Rechercher
Rechercher

À La Une - Polémique

Indignation et ouverture d'une enquête en Iran après des violences policières contre une jeune fille (vidéo)

La "police n'approuve en aucune manière de tels comportements", assure un porte-parole.

Une femme iranienne voilée, le 7 février 2018 à Téhéran. Photo ATTA KENARE / AFP

Le ministre iranien de l'Intérieur, Abdolreza Rahmani Fazli, a ordonné l'ouverture d'une enquête après la diffusion d'une vidéo montrant un membre de la police des mœurs s'en prendre à une jeune fille à Téhéran, a rapporté jeudi l'agence officielle Irna.

La vidéo, diffusée jeudi sur les réseaux sociaux, montre une policière pousser et empoigner une jeune fille dans un parc de la capitale sans qu'on le sache pour quelles raisons elle la malmène. Sur les images, la jeune fille porte un voile, obligatoire dans les lieux publics, avec des mèches qui dépassent.



"La police des mœurs iranienne violente une jeune femme. La vidéo a fortement suscité la colère des internautes. Le ministre de l'Intérieur a ordonné une enquête sur l'incident dans les deux jours à venir", écrit un journaliste iranien, Sobhan Hassanvand.


De son côté, le porte-parole de la police, Saïd Montazer al-Mehdi, a dit regretter les violences de ses collègues en affirmant que la "police n'approuve en aucune manière de tels comportements". Il a ajouté qu'une enquête avait été ouverte.

Cet incident a provoqué de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, notamment celles de plusieurs responsables gouvernementaux. La vice-présidente chargée des femmes et de la famille, Massoumeh Ebtekar, a dénoncé dans un tweet le comportement de la police des mœurs.
"Quelle justification peut avoir un tel comportement ?", a-t-elle demandé.

La loi en vigueur en Iran depuis la révolution islamique de 1979 impose aux femmes, Iraniennes ou étrangères, et quelle que soit leur religion ou croyance, de sortir tête voilée et le corps couvert d'un vêtement ample plus ou moins long.
Le zèle de la police des mœurs sur ce sujet a nettement diminué depuis une vingtaine d'années et un nombre croissant d'Iraniennes, à Téhéran et dans d'autres grandes villes du pays, laissent apparaître nettement leur chevelure.

Dans certains quartiers de la capitale, on voit régulièrement des femmes conduire leur voiture avec leur voile tombé sur les épaules.
Depuis fin décembre à Téhéran, quelques dizaines de femmes ont manifesté, chacune de son côté, leur opposition à ce code vestimentaire imposé par la charia en brandissant dans la rue, au bout d'un bâton ou de leur bras levé, le tissu leur servant de voile.
Au moins une trentaine de ces manifestantes ont été arrêtées. Elles encourent jusqu'à dix ans de prison dans le cas où la justice viendrait à estimer que leur action vise à encourager d'autres femmes à les suivre.


Pour mémoire

Deux ans de prison pour une Iranienne ayant ôté son voile en public

Iran : le guide oppose "chasteté" des musulmanes et "nudité" occidentale

Une manifestante contre le voile fait sensation sur la Toile


Lire aussi

Grogne sociale en Iran : « Le pauvre ouvrier doit être pendu, le corrupteur économique doit être libéré ! »

Le ministre iranien de l'Intérieur, Abdolreza Rahmani Fazli, a ordonné l'ouverture d'une enquête après la diffusion d'une vidéo montrant un membre de la police des mœurs s'en prendre à une jeune fille à Téhéran, a rapporté jeudi l'agence officielle Irna.La vidéo, diffusée jeudi sur les réseaux sociaux, montre une policière pousser et empoigner une jeune fille dans un parc de la...

commentaires (3)

Et dire que cela se passe en 2018 soit 229 ans après la Révolution française.

Un Libanais

17 h 42, le 20 avril 2018

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • Et dire que cela se passe en 2018 soit 229 ans après la Révolution française.

    Un Libanais

    17 h 42, le 20 avril 2018

  • AVEC LES CHANGEMENTS DE MBS EN SAOUDITE L,IRAN OCCUPE AUJOURD,HUI LES DEUX FACES DE LA MEME MONNAIE OBSCURANTISTE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 05, le 20 avril 2018

  • beaucoup sur l'Iran pour la condition de la femme et pour l'arabie saoudite ?

    Talaat Dominique

    00 h 08, le 20 avril 2018

Retour en haut