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Économie - Finances publiques

Budget 2018 : vers une réduction des dépenses de mille milliards de livres

La commission interministérielle est parvenue à diminuer les dépenses des ministères de plus de 663 millions de dollars. Photo Dalati et Nohra

La commission interministérielle désignée le 19 février par le Conseil des ministres pour finaliser l’avant-projet de budget devrait finir son examen dès demain, jeudi, a estimé hier le ministre des Finances, selon l’Agence nationale d’information (ANI).
« Nous avons passé en revue tous les budgets des ministères (à l’exception) de celui de l’Énergie et de l’Eau, en raison de l’absence du ministre César Abi Khalil (NDLR : qui intervenait à la conférence dédiée à la présentation des projets d’infrastructure au secteur privé en prévision de CEDRE) », a précisé Ali Hassan Khalil. Ce dernier a ajouté qu’un nouvel avant-projet de budget incluant les coupes budgétaires identifiées lors des précédentes réunions sera rédigé lors de la réunion de jeudi en vue d’être transmis au Conseil des ministres. M. Khalil n’a toutefois pas précisé à quelle date le gouvernement prévoyait de se réunir pour adopter le projet de budget et le transmettre au Parlement. Il y a deux semaines, Nabih Berry avait appelé le Conseil des ministres à transmettre le projet de budget avant le 5 mars.
Le ministre des Télécoms, Jamal Jarrah, a pour sa part indiqué en marge de la réunion que la commission était « parvenue à diminuer de mille milliards de livres (plus de 663 millions de dollars) le montant des dépenses des ministères ». Le Premier ministre, Saad Hariri, qui préside en principe les réunions de la commission, avait demandé en janvier aux différents ministères et administrations de réduire leurs dépenses de 20 %. Lors de la réunion de lundi, le ministre de la Santé, le vice-président du Conseil des ministres, Ghassan Hasbani, a affirmé qu’il était parvenu à réduire les dépenses de son ministère de 20 % « sans toucher à la tarification des hospitalisations et des médicaments ». Le ministère des Travaux publics et des Transports aurait réussi à réaliser une réduction équivalente, avait assuré M. Abi Khalil le même jour. Plusieurs ministres, dont celui de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Marwan Hamadé, se sont en revanche prononcés contre une baisse des dépenses de leurs ministères.
L’adoption du budget pour 2018 et la réduction du déficit budgétaire font partie des exigences imposées par les participants aux conférences de soutien au Liban – Rome 2, prévue le 15 mars et consacré au renforcement de l’armée et des Forces de sécurité intérieure ; CEDRE, prévue à Paris le 6 avril et dédiée au financement d’un plan d’infrastructures préparé par le gouvernement ; et Bruxelles, le 25 avril, pour encadrer la prise en charge des réfugiés.
Le Liban a adopté en octobre 2017, et avec dix mois de retard sur le calendrier prévu par la Constitution, sa première loi de finances après douze années passées sans budget d’État en raison de tensions politiques. Si cette adoption avait été saluée, notamment par les agences de notation financières, le Liban a déjà pris du retard dans le processus d’adoption du budget pour 2018.

La commission interministérielle désignée le 19 février par le Conseil des ministres pour finaliser l’avant-projet de budget devrait finir son examen dès demain, jeudi, a estimé hier le ministre des Finances, selon l’Agence nationale d’information (ANI). « Nous avons passé en revue tous les budgets des ministères (à l’exception) de celui de l’Énergie et de l’Eau, en...

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