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À La Une - israël

Nucléaire : "L'Iran a menti", accuse Netanyahu

Téhéran a moqué les "pseudo-révélations" du Premier ministre israélien.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a accusé lundi 30 avril 2018 l'Iran d'avoir menti en prétendant n'avoir jamais conduit de programme nucléaire à vocation militaire et d'avoir continué à mentir après la signature de l'accord de juillet 2015. "L'Iran a menti", peut-on lire sur l'écran derrière le chef du gouvernement israélien. REUTERS/ Amir Cohen

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a accusé lundi soir l'Iran d'avoir menti en prétendant n'avoir jamais conduit de programme nucléaire à vocation militaire et d'avoir continué à mentir après la signature de l'accord de juillet 2015.

"Les dirigeants iraniens ont fréquemment nié avoir jamais cherché à obtenir des armes nucléaires. Ce soir, je suis ici pour vous dire une chose : l'Iran a menti", a-t-il dit, disant détenir "100.000 archives secrètes" qui le prouvent. "Après avoir signé l'accord nucléaire en 2015, l'Iran a intensifié ses efforts pour cacher ses archives secrètes", a poursuivi M. Netanyahu. "Même après cet accord, l'Iran a continué de préserver et d'étendre son savoir-faire en matière d'armes nucléaires pour un usage futur", a encore affirmé le Premier ministre israélien, qui a montré des vidéos, des photos et des graphiques présentés comme des "copies exactes" d'archives nucléaires secrètes de la République islamique.

Le chef du gouvernement israélien, opposant déclaré à l'accord de juillet 2015 sur le nucléaire iranien, a fait référence à un projet secret que l'Iran aurait conduit entre 1999 et 2003, désigné sous le nom de code de "projet Amad". Ce projet, a-t-il dit, a été suspendu mais le travail dans ce secteur s'est poursuivi.


(Lire aussi : Nucléaire iranien : Macron réclame des discussions sur un nouvel accord, Poutine veut sa "stricte application")


"Fondé sur des mensonges"
Selon M. Netanyahu, ces archives démontrent que l'accord conclu en juillet 2015 à Vienne entre l'Iran et les puissances du P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne, + l'Allemagne) est "fondé sur des mensonges".

Ne tardant pas à réagir, l'Iran a moqué les "pseudo-révélations" du Premier ministre israélien.
"Comme c'est pratique. Timing parfait : le garçon qui crie au loup fait des pseudo-révélations sur la base de renseignements à quelque jours de la date du 12 mai", écrit le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif sur Twitter.
Le président américain a donné jusqu'au 12 mai aux signataires européens de l'accord - France, Royaume-Uni, Allemagne - pour "réparer les affreuses erreurs" de ce texte, faute de quoi il pourrait refuser de prolonger l'assouplissement des sanctions américaines contre la République islamique.


Benjamin Netanyahu, en conclusion de sa présentation, s'est d'ailleurs dit convaincu que Donald Trump prendrait la "bonne décision" sur l'avenir de l'accord iranien.

A Washington, où il s'exprimait devant la presse à l'issue d'un entretien avec le président nigérian Muhammadu Buhari, M. Trump n'a pas voulu dire quelle serait sa décision. "Nous verrons ce qui va se passer", a-t-il dit. Mais il a également dit penser qu'un retrait de cet accord enverrait un "message positif à la Corée du Nord", avec laquelle il est engagé dans une initiative diplomatique majeure qui devrait aboutir à un sommet inédit avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.
"C'est un accord qui n'a pas été approuvé par beaucoup de monde et c'est un accord horrible pour les Etats-Unis", a-t-il encore déclaré. Interrogé sur les déclarations du Premier ministre israélien, M. Trump est resté évasif. "Ce qu'a fait Israël aujourd'hui avec la conférence de presse est la bonne chose", a-t-il simplement répondu, sans entrer dans les détails.

"Pour ceux qui ont suivi le dossier nucléaire iranien, il n'y a rien de nouveau dans la présentation de Bibi", le surnom de M. Netanyahu, a tweeté Rob Malley, ancien conseiller du président Barack Obama, dont l'administration avait participé à l'accord de 2015. "Mais le Premier ministre israélien n'a qu'un seul public: Trump, et malheureusement il n'arrivera probablement pas à la même conclusion", juge M. Malley.


(Lire aussi : Pourquoi le mois de mai risque de chambouler le Moyen-Orient)



Sur les marchés, le pétrole a accru ses gains après les accusations de Benjamin Netanyahu, retransmises en direct à la télévision depuis le quartier général de l'armée israélienne à Tel Aviv. Le brut léger américain gagnait 1,07% à 68,84 dollars, tandis que le Brent progressait de 0,83% à 75,26 dollars vers 17h30 GMT.

L'intervention de M. Netanyahu avait été annoncée dans la journée. Elle a été précédée d'une réunion du conseil de sécurité nationale autour du Premier ministre israélien qui a parallèlement annulé un discours qu'il devait prononcer à la Knesset.

Le chef du gouvernement israélien avait reçu dimanche le nouveau secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, qui a plaidé par le passé pour la manière forte contre l'Iran. Il s'est aussi entretenu au téléphone avec Trump au cours du week-end.



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Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a accusé lundi soir l'Iran d'avoir menti en prétendant n'avoir jamais conduit de programme nucléaire à vocation militaire et d'avoir continué à mentir après la signature de l'accord de juillet 2015."Les dirigeants iraniens ont fréquemment nié avoir jamais cherché à obtenir des armes nucléaires. Ce soir, je suis ici pour vous dire une...

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IL A MIS TROP DE TEMPS A LE COMPRENDRE !

LA LIBRE EXPRESSION

23 h 42, le 30 avril 2018

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  • IL A MIS TROP DE TEMPS A LE COMPRENDRE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    23 h 42, le 30 avril 2018

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