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Économie - Liban

Énergies renouvelables : deux appels d’offres en préparation

Les nouveaux projets du ministère de l’Énergie visent notamment la création de trois nouveaux parcs solaires. Photo P.H.B.

La réforme du secteur de l’électricité au Liban a récemment fait l’objet de passes d’armes entre, d’un côté, des ministres affiliés au CPL, proche du président de la République, Michel Aoun, et, de l’autre, certains appartenant au mouvement Amal du président du Parlement, Nabih Berry. À quelques mois des élections législatives, les deux camps se sont mutuellement accusés de sabotage et de corruption. C’est dans ce contexte que deux ministres du CPL – celui de l’Énergie et de l’Eau, César Abi Khalil, ainsi que celui des Affaires étrangères et des Émigrés, Gebran Bassil – ont inauguré, hier, une conférence consacrée au développement des énergies renouvelables.

Organisé par l’ONG Lebanese National Energy (LNE, parrainée par le président libanais) à l’Université du Saint-Esprit de Kaslik (USEK), l’événement a été l’occasion pour le ministère de l’Énergie d’annoncer la préparation de deux nouveaux appels d’offres pour la construction de centrales solaires et hydrauliques à l’horizon 2025. Le lancement de cette procédure pilotée par le Centre libanais pour la conservation de l’énergie (LCEC) – affilié au ministère de l’Énergie – s’inscrit dans le prolongement de la feuille de route définie en janvier 2017 et qui prévoyait de porter la part du renouvelable à 12 % de la demande d’électricité à l’horizon 2020.

Mi-juin pour l’appel à projets
« Nous sommes sur la bonne voie pour réaliser les objectifs de 2020, ce qui nous a encouragés à passer à l’étape suivante », indique à L’Orient-Le Jour le PDG du LCEC, Pierre Khoury. Il précise en outre que le nouvel objectif est de porter la part des énergies renouvelables à 15 % de la demande à l’horizon 2030 – sans toutefois définir d’objectif intermédiaire pour 2025. Leur part est aujourd’hui d’environ 7 %, hors projets en cours.

Les unités de production créées seront gérées par le secteur privé qui vendra sa production à Électricité du Liban à un prix qui devra être défini en fonction des coûts de production – mais qui devrait être proche de 0,1 cent au kilowattheure, le tarif prévu pour l’énergie éolienne. « Le ministère a lancé des appels à manifestation d’intérêt (ou appel à projets) pour les deux appels d’offres lors de la conférence. Les sociétés intéressées ont jusqu’à mi-juin pour réagir, et les cahiers des charges seront établis après cette date », ajoute M. Khoury.


(Lire aussi : Le président Aoun remet sur la table les navires-centrales)


Le premier appel d’offres que projette de lancer le ministère de l’Énergie porte sur la construction de trois parcs photovoltaïques d’une capacité de 100 mégawatts (MW) chacun – pour un total de 300 MW. Chacune des centrales sera en outre équipée de capacités de stockage solaire de 70 mégawattheures (MWh). Les choix des sites, des technologies utilisées ainsi que le coût du projet dépendront des propositions des sociétés intéressées, note-t-il.

Le second appel d’offres en préparation vise la construction de plusieurs centrales hydroélectriques pour une capacité totale de 400 MW. « Chaque centrale devra disposer d’une capacité de 4 MW au minimum, mais la plus importante d’entre elles devrait en principe se situer sur le fleuve Nahr Ibrahim (Mont-Liban) au niveau du (NDLR : barrage controversé) de Janné et déployer entre 90 et 120 MW », poursuit M. Khoury. Comme pour les centrales solaires, ce seront les sociétés participantes qui orienteront les décisions relatives au choix des sites et détermineront le coût définitif des projets lancés.

Prolongement de la loi n° 54
Outre ces annonces, le ministre de l’Énergie a également confirmé au 12 avril la date limite pour l’appel à projets lancé le 20 janvier dernier en prévision d’un nouvel appel d’offres pour l’installation de quatre autres champs éoliens, pour une capacité totale allant de 200 à 400 MW, entre autres projets. Le ministre a enfin annoncé qu’il allait demander au Parlement de prolonger la loi qui permet au Conseil des ministres d’octroyer des licences de production au secteur privé. Votée le 30 avril 2014 pour deux ans (loi n° 288) puis prolongée en octobre 2015 (loi n° 54), l’autorisation accordée par le texte arrive à terme en avril 2018. M. Khoury précise que si cette loi permet de contourner le monopole de production d’EDL, elle ne permet toutefois pas au secteur privé de prendre l’initiative dans le choix des projets. Un argument qui explique, par exemple, pourquoi le projet de centrale électrique au fuel notamment soutenu par Électricité de Jbeil (EDJ) n’a pas été retenu.

Selon M. Abi Khalil, l’ensemble des projets évoqués par le ministère représentent un investissement total oscillant entre 1,1 milliard et 1,6 milliard de dollars.



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commentaires (3)

CE SERAIT EXCELLENT mais , comment y croire -bcp de raisons de ne pas - entre autres raisons celle relative a la production d,energie standard : ou en est on ? quid des navires fantomes/pirates? quid des nouvelles stations de productions ? POURQUOI CE FLOU ,,??????

Gaby SIOUFI

12 h 37, le 14 mars 2018

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Commentaires (3)

  • CE SERAIT EXCELLENT mais , comment y croire -bcp de raisons de ne pas - entre autres raisons celle relative a la production d,energie standard : ou en est on ? quid des navires fantomes/pirates? quid des nouvelles stations de productions ? POURQUOI CE FLOU ,,??????

    Gaby SIOUFI

    12 h 37, le 14 mars 2018

  • ATTENDONS VOIR CAR LES NAUFRAGÉS D,AUJOURD,HUI ET D,HIER NE FLOTTENT PROBABLEMENT PAS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 18, le 14 mars 2018

  • La bonne orientation

    Sarkis Serge Tateossian

    01 h 39, le 14 mars 2018

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