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Assassinat de Rafic Hariri : Hussein Oneissi, l'un des suspects, ne sera pas acquitté, décide le TSL

"L'assassinat de Hariri était de toute évidence une opération minutieusement préparée et répétée, exigeant (...) une précision militaire", a souligné le président du tribunal, le juge David Re.

Le tribunal des Nations unies créé pour juger les responsables de l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri a rejeté mercredi la requête d'acquittement présentée par la défense de Hussein Oneissi, l'un des quatre suspects, tous membres présumés du Hezbollah et jugés par contumace. Sur la photo, le président du tribunal, le juge David Re, lors de la séance du mercredi 7 mars 2018.Photo @STLebanon/Twitter

Le tribunal des Nations unies créé pour juger les responsables de la mort de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri a rejeté mercredi une requête demandant l'acquittement de l'un des suspects, membre présume du Hezbollah.

Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), basé à La Haye, a estimé que l'accusation avait "fourni suffisamment de preuves" pouvant justifier une condamnation de Hussein Oneissi, jugé par contumace avec trois autres suspects également membres présumés du Hezbollah, pour l'attentat ayant coûté la vie à Rafic Hariri en 2005.
"La requête (de la défense demandant) son acquittement est par conséquence rejetée", a déclaré le président du tribunal, le juge David Re.

Les avocats de M. Oneissi, qui fait face à cinq chefs d'accusation, ont demandé l'abandon des poursuites à son encontre, affirmant que l'accusation n'avait pas réussi à apporter suffisamment de preuves.
Les juges ont admis que la plupart des éléments recueillis à l'encontre de M. Oneissi, basés notamment sur des enregistrements de téléphonie mobile ou des cartes SIM utilisées pendant l'attentat, étaient des preuves circonstancielles. Cependant, le nombre de coïncidences suspectes est tel que "l'accusation dispose de suffisamment de preuves permettant de faire condamner M. Oneissi pour son implication dans l'attaque" contre Rafic Hariri, a déclaré la juge Janet Nosworthy.

M. Hariri, Premier ministre sunnite du Liban jusqu'à sa démission en octobre 2004, a été tué en février 2005, lorsqu'un kamikaze a fait exploser une camionnette remplie d'explosifs à côté de son convoi blindé sur le front de mer de Beyrouth. "L'assassinat de Hariri était de toute évidence une opération minutieusement préparée et répétée, exigeant (...) une précision militaire", a souligné le juge Re.

M. Oneissi est notamment accusé d'avoir recruté un islamiste libanais, Ahmed Abu Adass, et de l'avoir aidé à enregistrer une fausse cassette vidéo revendiquant l'attentat au nom d'un groupe fictif et remise à la chaîne de télévision Al-Jazeera. Quelques minutes après l'attentat, de fausses revendications avaient été faites dans des appels téléphoniques à l'agence Reuters.
Depuis l'ouverture du procès en janvier 2014, aucun indice prouvant qu'Abu Adass était l'auteur de l'attentat suicide n'a été découvert. Abu Adass a plutôt été utilisé comme leurre pour "détourner l'attention des médias" des véritables auteurs de l'attentat vers "un groupe fondamentaliste fictif", a estimé la juge Nosworthy.

Les deux principaux accusés sont Moustafa Badreddine, décrit comme le "cerveau" de l'attentat par les enquêteurs, mort depuis, et Salim Ayyash, accusé d'avoir été à la tête de l'équipe qui a mené l'attaque. M. Oneissi et les deux autres suspects sont accusés d'être leurs complices.



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commentaires (5)

LES ASSASSINS SONT CONNUS DEPUIS LE PREMIER JOUR. HELAS !........

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 44, le 07 mars 2018

Tous les commentaires

Commentaires (5)

  • LES ASSASSINS SONT CONNUS DEPUIS LE PREMIER JOUR. HELAS !........

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 44, le 07 mars 2018

  • On peut faire de l'argumentation juridique, et ceci est normal de la part de la défense, mais les preuves (circonstancielles ou pas), sont en principe suffisantes. Nous verrons le verdict du Tribunal. Cela étant dit, le Liban est le seul pays au monde ou le parti ayant de façon présumée assassiné le premier ministre du Liban (à tout le moins) et soustrait de façon assertive les suspects au tribunal, est au parlement et au gouvernement. Cela étant dit, le PSNS n'est pas en reste après l'assassinat de Béchir et sa négation du Liban et présente des candidats députés. C'est le monde d'Ubu....

    Bachir Karim

    17 h 44, le 07 mars 2018

  • Ou quand l'obsession tourne au ridicule... pauvre Liban...quand deviendras-tu un pays normal et respectable ? Irène Saïd

    Irene Said

    17 h 11, le 07 mars 2018

  • C'est une (petite) consolation pour ceux qui espèrent en la justice. Mais de toutes façons, protégé par le Hezbollah, même condamné, il ne sera jamais arrêté.

    Yves Prevost

    16 h 52, le 07 mars 2018

  • Ce machin sait pourquoi il raméne cette chose sur la table maintenant . Élections avec raz de marée qu'il cherche à faire éviter à ses employeurs .

    FRIK-A-FRAK

    16 h 13, le 07 mars 2018

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