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À La Une - Liban

Hariri : L'Arabie saoudite fédère tous les Libanais

Nabil Qaouk, cadre du Hezbollah, a accusé Riyad de "s'ingérer dans la formation du gouvernement" et d'"oeuvrer à la formation d'un bloc parlementaire chargé d'assiéger la résistance".

Le Premier ministre libanais Saad Hariri (centre), entouré de personnalités politiques libanaises et saoudiennes, lors d'un iftar organisé par le chargé d'affaires à l'ambassade d'Arabie, Walid Boukhari, le 19 mai 2018. Photo ANI

Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a affirmé samedi soir que l'Arabie saoudite "rassemble les Libanais et ne fait pas de distinction entre eux", appelant le pays à "se distancier des affaires intérieures des autres pays", alors que le Hezbollah a accusé Riyad d'ingérence politique.

"Les Saoudiens fédèrent toujours les Libanais et ne font pas de distinction entre eux", a affirmé le chef de l'Exécutif lors d'un iftar organisé par le chargé d'affaires saoudien à Beyrouth, Walid Boukhari, auquel étaient également conviés le haut responsable saoudien Nizar Alaoula, le chef des Forces libanaises Samir Geagea, l'ancien président de la République Michel Sleiman et les anciens Premier ministres Tammam Salam et Fouad Siniora. 

Riyad "veut que le Liban reste uni face aux défis et qu'il respecte l'accord de Taëf", qui avait mis fin à la guerre civile (1975-1990), a ajouté M. Hariri, qui a insisté dans son discours sur "l'histoire remplie de bonnes choses et pleine d'affection" entre le royaume saoudien et le Liban et sur l'importance de "garder les meilleures relations possibles avec les pays arabes". M. Hariri a encore souligné que "les pays du Golfe ne sont jamais intervenus dans les affaires intérieures" du Liban. "En échange, nous devons nous distancier de toute ingérence dans les affaires des pays-frères", a-t-il poursuivi. "L'arabité du Liban est une ligne rouge", a-t-il lancé. 

De son côté, le chargé d'affaires saoudien a souligné les relations amicales historiques qui lient le Liban et l'Arabie saoudite.

Les relations entre le Premier ministre et l'Arabie saoudite s'étaient détériorées fin 2017, la politique de M. Hariri étant jugée trop bienveillante à l’égard du Hezbollah, allié de l'Iran et de Damas, grand rival de Riyad dans la région. Ces tensions s'étaient soldées par l'annonce d'une démission de Saad Hariri depuis Riyad, début novembre. Il avait ensuite accepté de revenir sur sa démission, après la publication d'une décision gouvernementale obligeant le Liban à se distancier des axes et conflits régionaux.


Formation du futur gouvernement
En ce qui concerne la formation du futur gouvernement, et répondant à une question sur un éventuel veto saoudien qui serait posé pour empêcher le Hezbollah de faire partie du prochain gouvernement, Nizar Alaoula a déclaré que "la formation du cabinet est une affaire libanaise dans laquelle nous n'avons pas à intervenir".  

Cette déclaration intervient alors que le Bureau du contrôle des avoirs étrangers (Office of Foreign Assets Control – OFAC) du département du Trésor américain, en coopération avec l'Arabie saoudite et plusieurs pays du Golfe, ont ajouté mercredi dernier sur leur liste de personnalités reconnues comme terroristes le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah et neuf autres cadres du parti chiite, qui seront soumis à des sanctions financières pour leur coopération avec l'Iran. Ces sanctions ont été annoncées dans le cadre du retrait américain de l'accord sur le nucléaire iranien. 

Dimanche, Nabil Qaouk, cadre du Hezbollah, a accusé l'Arabie saoudite de "s'ingérer dans la formation du gouvernement" et d'"oeuvrer à la formation d'un bloc parlementaire chargé d'assiéger la résistance".

Selon toute vraisemblance, Saad Hariri devrait être reconduit à la tête du gouvernement libanais, malgré le revers rencontré par sa formation, le Courant du Futur, aux élections législatives du 6 mai qui lui ont fait perdre un tiers de ses sièges au Parlement.


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Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a affirmé samedi soir que l'Arabie saoudite "rassemble les Libanais et ne fait pas de distinction entre eux", appelant le pays à "se distancier des affaires intérieures des autres pays", alors que le Hezbollah a accusé Riyad d'ingérence politique."Les Saoudiens fédèrent toujours les Libanais et ne font pas de distinction entre eux", a affirmé le...

commentaires (10)

“ Hariri a encore souligné que "les pays du Golfe ne sont jamais intervenus dans les affaires intérieures" du Liban. "En échange, nous devons nous distancier de toute ingérence dans les affaires des pays-frères", a-t-il poursuivi. "L'arabité du Liban est une ligne rouge", a-t-il lancé. “ 3m bi rabehna jmile que comme quoi ils ne se sont jamais ingérer ? Et la demission de Hariri c’etait quoi? Bon on va faire comme si on avait oublié pas grave. En echange ya Lebnene tu fermes ta gu**** sur tout ce qui se passe dans le Moyen-Orient que ça te plaise ou non, une façon d’annihiler notre liberté de pensée, de nous exprimer, le concept vivre ensemble, de la diversité, de la culture etc... bah oui ne pas s'ingérer ca veut dire qu’on a pas le droit de critiquer quoique se soit... On appelle ca de la soumission, de l’esclavage moderne, et si ca c’est pas hégémonique je me demande ce que c’est

