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À La Une - Liban

Le journaliste Charles Ayoub incarcéré quelques heures puis libéré

Le rédacteur en chef du quotidien libanais Ad-Diyar, arrêté sur la base d'une plainte déposée par Sarkis Sarkis, a été libéré pour raisons de santé avec l'accord du candidat aux législatives.

Le rédacteur en chef du quotidien libanais Ad-Diyar, Charles Ayoub (g), et le candidat aux législatives Sarkis Sarkis. Photos Ani

Le rédacteur en chef du quotidien libanais Ad-Diyar, Charles Ayoub, placé jeudi en détention provisoire pendant quelques heures dans la caserne de gendarmerie de Baabda, sur ordre de la procureure d'appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, suite à une plainte déposée il y a sept ans par le candidat aux législatives Sarkis Sarkis, par ailleurs ciblé il y a quelques jours par le journaliste dans un article au vitriol, a été libéré dans la soirée pour raisons de santé avec l'accord du plaignant. Il reste cependant sous le coup des poursuites engagées contre lui.

Plus tôt dans la soirée, l'avocat du journaliste, Joseph Ghazal, avait expliqué dans un entretien accordé à l'Agence nationale d'information (Ani, officielle) que son client avait été arrêté à la suite d'une plainte déposée contre lui par le candidat maronite indépendant sur la liste du Courant patriotique libre au Metn pour un chèque d'un montant de 360.000 dollars américains datant de 2011 à l'ordre de M. Sarkis.

"Il a été prouvé que ce chèque avait été rédigé de manière frauduleuse. Cette plainte a été utilisée pour faire taire Ad-Diyar qui révèle les vérités et les corrupteurs", a ajouté M. Ghazal. Dans un récent article signé par M. Ayoub, Ad-Diyar affirmait que M. Sarkis avait procédé à un achat de voix d'électeurs, citant une source qui aurait assisté à une réunion à huis clos au domicile du candidat.

Après sa remise en liberté, M. Ayoub a déclaré qu'il allait à son tour porter plainte dans l'affaire du chèque falsifié.

Par ailleurs, l'avocat a démenti les informations faisant état d'une tentative de suicide de son client à l'annonce de son arrestation. "Ce sont des rumeurs destinées à lui nuire", a-t-il déclaré, mettant cependant en avant l'état de santé fragile de son client.

Réagissant à l'arrestation de M. Ayoub, Sarkis Sarkis a déclaré que "c'est à la justice de trancher cette affaire", ajoutant qu'il ne retirerait pas sa plainte pour diffamation. Le candidat a également fait savoir qu'il ne s'opposerait pas à une sortie de prison de M. Ayoub pour raisons de santé.

L'ordre libanais des rédacteurs de presse avait pour sa part appelé à la libération "immédiate" du directeur d'Ad-Diyar, demandant que son cas soit tranché par le tribunal des imprimés, qui a supprimé les peines de prison. "Nous ne resterons pas les bras croisés", pouvait-on lire dans le communiqué de l'Ordre, publié peu avant la libération de M. Ayoub.



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commentaires (2)

Aayb! Les journalistes sont le seul bastion qui reste au libanais. Préservons les.

Wlek Sanferlou

23 h 10, le 12 avril 2018

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Commentaires (2)

  • Aayb! Les journalistes sont le seul bastion qui reste au libanais. Préservons les.

    Wlek Sanferlou

    23 h 10, le 12 avril 2018

  • ET LA SERIE CONTINUE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 54, le 12 avril 2018

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