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Liban - Trois questions à...

Fadi Karam : Le soutien du peuple libanais aux FL est indispensable

Député des Forces libanaises (FL), Fadi Karam a été élu en 2012 après avoir remporté les élections partielles pour le siège parlementaire devenu vacant à la suite du décès du député FL Farid Habib. Député sortant et candidat aux prochaines législatives, M. Karam répond aux questions de L’Orient-Le Jour.

Dans quel domaine particulier avez-vous principalement axé votre activité parlementaire au cours de votre mandat ?
Tout d’abord, en tant que député du groupe parlementaire des Forces libanaises, mon action politique a été principalement axée sur le discours souverainiste caractéristique des FL. Au niveau de la législation, mon activité a été centrée sur les lois relatives à la défense, à la gestion des municipalités, à la titularisation des professeurs contractuels ainsi que sur le projet de gouvernement électronique. En tant que bloc parlementaire, les FL ont œuvré pour un nombre de projets de loi, notamment ceux concernant les droits de la femme au Liban.
D’autres projets sont en cours d’élaboration : la loi sur l’indépendance du corps judiciaire, la loi sur les amendements à la loi sur la sécurité routière, la loi sur l’héritage pour les non-musulmans entre autres.

Dans quelle mesure avez-vous réussi à établir une coopération avec des députés de blocs adverses ?
Il est hors de question de ne pas établir de coopération avec des députés de blocs rivaux lorsqu’on est député. Il faut coordonner avec les différents groupes pour mener jusqu’au bout le travail de législation. En ce qui concerne le projet sur l’héritage pour les non-musulmans, j’ai coopéré avec le Courant patriotique libre, que ce soit avant ou après la réconciliation interchrétienne. Avec le courant du Futur, nous avons travaillé ensemble sur les lois relatives aux services de sécurité. Quant au projet de gouvernement électronique, c’est avec les Kataëb, le CPL, le courant du Futur et le mouvement Amal entre autres que j’ai collaboré.


(Lire aussi : Yassine Jaber : Il ne faut pas avoir la phobie de la stratégie de défense)


Dans quelle mesure votre expérience parlementaire a-t-elle eu pour conséquence de modifier ou de faire évoluer quelque peu votre perception de la situation dans le pays et votre position par rapport au camp adverse ?
Au cours de mon mandat, j’ai pu voir les choses de près et mieux les comprendre. Cependant, ma vision de la réalité libanaise et du camp adverse n’a pas changé parce que mon point de départ, à la base, est une pensée politique. Les Forces libanaises sont un parti stratégique qui possède une vision nationale constante. En ce qui concerne les dossiers et les formations politiques, le traitement se fait souvent au cas par cas. Mais cela ne se répercute pas sur les grandes questions relatives entre autres à la souveraineté ou au refus des armes illégales.

La question du lecteur
Comment les FL réussiront-elles à concrétiser leurs slogans relatifs à la souveraineté, au rejet des armes illégales, à l’édification de l’État, à la lutte contre la corruption ou encore à toutes les questions sur lesquelles les autres blocs ne sont pas forcément d’accord ?
La lutte pour l’édification de l’État est une lutte continue et permanente qui doit être soutenue par le peuple. Ce n’est pas grâce à une seule bataille (électorale) que nous allons aboutir à l’édification d’un État. Nous ne baissons cependant pas les bras. Il convient de rappeler dans ce sens que pour les FL, ces constantes ne sont pas de simples slogans. Nous avons déjà commencé, il y a de longues années, à lutter pour leur concrétisation.
Le soutien du peuple libanais est indispensable, notamment pour remporter le plus grand nombre de sièges possible en faveur de notre groupe parlementaire. Je suis sûr qu’il y aura à la Chambre d’autres députés et d’autres blocs parlementaires qui nous rejoindront dans notre lutte. Au gouvernement par exemple, les ministres des Forces libanaises n’étaient que trois, mais ils étaient le fer de lance de l’opposition à tous les projets suspectés de faire l’objet de corruption. Grâce à leur action, d’autres ministres ont adopté la même approche. Il faut commencer et servir d’exemple.



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