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Liban - Développement

L’énergie renouvelable au cœur des projets de la Fondation René Moawad

Au Liban-Nord, deux villages sont désormais dotés de lampes à LED, de panneaux photovoltaïques et de chauffe-eau solaires.

Michel Moawad, directeur exécutif de la Fondation René Moawad, répondant aux questions des journalistes.

À Ardé et à Kfaryachit, deux villages du caza de Zghorta (Liban-Nord), les habitants n'ont plus à s'inquiéter des factures d'électricité. Mieux encore, ils contribuent à la réduction de la pollution due à la consommation excessive d'énergie. La Fondation René Moawad (RMF) a organisé vendredi une tournée pour un groupe de journalistes dans ces deux villages concernés par le projet intitulé « Vers la consommation de l'énergie durable dans les communautés locales au Liban-Nord ».

Ce projet s'inscrit dans le cadre des Projets de démonstration urbains durables (Sudep), financés par l'Union européenne. Il a bénéficié à quelque 4 000 habitants des régions de Ardé, Harf Ardé, Beit Aoukar et Beit Obeid au Liban-Nord. Le temps d'une journée, les journalistes ont examiné de près les projets réalisés dans les deux villages, ont rencontré les habitants bénéficiaires et ont effectué une tournée sur le campus principal de la Fondation à Mejdlaya.

Dans les deux villages, les routes et les places publiques sont éclairées par des lampes à LED et des panneaux photovoltaïques, ce qui permet de réduire de près de 65 % la facture annuelle d'électricité. De plus, quelque 300 unités résidentielles ont été dotées d'un chauffe-eau solaire. Des travaux de réhabilitation ont également été effectués dans ces maisons pour diminuer la consommation de courant électrique, ce qui permettra à chaque foyer d'économiser en moyenne 40 dollars par mois sur la facture d'électricité. Enfin, une stratégie pour ces régions a été mise au point avec pour objectif de rationaliser et de sensibiliser à la consommation d'énergie.

Eau chaude

À Kfaryachit, la totalité des maisons a bénéficié du projet, tandis qu'à Ardé, seuls 300 ménages ont été dotés d'un chauffe-eau solaire : ce village est beaucoup plus grand et peuplé que le premier. C'est pour cela qu'une étude a été menée pour que le projet cible prioritairement les foyers les plus pauvres. « Ce projet reflète la stratégie de RMF qui repose sur trois piliers fondamentaux, à savoir la décentralisation, le secteur de l'énergie renouvelable et le développement économique », a précisé le directeur général de la Fondation, Nabil Moawad.

Les habitants de Ardé ont accueilli le groupe de journalistes avec des plateaux de znoud el-sett, de petits-fours et des bouteilles d'eau distribuées à tous et à toutes. Sur la terrasse de sa maison, une vieille dame invite les journalistes à s'asseoir à l'ombre du soleil écrasant et leur expose les bienfaits du projet dont sa famille est bénéficiaire : « La facture d'électricité a été réduite et nous avons accès à l'eau chaude à n'importe quel moment de la journée. »

Le projet Baladi

Le secteur de l'énergie renouvelable n'est certainement pas le seul domaine sur lequel la Fondation René Moawad axe ses projets. Qu'il s'agisse d'apporter un soutien aux agriculteurs, à travers la chambre froide destinée au stockage à prix réduit de pommes, de poires et de pommes de terre, de promouvoir l'industrie alimentaire grâce aux produits laitiers al-Marj, ou encore de fournir une éducation de qualité aux étudiants de l'Institut technique René Moawad, ou à la garderie l'Étoile du Nord, la Fondation réalise des projets dans divers secteurs, tous axés sur le développement humain.

« Notre objectif est de réaliser des projets dans toutes les régions libanaises, pour promouvoir l'importance et les avantages de l'utilisation des énergies renouvelables dans les villes et les villages, ainsi que la culture de la conservation et de la protection de l'environnement », a affirmé Michel Moawad, le directeur exécutif de la Fondation, répondant aux questions des journalistes. Il a également appelé à promouvoir la décentralisation administrative, grâce à la coopération entre les institutions internationales et les municipalités sur lesquelles il parie, tout en soulignant que les projets de la Fondation René Moawad ne sont pas limités au Liban-Nord, mais couvrent l'ensemble du pays. Ces projets s'inscrivent dans le cadre de la stratégie visant à créer un réseau de sécurité pour tous les groupes marginalisés et nécessiteux dans les régions, notamment grâce au projet Baladi.

En compagnie de M. Moawad, les journalistes ont ensuite quitté les locaux de RMF pour se diriger vers la résidence des Moawad, au cœur de la ville de Zghorta, où un déjeuner zghortiote traditionnel a été servi.

 

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commentaires (1)

Une fondation, un projet sensible (l'énergie en occurrence renouvelable), financement et subventions européennes, et des accomplissements ....pour le plus grand plaisir et confort des villageois du Liban nord. Ce genre d'initiative est à généraliser au plus vite, quitte à diversifier la source des financements, afin de sortir le pays de cette dépendance humiliante du Liban, de pays tiers ...on a encore en mémoire les fameux bateaux turcs sur nos côtes pour nous arnaquer en trois ans, des gros sous contre une petite quantité d'électricité. (Le prix payé pour cette prestation serait en mesure de construire une centrale électrique produisant beaucoup plus de puissance tout en devenant la propriété du peuple libanais, de l'État et non pas pour produire uniquement durant trois ans.

Sarkis Serge Tateossian

09 h 23, le 23 octobre 2017

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Commentaires (1)

  • Une fondation, un projet sensible (l'énergie en occurrence renouvelable), financement et subventions européennes, et des accomplissements ....pour le plus grand plaisir et confort des villageois du Liban nord. Ce genre d'initiative est à généraliser au plus vite, quitte à diversifier la source des financements, afin de sortir le pays de cette dépendance humiliante du Liban, de pays tiers ...on a encore en mémoire les fameux bateaux turcs sur nos côtes pour nous arnaquer en trois ans, des gros sous contre une petite quantité d'électricité. (Le prix payé pour cette prestation serait en mesure de construire une centrale électrique produisant beaucoup plus de puissance tout en devenant la propriété du peuple libanais, de l'État et non pas pour produire uniquement durant trois ans.

    Sarkis Serge Tateossian

    09 h 23, le 23 octobre 2017

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