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À La Une - Dans la presse

Le "Monopoly grandeur nature" de Rifaat el-Assad en France et en Espagne

Saisi en 2017, le patrimoine immobilier de Rifaat el-Assad comprend notamment des villas, des hôtels particuliers, des châteaux, des appartements et des restaurants d'une valeur de 600 millions d'euros, révèle Le Figaro.

Un véritable "Monopoly grandeur nature". Plusieurs centaines de villas, hôtels particuliers et châteaux, pour une valeur de 600 millions d'euros, ont été saisis ces dernières années en France et en Espagne, dans le cadre d'une enquête pour "blanchiment de fraude fiscale aggravée" et "détournement de fonds publics", a révélé Le Figaro dans un article publié mardi. Le propriétaire déchu de ces près de 500 propriétés confisquées est Rifaat el-Assad, l'oncle du président syrien, Bachar el-Assad, qui vit un exil de luxe en Europe depuis qu'il a été écarté du pouvoir dans les années 1980.

Déjà poursuivi en Suisse pour crimes de guerre depuis 2013, Rifaat el-Assad a été mis en examen en 2016 dans le cadre d'une enquête de grande envergure, lancée dans un premier temps par la justice française puis par la justice espagnole, suite à une dénonciation par deux associations de lutte contre la corruption, Sherpa et Transparency International.

Selon les derniers résultats de l'enquête révélés par Le Figaro, les perquisitions ont eu lieu en Espagne et dans plusieurs régions de France. Dans les stations balnéaires espagnoles de Marbella et Puerto Banus, des villas, un hôtel particulier, des appartements et des restaurants ont été saisis. Pareil pour tous les biens de Rifaat el-Assad à Paris, qui comprenaient notamment la bagatelle de deux hôtels particuliers dans les beaux quartiers de la capitale française, dont un d'une superficie de près de 3.000 m². Un château et un haras dans le Val-d'Oise et 7300 m² de bureaux à Lyon ont également été saisis. L'AFP rapportait lors des perquisitions en Espagne, en avril 2017, que le dignitaire syrien disposait également de biens au Liechtenstein, au Luxembourg et à Curaçao, trois pays considérés comme paradis fiscaux. 


(Pour mémoire : Des biens de la famille Assad visés par des perquisitions en Espagne)


Le Figaro rapporte que la plupart de ces propriétés ont été acquises par Rifaat el-Assad via différentes sociétés en quatre ans, entre 1984, l'année de son arrivée en France où il s'est exilé après avoir été expulsé par son frère, Hafez el-Assad, qui craignait un coup d'état, et 1988, l'année où il a été décoré de la grand-croix de la Légion d'honneur par le président français François Mitterrand. 

Pour sa défense, le frère de Hafez el-Assad avait déclaré en octobre 2016, sans convaincre la justice, que son capital financier consistait principalement en dons de la famille royale saoudienne. Selon une source qui s’était alors confiée à l'AFP, Rifaat el-Assad a également argué devant les juges ne pas être au courant de l'étendue de ses biens immobiliers et ignorer le contenu des documents qu'il signait. Toutefois, Le Figaro souligne que "dans l'une de ses décisions, la chambre de l'instruction (française) s'appuie sur des écoutes téléphoniques pour relever qu'une gestionnaire 'rendait compte' à Rifaat el-Assad 'très régulièrement' de la situation de son patrimoine immobilier", mettant à mal cette image de naïveté prônée par l'oncle du président syrien.

Ces poursuites judiciaires visant Rifaat el-Assad viennent s'ajouter à une procédure ouverte en Suisse depuis 2013 pour des crimes de guerre commis en Syrie dans les années 80, alors qu'il commandait une unité militaire lors de massacres dans la ville syrienne de Hama et à la prison de Palmyre. 


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Un véritable "Monopoly grandeur nature". Plusieurs centaines de villas, hôtels particuliers et châteaux, pour une valeur de 600 millions d'euros, ont été saisis ces dernières années en France et en Espagne, dans le cadre d'une enquête pour "blanchiment de fraude fiscale aggravée" et "détournement de fonds publics", a révélé Le Figaro dans un article publié mardi. Le propriétaire...

commentaires (3)

Entretemps les citoyens syriens payaient pour tout ce luxe et très souvent de leurs vies... Normal dans nos régions

Wlek Sanferlou

12 h 28, le 15 mars 2018

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Commentaires (3)

  • Entretemps les citoyens syriens payaient pour tout ce luxe et très souvent de leurs vies... Normal dans nos régions

    Wlek Sanferlou

    12 h 28, le 15 mars 2018

  • Classique... Apres avoir recu a bras ouvert certains dictateurs ou personnages moyen orientaux ou africains, la France trouve toujours le moyen de les desaisir de leurs biens. Nous gardons encore en memoire la saisie il n’y a pas longtemps, des voitures de luxe, d’hotel particulier avenue Foch et d’autres biens du fils d’un dictateur africain, “ longtemps ami de la France Pourquoi accepter de les recevoir pour ensuite au nom d’une pretendue justice ‘ bien tardive ‘ les deposseder entierement...

    Cadige William

    19 h 04, le 14 mars 2018

  • Heureusement qu'on dit bien que ce pourri a été expulsé de Syrie par son frère, l'ex pdt Haffez père du héros actuel , et que sur sa déclaration ces biens viennent des bensaouds . Pas plus de commentaire , on laissera l'intelligence prendre le relais .

    FRIK-A-FRAK

    16 h 06, le 14 mars 2018

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