Dans quel domaine particulier avez-vous principalement axé votre activité parlementaire au cours de votre mandat ?
Je suis fier de dire que j’ai longtemps travaillé sur la législation portant sur le partenariat entre les secteurs public et privé afin de réglementer leur collaboration, même si certaines formations refusent de la mettre en application à l’heure actuelle. Mais nous devrons poursuivre notre forcing dans ce sens. J’ai également fait partie de la commission parlementaire qui a étudié la loi concernant les anciennes demeures et celle qui a examiné la question de l’assurance-vieillesse, ainsi que la législation concernant la lutte contre le blanchiment d’argent. Mais j’ai surtout œuvré pour la mise en place d’un fonds pour les recettes pétrolières et la création d’une direction générale des recettes pétrolières au sein du ministère des Finances.
Dans quelle mesure avez-vous réussi à établir une coopération avec des députés de blocs adverses?
J’appartiens à la ligne politique de l’imam Moussa Sadr qui prône l’ouverture vers autrui. Mais j’entretiens de bonnes relations avec mes collègues de tous les blocs parlementaires. Preuve en est, c’est en collaborant avec des députés de tous les blocs que nous avons pu protéger le Liban contre les retombées des sanctions américaines (contre le Hezbollah).
Dans quelle mesure votre longue expérience parlementaire a-t-elle eu pour conséquence de modifier ou de faire évoluer quelque peu votre perception de la situation dans le pays et votre position par rapport au camp adverse ?
Après une longue expérience au sein du Parlement, j’aspire toujours à mieux servir le pays, d’où ma décision de me porter candidat une nouvelle fois. Si les circonstances de la guerre ne nous ont pas permis d’atteindre nos objectifs, il faut persévérer. Mais il faut surtout commencer par assurer une bonne éducation parce que c’est cela qui fait les citoyens de demain.
La question des lecteurs : Dans quelle mesure le tandem Amal-Hezbollah est-il prêt à discuter de la stratégie de défense comme le veut le chef de l’État ?
Je ne me permets pas de me prononcer au nom du tandem. Mais je crois qu’il ne faut pas avoir « la phobie de la stratégie de défense ». Il va sans dire que c’est l’occupation israélienne qui a créé la résistance armée. Mais cela n’occulte aucunement l’importance de la mise en place d’une politique de défense qui nous permettrait d’user de nos éléments de force pour défendre le pays.
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commentaires (3)
PAS DE PHOBIE... DU REFUS PAR ORDRE DU WELAYET EL FAKIH !
LA LIBRE EXPRESSION
20 h 55, le 22 mars 2018