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Culture - Design

Le savoir-faire libanais présent en force au Salone del mobile

Tour d’horizon des Libanais qui s’exportent momentanément en Italie à l’occasion de la Foire internationale de design qu’accueille la ville de Milan à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 22 avril.

Samer al-Ameen.

Samer al-Ameen
Au lieu d’exposer ses produits dans une galerie, et afin de rompre avec les présentations codifiées des salons de mobilier, Samer al-Ameen a choisi son domicile pour y étaler son travail. Chez lui, au 3 Piazza Oberdan qu’il envisage comme l’écrin idéal pour « voir, sentir, essayer le design dans un lieu qui lui sied bien : la maison », le créateur, réputé pour ses talents de raconteur d’histoires, donne à voir un large éventail de meubles dont de nouvelles éditions de sa gamme All You Can Seat et des déclinaisons de ses chaises Khayzaran.

La galerie Carwan
En collaborant avec des artistes et designers locaux et internationaux, la galerie Carwan n’a cessé, depuis ses débuts, de créer des flux d’échanges artistiques entre le Liban et le reste du monde. À l’occasion du Salone de Milan, Carwan s’est associée au centre d’art Villa Noailles pour investir l’hôtel Senato milanais où elle expose l’œuvre d’Arthur Hoffner. Le designer, qui avait remporté le prix du public à Design Parade 2017, présente en avant-première son nouveau projet Fountains qu’il exposera cet été à la Design Parade Hyères.

Nada Debs
Cette pionnière du design libanais, dont on loue l’esthétique à la croisée de l’Orient et du Japon, plante à la galerie Rossana Orlandi cinq de ses projets récents : la collection Funquetry qui joue des codes de la marqueterie, la série de miroirs Refracted, la gamme de meubles Tatami, les tapis You & I qui célèbrent les femmes tisseuses en Afghanistan ainsi que la teinte de peinture que la créatrice a conçue en collaboration avec le groupe Jotun. Cette couleur, sobrement intitulée My Beirut, résonnera comme un bel hommage à la capitale libanaise, en plein cœur de l’Italie.


(Pour mémoire : Maison & Objet 2018 met le Liban à l’honneur)


House of Today
Depuis son lancement en 2012, la plateforme House of Today a servi de tremplin à la jeune garde du design local qu’elle a mis en lumière et propulsé dans des foires et galeries internationales. Cette ONG, fondée par Cherine Magrabi Tayeb, organise donc un petit déjeuner au 3D Housing 05 (projet de l’architecte Massimiliano Locatelli) le 18 avril dans le cadre du Salone afin de présenter les activités liées à la prochaine édition de la biennale de House of Today qui aura lieu en décembre : à savoir des collaborations avec le WallpaperSTORE* et la galerie new-yorkaise R&Company, une journée de conférences ainsi qu’une première rétrospective consacrée à l’architecte Khalil Khoury (dont le curateur sera son fils, l’architecte Bernard Khoury).

Charles Kalpakian
La galerie Nemo, avec qui Kalpakian a l’habitude de collaborer, confie à celui-ci une installation dans son showroom de Corso Conforte. Intitulé Inside/Out, cet évènement sera également l’occasion de découvrir de nouveaux produits qui complètent la collection de Tubes que le designer libanais a conçue pour Nemo. En outre, Charles Kalpakian a imaginé Isfahan, une gamme de coffrets inspirée par la route de la Soie (en collaboration avec l’éditeur Collection particulière) qu’accueillera le showroom Spotti. À la Mediateca Santa Teresa, il participe aussi à l’exposition collective organisée par le magazine Wallpaper et Gebrüder Thonet qui porte sur le thème du bien-être en y invitant les designers à créer des wallbars (barres murales).

Khaled el-Mays
Lancé par la plateforme House of Today, Khaled el-Mays a été ensuite repéré par Nina Yashar qui l’a invité à concevoir une gamme exclusive pour sa galerie Nilufar, à l’occasion du Salone. Au dépôt de Nilufar donc, le designer libanais montre Palmea, une audacieuse série de meubles et objets qui réunit deux directions esthétiques, a priori aux antipodes : d’une part, l’artisanat qui se manifeste à travers le travail du rotin et, de l’autre, des lignes minimalistes et épurées qui tracent les contours d’une collection géométrique et modulaire.


(Pour mémoire : Quand la boîte sort le grand jeu...)


Paola Sakr
Alors qu’elle vient d’inaugurer sa première exposition solo à la galerie Joy Mardini, Paola Sakr exporte à Milan deux des projets qui marquent le début de sa carrière déjà très probante. À Din Design dans le Lambarte district, on retrouve d’un côté Morning Ritual, une série minimaliste de conteneurs biodégradables et durables faits de grains de café. De l’autre, la collection Impermanence, soit des cylindres en béton employés sur des sites de construction auxquels il a été octroyé une seconde fonction/peau, celle d’un vase à fleurs, à partir d’une série de transformations opérées par la designer.

David et Nicolas
Rien de surprenant à apprendre que le tandem David et Nicolas participe au Salone milanais dont il est presque devenu l’un des piliers. Le monstre à deux têtes du design libanais y sera sur plusieurs fronts : chez Nilufar, les deux garçons montrent une nouvelle édition de leur Chair Maurice (avec un repose-pieds) dans le coloris Red Cavallino. À la villa Mozart, bâtisse des années 30 qui accueille l’exposition Doppia Firma (Double Signature), ils dévoilent un cabinet en collaboration avec le groupe de joailliers italiens Morellato. Enfin, au Futuredome, une gamme Triangoli en collaboration avec éditions Milano qui comporte une assiette à gâteau, une lampe de table ainsi qu’une série de Triangoli en marbre noir antica.

Richard Yasmine
Trois collections dans trois points de Milan : voilà le pari que s’est lancé Richard Yasmine pour cette édition du Salone. En premier lieu, il y a la collection Hawa Beirut en partenariat avec Ventura Future qui se trouvera au Futurdome. Ensuite, dans le cadre de l’exposition Milano#Dakar qui a lieu à la galerie miFac au palazzo Siam, le designer montera ses « eurinnovators ». Et, finalement, Herma Rapunza, une collection ludique et colorée en collaboration avec la marque JCP que Yasmine présentera à l’odeum du Rho Fiera de Milan.



Samer al-AmeenAu lieu d’exposer ses produits dans une galerie, et afin de rompre avec les présentations codifiées des salons de mobilier, Samer al-Ameen a choisi son domicile pour y étaler son travail. Chez lui, au 3 Piazza Oberdan qu’il envisage comme l’écrin idéal pour « voir, sentir, essayer le design dans un lieu qui lui sied bien : la maison », le créateur,...

commentaires (1)

L'art et le savoir libanais jouissent d'une reconnaissance mondiale incontestable. Bravo

Sarkis Serge Tateossian

18 h 54, le 17 avril 2018

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Commentaires (1)

  • L'art et le savoir libanais jouissent d'une reconnaissance mondiale incontestable. Bravo

    Sarkis Serge Tateossian

    18 h 54, le 17 avril 2018

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