Le chef des Kataëb, Samy Gemayel, a déclaré mardi que le ministre sortant de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, avait promis de rendre public "dans les 48 heures" le texte du décret controversé de naturalisation de quelques centaines de ressortissants étrangers, dont la majorité sont Syriens ou Palestiniens.
"La priorité est d'obtenir le texte du décret, qui est devenu un secret d'Etat, afin d'accomplir notre devoir en tant que députés et citoyens", a déclaré M. Gemayel à l'issue d'une réunion entre les avocats des Kataëb, des Forces libanaises et du Parti socialiste progressiste au siège des Kataëb à Saïfi, dans le centre-ville de Beyrouth. Lundi, les Kataëb, les FL et le bloc de la Rencontre démocratique avaient déposé déposé une demande auprès du ministère de l'Intérieur afin d'obtenir une copie de ce décret qu'ils contestent vivement."Suite à la réunion avec M. Machnouk, ce dernier a annoncé que le texte du décret sera rendu public dans les 48 heures ou que nous connaîtrons les noms (des personnalités concernées par ce décret) ou du moins que nous obtiendrons une réponse à nos interrogations, a ajouté M. Gemayel. Nous espérons avoir une réponse demain (mercredi)". Lundi, M. Machnouk avait annoncé que la mise en application du décret allait être retardée, le temps de mener une nouvelle enquête sur les personnes qui en bénéficient.
"Nous sommes surpris par la confusion, les déclarations et les agissements contradictoires des responsables, d'autant que certains parlent de modification de la liste des noms", a déclaré le chef des Kataëb. "Nous avons besoin de la copie du texte du décret et nous respectons les prérogatives du président de la République. Nous voulons juste examiner ces noms pour savoir si ces personnes méritent la nationalité", a déclaré M. Gemayel.
Dans un geste visant visiblement à calmer les esprits, le président de la République Michel Aoun avait déjà demandé dimanche au directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, d’effectuer une enquête sur tous les nouveaux naturalisés, dont de nombreux syriens proches du régime de Damas. "Le fait que le chef de l'Etat ait fait cette demande montre que les vérifications n'ont pas été effectuées", a souligné le leader des Kataëb.
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commentaires (7)
Justement pq essaient ils pas les autres nationalités avec plus de possibilité au lieu de choisir le liban ?!? À part le fait que les autres mêmes avec un milliards de dollars, n’auraient jamais donner leur nationalités à n’importe qui ... surtout si ceux là étaient sujet à dés interdictions internationales
Bery tus
20 h 50, le 05 juin 2018