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Santé - Pédiatrie

Un facteur génétique jouerait un rôle dans la mort subite du nourrisson

Même si ce lien est avéré, il n’explique pas à lui seul la survenue de ces drames. Les chercheurs insistent sur la nécessité de les prévenir.

Le nourrisson doit être toujours couché sur le dos, dans son lit. Photo Bigstock

La mort subite du nourrisson, qui angoisse nombre de parents, pourrait-elle avoir en partie une origine génétique ? Cette piste est explorée par des chercheurs qui ont établi un possible lien entre des cas de mort subite du nourrisson et une mutation génétique rare qui affecte le fonctionnement des muscles respiratoires.

Pour autant, même si ce lien était avéré, ce qui nécessite davantage de recherches, il n’expliquerait pas à lui seul la survenue de ces drames, soulignent les auteurs de cette étude américano-britannique parue récemment dans la revue médicale The Lancet. D’où l’importance de respecter les préconisations destinées à prévenir les morts subites du nourrisson. Au nombre de ces conseils notamment le fait de coucher le bébé sur le dos, dans son lit, et de ne jamais le coucher sur le ventre, ni sur le côté, même s’il régurgite. Il est également déconseillé de donner des médicaments au bébé pour dormir, de s’endormir avec le bébé dans les bras, de faire dormir le bébé dans le lit des parents, sur un fauteuil, un canapé ou un pouf. Par ailleurs, les objets mous qui risquent de lui couvrir le visage ou la tête sont dangereux, comme les oreillers, le coussin d’allaitement, le cale-bébé…

« Notre étude est la première à associer la mort subite du nourrisson à une faiblesse des muscles respiratoires dont la cause est génétique. Cependant, d’autres recherches seront nécessaires pour confirmer et comprendre ce lien », a indiqué le professeur Michael Hanna, de l’Institut de neurologie UCL, professeur en neurologie clinique à l’hôpital national de neurologie et de neurochirurgie en Angleterre et l’un des auteurs de l’étude, cité par The Lancet.


(Lire aussi : Le lait maternel, meilleur aliment pour le nourrisson)


Cette mutation du gène SCN4A est rare. On estime qu’on la trouve chez moins de cinq personnes sur 100 000, mais elle était présente chez quatre des 278 enfants décédés d’une mort subite du nourrisson examinés dans le cadre de cette étude. En revanche, les chercheurs ne l’ont retrouvée chez aucun des 729 adultes sains également étudiés à titre de comparaison.

Ces mutations sont associées à une série de problèmes neuromusculaires génétiques, comme les myopathies, ainsi qu’à des difficultés à respirer.

La mort subite du nourrisson (désormais appelée mort inattendue du nourrisson) est le décès brutal et inattendu d’un enfant de moins de 2 ans – souvent de moins de 6 mois – pour lequel on ne retrouve pas de cause identifiée.
Dans les pays développés, le nombre de cas a spectaculairement baissé depuis la fin des années 1990, lorsque les autorités sanitaires ont préconisé de faire dormir les bébés sur le dos et non sur le ventre ou sur le côté.
Selon des chiffres officiels publiés début janvier aux États-Unis, quelque 3 500 nouveau-nés meurent chaque année dans leur sommeil dans ce pays de 320 millions d’habitants.


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