Chady

20 h 19, le 22 mai 2018

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Commentaires (10)

  • “ Hariri a encore souligné que "les pays du Golfe ne sont jamais intervenus dans les affaires intérieures" du Liban. "En échange, nous devons nous distancier de toute ingérence dans les affaires des pays-frères", a-t-il poursuivi. "L'arabité du Liban est une ligne rouge", a-t-il lancé. “ 3m bi rabehna jmile que comme quoi ils ne se sont jamais ingérer ? Et la demission de Hariri c’etait quoi? Bon on va faire comme si on avait oublié pas grave. En echange ya Lebnene tu fermes ta gu**** sur tout ce qui se passe dans le Moyen-Orient que ça te plaise ou non, une façon d’annihiler notre liberté de pensée, de nous exprimer, le concept vivre ensemble, de la diversité, de la culture etc... bah oui ne pas s'ingérer ca veut dire qu’on a pas le droit de critiquer quoique se soit... On appelle ca de la soumission, de l’esclavage moderne, et si ca c’est pas hégémonique je me demande ce que c’est

    Chady

    20 h 19, le 22 mai 2018

  • Fédérer tous les courants politiques libanais est le seul chemin vers la reussite, l'indépendance et la prospérité! Mais qui croît encore à un tel événement ? Plus personne, et au fond, cela n'a jamais été le cas au Liban au vu de sa composition confessionnelle mosaïcale. Mais n'oublions pas notre histoire et encore mieux l'histoire humaine en générale pour prendre modèle. Le Liban manque un homme politique, d'envergure, qui puisse prétendre les fédérer, les unir en sa personne, ses valeurs et son modèle. Le Liban est riche de culture, de traditions et des valeurs et il est capable d'émerger un tel leader, car son histoire ne manque pas de chefs patriotes et vertueux...(aujourd'hui nous manque cruellement hélas) Il suffit d'une prise de conscience populaire, collective pour atteindre cet objectif. Assez de salades.... Pour les infrastructures du pays (électricité, eau, déchets... L'armée, unique force de la nation etc...) Un pays normal aux standards internationaux comme tout un chacun nous manque ! Oh oui!!!

    Sarkis Serge Tateossian

    18 h 23, le 21 mai 2018

  • dans le desert un oasis est d'une importance majeure. Le préserver intact et non souillé est la responsabilité de tout ceux qui jouissent de sa présence. Le Liban, au cours des siècles fût un oasis où des réfugiés de tout bord y trouvaient une terre accueillante, nourricière et protectrice... Arabie, Iran, chrétiens, musulmans et tout les autres, malheureusement ne font que pollué cet oasis à force de bonne volonté pour le préserver chacun à sa façon maladroite. Un jour cet oasis sera abandonné pour lui trouver un remplaçant... mais ce sera un effort inutile et tout les peuples de la région le regretteront, aussi bien l arabie, l iran, la syrie, israel etc... allah yissaiidoun

    Wlek Sanferlou

    00 h 08, le 21 mai 2018

  • Ou "unir" : "les Saoudiens veulent unir les Libanais". Je pense que dans ce context l'union c'est peut-être juste l'opposé de la fédération et la "division". 'unir' n'est pas forcement la même chose que 'féderer'.

    Stes David

    18 h 20, le 20 mai 2018

  • Je ne sais pas ce qu'il a dit en libanais ou saoudien ou anglais mais la traduction "Les Saoudiens fédèrent toujours les Libanais" ça sonne pour moi (je ne suis pas francophone donc je peux me tromper) que les Saoudiens veulent un état féderal au Liban (comme l'exemple de la féderation Suisse). "se féderer" c'est se réunir pour former un état fédéral une fédération et 'féderer' c'est réunir en une féderation. N'est-ce pas plus correcte d'utiliser le verbe "réunir" ici, comme 'Les saoudiens veulent réunir toujours tous les Libanais" car réunir n'implique pas des droits égaux pendant que "féderer" implique des droits égaux pour les communeautés différentes.

    Stes David

    18 h 06, le 20 mai 2018

  • Je dirais plutôt qu'avec certains libanais , le Liban, devient une province saoudienne ils ont l'argent , ils soudoient les politiques et les peuples

    Talaat Dominique

    16 h 17, le 20 mai 2018

  • Les dollars régissent absolument tout dans cette région du Proche Orient, y-compris au Liban, où ceux-ci viennent de l'Arabie Séoudite, de l'Iran, des USA etc., selon les alliances contractées par nos dirigeants de tous bords religieux et civils. Et qu'on nous épargne les phrases classiques de dénégation d'un fait établi et connu de tous ! Irène Saïd

    Irene Said

    15 h 16, le 20 mai 2018

  • L'Arabie saoudite aidera toujours le Liban un allié historique.

    Antoine Sabbagha

    13 h 57, le 20 mai 2018

  • C'est juste le bon discours pour leur piquer leur fric. Ils n'ont que ça de toute façon.

    FRIK-A-FRAK

    11 h 51, le 20 mai 2018

  • LES PAYS DU GOLFE ET SURTOUT LA SAOUDITE ONT TOUJOURS AIDE LE LIBAN CONTRAIREMENT A D'AUTRES QUI REVENT D'HEGEMONIE SUR LE PAYS DU CEDRE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 28, le 20 mai 2018

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