autant plus vu le niveau de jeu affiché par la Colombie –, mais qui paraît tout de même plus abordable que les potentiels parcours du Brésil ou du Portugal pour parvenir au même stade.
Mis à part quelques matches dont l’issue est normalement connue (Belgique-Japon, Croatie-Danemark, Espagne-Russie) – attention tout de même puisque c’est l’année des surprises –, ces huitièmes de finale ne devraient pas être une partie de plaisir pour la majorité des équipes engagées. Le Brésil devra sérieusement élever son niveau pour se défaire du Mexique et la Colombie a les armes pour venir à bout de l’Angleterre. Malgré le (très) faible niveau de jeu durant les trois premiers matches, la France a de quoi se méfier de l’Argentine, bête blessée et probablement surmotivée. Avantage tout de même pour les Bleus qui paraissent plus complets et mieux organisés que leurs adversaires. Les confrontations Uruguay-Portugal et Suisse-Suède devraient, elles, laisser la part belle à la défense et se jouer sur le fil.
De quoi s’en mettre plein les yeux.


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