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Culture - Concert

Hugh Coltman, la voie du jazz

Accompagné d’un brass band et du guitariste Freddy Koella, le chanteur sera au MusicHall* le 7 juin.

Hugh Coltman.

Le 7 juin, c’est une voix chaude, un peu éraillée, avec des accents soudain plus clairs, qui emplira le MusicHall du bord de mer de Beyrouth, dans le cadre des soirées idéales de Liban Jazz. Une voix qui, il n’y a pas si longtemps, remportait les Victoires du jazz 2017, après avoir fait vibrer la salle en rendant hommage au grand Nat King Cole à travers son album Shadows, qui reprenait les chansons du crooner afro-américain.
Avec sa dégaine légèrement désinvolte, sa barbe courte et sa houppette relevée au vent des cuivres, Hugh Coltman remonte cette fois-ci sur les planches avec en réserve un nouvel album intitulé Who’s Happy ?, enregistré en Louisiane dans une ancienne église baptiste de Treme, à La Nouvelle-Orléans. Le lieu est évidemment chargé d’histoire, et l’on retrouve à travers les titres une multitude d’influences, portées par un brass band de huit musiciens dégotté sur place et la guitare de Freddy Koella, qui accompagnait plus tôt Bob Dylan et Lhasa.
Il y a dans la voix et les riffs de Coltman un peu de Tom Waits, un peu de Fats Domino, du Muddy Waters surtout, dans ses élans blues rock, peut-être parfois du Nick Cave et, de façon plus surprenante, une pincée de Jeff Buckley, au détour d’accords plus mélancoliques. C’est un jazz éclectique, qui mêle les colorations du blues et de la soul avec les débuts plus rocks du chanteur, lui qui fut en 1991 la voix du groupe The Hoax.
Riche de toutes ces influences, l’album est pourtant plus personnel. À 46 ans, Coltman quitte le registre de l’hommage (il y aura tout de même une reprise rythmée de Charles Sheffield avec It’s Your Voodoo Working) pour signer des chansons où des épisodes de son passé viennent s’inscrire dans des considérations plus larges, notamment sur l’état de la société américaine : l’occasion pour l’artiste de demander qui, dans ce grand bruit du monde, est vraiment heureux.

MusicHall Warterfront
Le 7 juin 2018, Liban Jazz et Elefteriades productions.
Billets en vente au Virgin Ticketing, tél. : 01/999666.

Le 7 juin, c’est une voix chaude, un peu éraillée, avec des accents soudain plus clairs, qui emplira le MusicHall du bord de mer de Beyrouth, dans le cadre des soirées idéales de Liban Jazz. Une voix qui, il n’y a pas si longtemps, remportait les Victoires du jazz 2017, après avoir fait vibrer la salle en rendant hommage au grand Nat King Cole à travers son album Shadows, qui reprenait...

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