Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Syrie

L’ONU aide l’OIAC à enquêter à Douma

Un soldat syrien marchant dans Douma. L’enquête de l’OIAC sur l’attaque chimique perpétrée dans cette ville est au point mort, son équipe d’experts internationaux ne pouvant se rendre sur place pour des raisons de sécurité. Photo AFP

Une équipe de l’ONU est en dialogue avec les autorités syriennes et russes, à Damas, pour permettre aux experts de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) d’enquêter à Douma sur l’attaque chimique perpétrée dans cette ville, ont indiqué hier des responsables des Nations unies. L’enquête de l’OIAC est au point mort, une équipe d’experts internationaux ne pouvant se rendre sur place pour des raisons de sécurité après qu’une mission de reconnaissance de l’ONU eut été la cible de tirs mardi. Dans un rapport envoyé au Conseil de sécurité, le département de l’ONU chargé de la sécurité a déclaré espérer parvenir à obtenir les conditions du déploiement de l’équipe de l’OIAC « le plus tôt possible ».
L’Occident ne cesse toutefois d’afficher ses doutes, affirmant que la possibilité de trouver des preuves à Douma s’amenuise chaque jour un peu plus. Les Casques blancs, secouristes en zones rebelles qui ont signalé l’attaque, s’alarment également. « Nous nous coordonnons quotidiennement avec l’OIAC. Nous leur donnons des détails sur le lieu où les morts on été enterrés, le lieu de l’attaque, d’où venaient les avions. (Mardi), le régime a dit avoir trouvé une fosse commune dans le parc al-Jalaa. C’est là où nous avons enterré toutes les victimes tuées dans l’attaque chimique et d’autres bombardements. Le régime cache toutes les preuves », s’inquiète l’un d’eux.
De son côté, Moscou accuse les rebelles d’empêcher les experts de l’OIAC d’entrer à Douma. Parallèlement, la Russie a diffusé mercredi soir ce qu’elle présente comme le témoignage d’un garçon syrien affirmant avoir participé à la mise en scène de l’attaque chimique. Tournée par la chaîne de télévision publique russe Rossia 24, l’interview du garçon a été reprise hier par la quasi-totalité des médias russes. Elle devrait être diffusée devant le Conseil de sécurité de l’ONU, lors de sa prochaine réunion, comme preuve des « manipulations » liées à cette attaque. En outre, Moscou a affirmé hier avoir trouvé des cylindres contenant du chlore en provenance d’Allemagne et des fumigènes britanniques, produits dans la ville de Salisbury en Angleterre, dans la Ghouta orientale.
Par ailleurs, la justice belge a indiqué hier que trois entreprises du pays devraient répondre en mai de « fausses déclarations » pour avoir omis de signaler aux autorités l’exportation vers la Syrie d’un produit chimique pouvant servir à confectionner du gaz sarin. Selon l’hebdomadaire flamand Knack, qui a révélé l’information, ce sont au total 168 tonnes d’isopropanol qui auraient été exportées de Belgique vers la Syrie et le Liban entre la mi-2014 et la fin 2016.
Selon quatre sources proches du dossier qui ont requis l’anonymat, les frappes aériennes occidentales n’ont eu qu’un impact limité sur les capacités du régime syrien à mener d’autres attaques chimiques. D’après ces sources, certains éléments laissent penser que le stock syrien d’armes chimiques n’était pas intégralement entreposé dans les trois cibles visées. Certaines de ces armes sont stockées dans des écoles et dans des immeubles d’habitation, qualifiés par l’une des sources de « boucliers humains ».
Sur le terrain des combats, après avoir reconquis l’ensemble de la Ghouta orientale, le régime syrien s’attaque désormais à d’autres adversaires. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, les troupes gouvernementales bombardaient hier le quartier de Hajar al-Aswad et le camp de Yarmouk, dernier bastion du groupe État islamique dans le sud de Damas. Le journal al-Watan a, lui, rapporté que Damas a donné 48 heures aux jihadistes de l’EI pour quitter cette enclave, sinon il lancera une offensive pour « mettre fin à leur présence dans la région ». Enfin, près de Mayadine, dans l’est du pays, au moins 25 soldats et 13 jihadistes ont péri dans une opération de l’EI.
Sources : agences

Une équipe de l’ONU est en dialogue avec les autorités syriennes et russes, à Damas, pour permettre aux experts de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) d’enquêter à Douma sur l’attaque chimique perpétrée dans cette ville, ont indiqué hier des responsables des Nations unies. L’enquête de l’OIAC est au point mort, une équipe d’experts...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut