Formation du gouvernement : le secteur privé s’impatiente

Le président du Rassemblement des chefs d’entreprise libanais (une organisation distincte du RDCL Monde), Fouad Rahmé, a pressé dans un communiqué publié hier les responsables politiques à s’entendre sur une nouvelle équipe gouvernementale, alors que les consultations ont démarré depuis plus d’un mois.
Faisant écho aux déclarations de plusieurs représentants du secteur privé ces derniers jours, le RDCL a souligné que le retard accumulé dans ce processus avait un « impact négatif » sur la situation économique du pays déjà précaire et compromettait les promesses de réformes formulées par le pays en contrepartie des aides promises lors de la conférence de Paris (CEDRE), le 6 avril.
Les mêmes avertissements ont également été formulés hier dans la journée par le président de l’association des commerçants du Mont-Liban, Nassib Gemayel, dans un autre communiqué. Ce dernier a notamment évoqué un secteur commercial « à bout de souffle », à force d’accumuler les mauvaises nouvelles depuis 2011. Il a également indiqué que l’activité pendant le week-end du Fitr avait été « décevante ».
Il y a une semaine, les organismes économiques – une organisation patronale dirigée par Mohammad Choucair – avaient averti des conséquences d’un blocage politique pour l’économie du pays, à l’image de celui de 2009 (le gouvernement avait été formé au bout de cinq mois).
Le gouvernement sortant de Saad Hariri s’est engagé lors de la conférence de Paris à réduire son déficit public à 5 % du PIB d’ici à cinq ans, contre 8 % en moyenne ces deux dernières années. Un objectif qui nécessite que des réformes soient mises en œuvre rapidement par la nouvelle équipe gouvernementale.